C’est LE stockage que j’aurais adoré avoir du temps des netbooks. Extrêmement compact, le Buffalo PST1.0U3-BA est proposé en 250, 500 Go et 1 To.
A la différence des clés USB à ce format, le stockage embarqué est bien issu d’une technologie SSD. Le contrôleur offre des débits de lecture annoncés de 600 Mo par seconde ainsi qu’une écriture de 500 Mo par seconde. On est encore très loin des débits des meilleurs SSD externes en USB qui dépassent les 3000 Mo/s en lecture et 2600 Mo/s en écriture mais on est au dessus de pas mal de SSD SATA classiques.
Le gros point fort du Buffalo est évidemment sa taille des plus réduites : 14.6 mm de large pour 28 mm de long et 8 mm d’épaisseur. L’objet de 4.5 grammes saura se faire oublier une fois arrimé à un port USB de portable, d’autant que si on compte uniquement la partie sortant de la prise USB, ce dernier ne dépasse que de 1.7 cm. A l’époque des netbooks, on intégrait dans les configurations aux stockages les plus réduits des clés USB de ce type pour ajouter quelques maigres gigaoctets supplémentaires. Avec ce type de stockage, nous aurions alors été les rois du monde.
Au format USB 3.1, le Buffalo est proposé uniquement en Asie pour le moment, à un tarif d’environ 120€ pour 1 To. Je suppose que, suivant le succès des ventes de ce modèles, d’autres marques s’intéresseront à ce format. Ce qui serait une excellente nouvelle pour tous les possesseurs de portables au stockage poussif et non remplaçable. Les machines très entrée de gamme ayant un eMMC un peu faiblard seraient en première ligne pour ajouter ce type de solution à leur connectique de base. Mais beaucoup d’utilisateurs pourraient également retrouver dans ce genre de format une solution adaptée à leurs usages au quotidien.
Reste un détail, comme pour les micro clés USB de type dongle chez Sandisk par exemple, il faut prendre en compte la possibilité d’égarer son stockage par inadvertance. Le format est tellement petit qu’il est nécessaire d’être assez précautionneux. Et cela d’autant que le Buffalo ne permet pas d’accrocher le SSD avec une dragonne. Je me souvient avoir eu un lecteur qui avait accroché une clé USB de ce type et posé un point de colle (SuperGlue ? Loctite ?) sur le métal. Histoire de limiter les risques de perte. Dans tous les cas, un chiffrement des données importantes et sensibles ne semble pas superflu.
Sources : PCWatch, Fiche technique
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Vue le rapport taille/capacité/vitesse, ça doit chauffer le bout des doigts.
Super intéressant pour une live USB, hâte de la voir arriver dans nos contrés.
Merci pour la news.
Autre détail à prendre en compte, c’est le risque d’endommager le port usb à cause de la chaleur dégagée si le ssd est intensément sollicité. Risque écarté en utilisant une petite rallonge usb. Ce que je fais systématiquement avec mes clé-usb utilisées en tant que live…
@sidero: tu as deja rencontré le cas ? je pose la question car j’utilise beaucoup de live linux via usb avec un ventoy sur une clé usb de 512 go… ca tourne correctement mais oui ca chauffe pas mal… par contre je n’ai jamais eu de port usb de mort a cause de ca… merci d’avance pour ton retour d’experience
@opentux:
Pas moi, mais des collègues avec à la clé des ports « grillés ». Certaines clés usb si elles sont très sollicitées (cas de live) chauffe énormément. C’est pour cela que je n’utilise jamais mes clés live directement sur le port, je passe par une rallonge.
On peut faire encore plus petit (mais en nettement plus lent) avec un lecteur de ce type : https://www.amazon.fr/Culater%C2%AE-Adaptateur-Super-Speed-Lecteur/dp/B079RCRTLQ et une carte microsd 1To
Il existe ce format https://www.amazon.fr/SanDisk-Ultra-256Go-allant-jusqu%C3%A0/dp/B07857Y17V/ref=sr_1_22?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2UTU4BY0IEMX9&keywords=SanDisk+Cruzer+Fit&qid=1698066612&s=computers&sprefix=sandisk+cruzer+fit%2Ccomputers%2C130&sr=1-22 qui permet l’extraction aisément. L’augmentation de capacité ne devrait pas tarder, même avec quelques mm de plus.
@pilef
Oui mais en terme de débit ca n’aura strictement rien à voir !? USB 2.0…
Style de truc que j’achète le lundi et que je perds le mardi :)
Il me semble que certains « clés USB » assez haut de gamme peuvent utiliser une mémoire semblable à celle que l’on retrouve dans nos SSD.
@pilef:
Comme dit ds l’article, aucun rapport entre les clé usb et les ssd, tant en terme de rapidité que de fiabilité. Ta clé usb par exemple n’a pas un contrôleur qui gère le TRIM ;)
Tout à fait mais si le format tend à se répandre chez plusieurs fabricants, il va devenir difficile de distinguer les « clés usb » des « ssd miniatures ». Il faudra lire les descriptifs avec attention, pour autant que ceux-ci soient à la fois honnêtes et suffisament détaillés ! Seul le prix/Go fera-t-il foi ?
@aka_mgr: sans compter les « fake » avec 16tb a 30€… https://www.minimachines.net/actu/de-faux-ssd-externes-au-format-m-2-en-approche-122066
Super intéressant !
La version 250Go à 40€ me suffirait, j’espère que ça va débarquer en dehors du Japon l’année prochaine.
Le controleur USB c’est le CPU.
À part pour dépanner jamais je ne mettrais de système sur USB… Des données oui, mais un système d’exploitation gare à l’utilisation CPU, et il faut chiffrer en plus.
@Le Breton:
Ce n’est pas tant une question de type de mémoire flash que de sa gestion par le contrôleur intégré au stockage.
Le cas d’usage normal d’une clef/carte de stockage, c’est on branche pour lire/écrire et on débranche. Ou on allume son appareil photo pour quelques clichés et on éteint.
99.9% du temps, ces stockages ne sont donc même pas alimentés. Impossible donc d’avoir une gestion chiadée qui a besoin de faire des opérations en tâche de fond de manière quasi constante pour gérer l’usure de manière globale (statique et non dynamique), maintenir un pool de secteurs pré-effacés prêts à être écrits sans délais ou d’utiliser un cache intégré qui va causer plus de perte en cas de débranchement brutal.
A noter que ce type de fonctionnement est obtenu pour moins cher et un choix de capacités plus grand avec des cartes µSD sur un adaptateur USB3 qui ne sera pas plus gros, à condition de les choisir dans les modèles Ax (A1/A2, A2 à privilégier car meilleurs chiffres d’IO/s) dédiés aux cas d’usage smartphone/tablette, qui est du 24/7.
Depuis que j’en utilise sur mon raspberry PI qui gère la baraque/domotique 24/7, je n’ai plus de problème de carte mémoire qui perds beaucoup en performance au bout de 8 à 10 mois et ne passait généralement pas 1 an à 1 an 1/2 avant défaillance.
Depuis des années j’utilise un produit similaire, un peu plus encombrant que celui-ci,
100% chinois, et j’en suis très satisfait.
Le produit que j’utilise s’appele portable SSD et est (ou était) disponible
sous les marques KUNUP ou GOLDENFIR.
Pour ceux que ça intéresse, à l’intérieur il y a SM2246XT et ASMT2115 d’après
les logiciels compétents.
Pour donner une idée, la température S.M.A.R.T. au repos est de 50°,
et en écriture intensive USB3, elle monte à 85° en trois minutes environ
(ce qui fait 50Go de copiés et la vitesse est parfaitement stable).
Je précise qu’au toucher, la température externe semble toujours raisonnable.
Je l’utilise encore fréquement et je le plus trouve très pratique,
bien plus performant que n’importe quel autre clé USB connue
(j’en ai testé beaucoup)
et souvent je me demande pourquoi les fabricants les plus connus ne proposent
pas ce genre de chose.
@rimaille:
Il est intégré au CPU/SoC, mais ce n’est pas « le » CPU. Pas plus d’impact qu’un contrôleur Sata et à partir de l’USB3, au delà des débits, on gagne un fonctionnement full-duplex ce qui n’était pas le cas avant et pouvait avoir un effet indirect sur l’OS (via la gestion mémoire virtuelle) et possiblement la charge CPU.
@gUI: +1000!
Sauf si c’est du SSD spécifiquement étudié pour, de la SLC ou autre chose, l’un des gros point faible des SSD, c’est la rétention des données, au bout de quelques mois/années. Normalement, ils ne sont pas destiné à être utilisé à froid, laissé hors tension et oublié au fond d’un tiroir pendant x temps.
Lorsqu’ils sont branché, ils ont normalement des routines qui se lancent en tache de fond toutes les X semaines ou moins, pour scanner les données, surveiller les niveaux de tension, et les réécrire si il y en a besoin. Mais comment le faire, si la clé est oublié au fond d’une poche et qu’on la retrouve 3 ans plus tard?
C’est là où se démarquent les clés USB et cartes SD. Plus lentes, mais normalement prévu pour préserver les données à froid sur une longue période (dans la mesure du raisonnable…)
@TiTi:
De la SLC, c’est hors de prix désormais. Même pour du stockage utilisé sur de l’électronique embarquée et passée des eUSB SLC a l’eMMC, on n’en utilise plus.
Par contre, on utilise désormais la possibilité prévue par la norme (via enhanced_area, qui peut concerner toute la capacité) de configurer les eMMC (en tout ou partie) en mode pSLC.
C’est des flash MLC (voir plus), pour bénéficier de leur prix compétitifs, configurée pour être utilisée en mode pseudo-SLC (1 seul niveau de comparateur de charge des « cellules » utilisé, au lieu de 2^N-1, avec N=2 pour de la MLC, 3 pour de la TLC…): On retrouve la gestion plus simple/rapide des SLC et leur plus grande immunité à la décharge naturelle avec le temps (qui fait plus vite passer des seuils de comparaison multiples qu’un seul assez bas, faisant basculer des bits/perdre les données).
Ca reste moins bon que des SLC qui acceptaient 100k cycles d’effacement (et souvent 2 ou 3x plus en essai, selon les secteurs) mais on multiplie a peu près par 10 l’endurance d’une MLC/TLC tombée à quelques petits kCycles.
Sur une eMMC vierge (pas certain qu’on en commercialise en gamme grand public), l’outil Linux mmc permet de configurer cela. Attention, c’est de l’OTP (one time programmable!).
@yann:
J’ajoute qu’on divise, si on utilise toute la capacité initiale, par 2 (MLC), 3 (TLC)… la capacité du média après passage en mode enhanced sur sa totalité.
Mais niveau endurance, les gains sont très supérieurs à une stratégie d’utilisation en sous-partitionnement par contre. Donc ca vaut le coup et le coût (vs SLC).
@yann: J’ai mis SLC en exemple de solution possible, mais ce que vous configurer-là convient tout à fait. Merci pour les détails techniques.
J’espère que c’est ce qui est prévu là sur cette clé. Tout SSD qui n’est pas connecté à l’intérieur d’une machine mais choisi en solution nomade, pouvant s’oublier quelque part, devrait avoir la conservation des données en tête.
Bon en pratique, j’ai volontairement « oublier » un ssd QLC sata sur un coin de table pendant un an et 3 mois, et j’avais rien pommé (scrub btrfs/sommes de contrôles faisant fois). Mais quid au bout de 2 ou 3 ans? Et si j’avais répété l’expérience avec 100 SSD, n’y aurait-il eu aucune défaillance et quelques bitrots dans le tas?
@TiTi
Ça m’intéresse beaucoup cette histoire de SSD vs Clé USB niveau fiabilité en stockage à froid parce que c’est exactement ce que je veux faire.
Est-ce que tu aurais une référence ou une étude que je pourrais lire là dessus ?
@Balinese: J’avais lu un bon article en anglais il y a une paire d’années, qui passait en revu les différents supports, du CD/DVD aux SDD, en passant par les HDD. Mais je ne retrouve pas, là, présentement. C’était lui qui m’avait éclairé pour la première fois sur ces routines qui se lancent en tâche de fond, pour scanner et rafraîchir les données (sur place ou en les recopiant ailleurs?) lorsque le volume est alimenté, suivant des tambouilles secrètes propres à chaque marque, mais dont la période seraient à prioris de l’ordre de quelques semaines ou mois, pour se donner une idée. J’en avais aussi trouvé trace dans une release note d’un driver Samsung, preuve concrète que ça existe bien, bien qu’aucune marque ne communique là-dessus.
Là je ne retrouve pas précisément cet article, mais tu peux te faire ta propre recherche, il y a pas mal d’articles là-dessus. Utilises simplement le terme « retention » ou « data retention », pour cibler ce sujet.
J’ai par exemple trouvé celui-ci, qui a l’air pas mal:
https://www.diskmfr.com/data-retention-of-ssd-leave-it-unused-and-lose-data/
Je n’avais jamais rien lu de particulier sur les clé USB, c’est juste le bon sens qui me fait dire que ces supports-là doivent sans doute répondre à des normes plus strict, vu leur usage. Et c’est sans aucun doute aussi l’un des facteur de leur performance plus faible et leur prix au Go. Eux doivent bien utiliser de la SLC, ou quelque soit le nom. En tout cas un seul bit par cellule.
@Balinese:
Ça date de 2015, mais cela peut t’éclairer sur le sujet :)
https://geeko.lesoir.be/2015/05/13/lesperance-de-vie-des-disques-ssd-externes-depasserait-rarement-deux-ans/
Une bonne pratique selon moi est de rebrancher ses supports au moins une fois par an, et de forcer une relecture complète des données.
Mais pour du stockage à froid de longue durée, des HDD restent toujours une meilleur option. Bien que pour eux aussi une relecture périodique, toutes les X années, soit aussi conseillé, pour remagnétiser les secteurs ou les réalloué (géré automatiquement par le firmware du disque lorsque les têtes de lecture repères des blocs trop faible, lors de la lecture).
Pour des supports amovibles, c’est souvent pas possible puisqu’il faut généralement du FAT pour être lisible partout, mais lorsque c’est possible, des systèmes de fichiers de nouvelle génération, comme BTRFS ou ZFS, sont aussi de très bonnes options. Ils intègres des sommes de contrôles pour chaque bloque, et disposent de commande pour rescanner l’ensemble du volume (ce qui déjà en soit déclenches les mécanismes propre au disque) et repère chaque donnée qui aurait été corrompu. Le moindre petit bit inversé.
Merci @TiTi et @sidero 👍