Acer se diversifie largement dans ses produits. Si Ebii dénote dans la gamme, il n’est qu’un des multiples objets que la marque a proposés ces derniers temps en dehors du segment PC.
Acer a proposé des trottinettes électriques dont on a parlé mais également un bureau avec vélo intégré et d’autres accessoires que je n’ai pas évoqué ici comme des purificateurs d’air et autres. Le vélo Ebii est une de ses dernières nouveautés et si, pour le moment, il ne semble pas prévu pour la France, il montre de nouvelles ambitions pour la marque dans le futur.
Pas de prix, pas même de date de sortie, l’Ebii d’Acer n’est même pas mis en avant par les équipes européennes de la marque. Ce petit vélo à assistance électrique est pour le moment positionné sur les marchés US et Chinois avec des caractéristiques qui correspondent à notre législation. Sa vitesse de pointe peut atteindre 25Km/h, ce qui est la limite légale pour un vélo à assistance électrique en France – et quasiment partout en Europe.
Le vélo utilise des pneus plein, des freins à disque 160 mm et emploie une courroie au lieu d’une chaine, ce qui lui permet un contrôle sans cassette ni dérailleur. Le changement de vitesses est purement lié à l’usage du moteur électrique. Le vélo ne pèserait que 16 kilos… ce qui me parait logique surtout au vu de l’autonomie annoncée.
Acer indique que son vélo peut atteindre 100 km d’autonomie après une charge complète établie en seulement deux heures trente. Un résultat assez « incroyable » si j’en juge par les besoins de la concurrence. Non seulement peu de modèles actuels savent proposer réellement 110 Km d’autonomie en assistance au pédalage mais la majorité exigent des temps de charges entre 6 et 8 heures pour réellement faire le plein. La batterie, amovible, aurait également sa place dans l’écosystème de la marque en proposant un connecteur permettant d’alimenter des smartphones ou portables. Probablement via un port USB Power Delivery 3.0.
Le Ebii semble également bourré d’électronique et mise à fond sur une communication autour de l’IA pour séduire., Je suis assez dubitatif sur ce point mais la marque met en avant des changements de comportement du vélo pour s’adapter à son pilote. Le vélo pourrait ainsi mieux aider l’utilisateur au démarrage ou l’assister en fonction de ses besoins. L’idée n’est pas mauvaise mais je suis quelque peu circonspect sur les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Bien entendu, il est possible de détecter les pics de puissance demandés au moteur pour assister l’utilisateur à partir d’une certaine vitesse, par exemple, mais la majorité des vélos électriques utilisent simplement des capteurs classiques pour parvenir à une aide adaptée et automatique. Est-ce que le recours à une IA a vraiment du sens ?
En plus des phares avant et arrière, le Ebii peut éclairer sous lui pour améliorer sa visibilité
Acer indique que son vélo Ebii serait également capable d’adapter sa vitesse en fonction de l’état des routes. Une autre idée intéressante mais encore une fois un questionnement quant à la véritable faisabilité de cette annonce. Comment procéder ? Détecter via géolocalisation au travers de son application dédiée l’état de la route ? Mesurer le nombre de secousses provoquées par des bosses ? Evaluer la météo ? Et même si un ensemble d’éléments permettait de véritablement mesurer l’état du terrain sur lequel on roule, et si l’utilisateur veut quand même aller à la vitesse maximum pour rentrer chez lui alors qu’il est sous la pluie et des pistes cyclables en mauvais état ? Qui va accepter une régulation de sa vitesse par une IA ?
Ebii est clairement conçu pour des déplacements en ville et fournit la panoplie d’usages classiques. Avec un système d’antivol logiciel, une gestion d’itinéraires recommandés, une gestion de ses vitesses et une jauge d’autonomie restante. Je ne suis pas certain qu’un utilisateur ait vraiment besoin de la participation d’une IA pour pédaler. La présence de fonctions avancées comme le verrouillage et déverrouillage automatique d’un antivol intégré lorsque le smartphone auquel il est relié s’éloigne est une bonne idée. La présence d’un système de capteur pour détecter d’autres véhicules ainsi que les feux également si cela peut contribuer à améliorer la sécurité du cycliste. Mais cela ne doit rester que des indicateurs et non pas des contrôles du véhicule.
Pas de prix pour le moment. Plus d’infos chez Acer
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
avec une IA peut être qu’on va arréter de pédaler comme des cons !
pardon j’ai pas pu m’empécher ;-)
Acer devrait peut-être commencer par faire un vélo utilisable: Qui ne vous repeigne pas des pieds à la tête d’un côté et du cul au cou de l’autre à la moindre averse par exemple… L’intelligence c’est bien, mais pour la conception sa version naturelle reste à l’œuvre. Ici elle a juste merdé au niveau d’une artificielle!
@yann: uh uh, il y a des garde boue en option. Mais je doute qu’avec ce type de biclou on sorte sous la pluie ou dans la campagne.
Je suis tout autant circonspect que Pierre sur l’IA mais aussi sur « Avec un système d’antivol logiciel, une gestion d’itinéraires recommandés ». Quand on voit l’obsolescence des smartphones et des softs, je ne veux surtout pas un vélo obligatoirement connecté à mon smartphone. Ce sera un vélo jeté à la poubelle dans 5 ans. En électrique, pour l’usage courant, il faut juste un vélo léger, avec capteur (plutôt que dérailleur), le plus simple possible et un cadran minimal sur le vélo. Tout le reste, c’est des paillettes inutiles
hello Pierre,
quand tu écris « Le vélo utilise des pneus plein, […] emploie une sangle au lieu d’une chaine, ce qui lui permet un contrôle sans pédalier ni dérailleur ».
je dirais plutôt une courroie qu’une sangle et si son usage dispense d’un dérailleur, il faut toujours pédaler ;-)
Toujours plaisir à lire Minimachines,
Ciao !
JL.
Tu as raison, j’ai corrigé.
Ce « concept bike » a un design sympa et Acer ne manque pas d’idées !
En revanche, je ne vois pas en quoi une courroie permet de se dispenser d’un rapport de transmission variable plus qu’une chaîne ou une transmission par arbre. Sur terrain vallonné, c’est quand même bien de pouvoir faire varier le couple d’origine musculaire et ça soulage énormément le moteur et la batterie.