Amazon détruit toujours autant de produits invendus

La presse britannique s’émeut à nouveau du monstrueux gâchis provoqué par Amazon. Des centaines de milliers de produits sont simplement détruits par la marque chaque semaine.

50% des produits détruits par Amazon sont neufs, même pas déballés. L’autre moitié concerne des produits retournés par des consommateurs ayant changé d’avis. Un reportage d’ITV News montre l’ampleur des dégâts écologiques et économiques provoqués par Amazon, un mouvement qui semble accélérer et devenir fou.

Ce sont les Prime Day, des promos par milliers que je relaie d’ailleurs bien volontiers. Des prix très intéressants et un service souvent impeccable font de cet évènement un incontournable pour les membres Amazon Prime. De mon côté, je ne m’en cache pas, l’affiliation générée par les ventes de ces deux journées sert de poumon au fonctionnement du site. Mais il ne faut pas pour autant perdre de vue certains côtés sombres de la plateforme. 

Amazon gâche, ce n’est pas nouveau. J’ai publié un billet sur le sujet en Janvier 2019, lorsque M6 avait filmé les pratiques de la marque qui détruisait des produits neufs dans ses entrepôts français. Je concluais de manière assez claire ce billet : si Amazon détruit des produits pourtant parfaitement neufs et exploitables c’est parce la logique économique le décide ainsi. Il est plus rentable pour Amazon de détruire des milliers d’euros de valeur marchande que de les donner, les recycler ou simplement les stocker jusqu’à ce qu’ils se vendent. Comme la rentabilité est la pièce maitresse de notre société et que l’impact écologique de cette destruction n’est pas pris en compte, il n’y a aucune raison que cela change. Même si c’est absurde, même si c’est immoral.

Aujourd’hui, nouveau reportage au Royaume Uni avec exactement les mêmes pratiques. Des centaines de milliers de produits sont systématiquement détruits par la plateforme chaque semaine, des millions chaque année. La moitié sont totalement neufs, juste invendus. L’autre moitié sont des retours clients que la plateforme n’a pas réussi à redistribuer. Le reportage tourné dans l’entrepôt Amazon de Dunfermline en Ecosse montre que des téléviseurs, des ordinateurs portables, des tablettes, des drones, des casques audio, des disques, des centaines de produits dont des milliers de masques chirurgicaux sont détruits.

Amazon

La raison est toujours la même et ne changera pas. Pas plus en 2019 qu’en 2021 en tout cas. Stocker ces produits a un coût et si personne n’en veut, il faut faire de la place. Il est plus rentable de les détruire pour renouveler le stock que de conserver ce stock. Aussi tout part, dans le meilleur des cas, au recyclage et dans le pire, à la décharge.

Les questions habituelles sont toujours  les mêmes : ne serait-ce pas mieux de redistribuer ces biens vers des organismes permettant d’équiper des gens n’ayant pas les moyens d’acheter ces produits ? Vers des écoles ? Des organismes publics ? D’un point de vue moral et écologique, c’est l’évidence. Extraire des matières premières, utiliser de l’énergie pour les transformer en écran de télé géant, le transporter sur de longues distances pour finir par l’enfouir dans le sol à l’autre bout de la planète est absolument absurde. Mais économiquement… Donner une télé 75″ au lieu de la détruire, c’est réduire la valeur de toutes les télés. Donner des masques chirurgicaux, c’est en vendre moins. Donner des ordinateurs, c’est perdre de l’argent sur les ventes des autres machines. 

Amazon

Et le don a un coût qui peut être plus élevé que la destruction. Il faut trier, emballer, transporter, gérer… Il est souvent bien plus économique de tout balancer en vrac dans une grosse benne, à charge ensuite à l’entreprise de recyclage de gérer tout cela à ses frais.

Comme ITV News le remarque, rien dans la loi n’interdit cette pratique. Pas plus en Ecosse qu’en France. Pas plus en 2019 qu’en 2021. Certains produits sont bien redistribués à des organismes gratuitement, Amazon essaye de revendre les produits déballés en sacrifiant ses marges au maximum1avec des promotions sur les produits remballés. 

Est-ce que c’est moral ? Non. Ecologique ? Non plus. Mais économiquement, c’est, semble t-il, la seule marche à suivre pour gagner plus d’argent encore… ou pour ne pas en perdre. Et tant que la situation écologique n’aura pas suffisamment basculé vers un monde invivable, où ce genre de pratique sera considérée de la même manière qu’on appréhende les crimes aujourd’hui, cela ne changera pas.

La seule réponse à ce genre de pratique ne peut être que politique. Amazon est encore pointé du doigt ici mais cette situation se retrouve partout dans la grande distribution. En 2019, je m’étonnais de lire les mots de la secrétaire d’état à la transition écologique qui prétendait être choquée par les images de M6. Le moindre tour du côté des poubelles d’une grande surface dresse pourtant le même portrait. Les entrepôts des grands magasins de VPC Français procèdent de la même manière. C’est la seule logique économique qui compte et elle ne se pose pas trop de questions morales ou écologiques. 

Amazon

La Loi évolue en France mais ne va quasi rien changer

Du reste, qu’ont fait les politiques depuis le reportage de M6 en 2019 pour lutter contre ce type de pratique en France ? Pas grand chose. Amazon travaille vraisemblablement de la même manière aujourd’hui et personne n’y trouve rien à y redire. Je suppose que les contrôles pour faire entrer une caméra cachée se sont améliorés, c’est peut être le seul vrai bouleversement qu’aura provoqué le reportage de M6. Reportage que je n’ai pas réussi a retrouver en ligne aujourd’hui…

La « loi économie circulaire » est censée améliorer la situation. Mise en chantier en Juin 2019, elle veut interdire la destruction des produits invendus non-alimentaires. La mesure veut encourager le don en faveur des associations. Mais se contentera tout à fait d’un recyclage qui est… encouragé. Le législateur veut également que les industriels gèrent mieux leurs stocks pour éviter toute surproduction. Cette mesure doit entrer en vigueur le 31 décembre 2021 pour les produits REP (responsabilité élargie du producteur) et au 31 décembre 2023 pour les autres produits.

Amazon

En pratique pour Amazon et les places de marché, que va changer cette loi ? Rien.

La marque sera responsable au 31 décembre 2021 des produits « Amazon », ceux-là même qu’elle conserve le plus longtemps et parvient à écouler en promotion. La précédente génération de Kindle ou le Fire TV Stick à prix cassé trouvent toujours preneur. Les produits Amazon Basics resteront un peu plus longtemps sur une étagère avant que la nouvelle gamme les remplace. Amazon sera aux petits soins pour ses produits à la fin de l’année comme elle l’est déjà maintenant. Les produits importés par des marques ayant pignon sur rue en France comme Apple, Asus ou HP seront également mieux traités, comprenez « recyclés » et non plus « détruits ».

Mais pour toutes les autres marques, tous les trucs vendus en place de marché ? Rien ne changera avant la fin de l’année 2023. Des millions d’autres produits seront encore détruits légalement sans problèmes.

Et au premier janvier 2024 alors ? Pas grand chose de mieux. Les produits partiront au recyclage au lieu de partir à la benne. Cela revient quasiment au même pour beaucoup de ces invendus. Pour certaines sociétés spécialisées, le recyclage consistera à remettre les objets dans un bateau pour qu’il retraverse le globe avant de polluer un pays pauvre. Bouclant ainsi la boucle de notre logique économique. 

D’ici 2023, Amazon aura peut être acheté une société de recyclage dans chaque pays où la marque est implantée. Rajoutant alors un service supplémentaire à sa chaine logistique : vente, stock, promotion, distribution et destruction des produits de ses partenaires. En imaginant que 100% des produits neufs ou à peine déballés détruits en France soient recyclés, quel service on aura rendu à la planète ? Aucun, il aurait mieux valu ne pas les produire à la base. C’est une des autres idées de la loi mais elle ne s’applique pas aux géants du eCommerce qui fonctionnent en place de marché. « Mieux gérer ses stocks » ? Pour une entreprise qui envoie une palette de produits électroniques noname depuis la Chine vers la France pour une distribution locale ? Cela ne veut rien dire.

L’illustration de ce billet est un meme bien connu mais on oublie souvent de citer son auteur : KC Green

Notes :

  1. Certaines marques ne tolèrent pas ces pratiques et refusent des baisses de tarif pour des questions d’image. Ce qui empêche d’utiliser ce canal.

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25 commentaires sur ce sujet.
  • 22 juin 2021 - 13 h 52 min

    Je l’ai peut être raté, mais dans la même veine, j’ai vu que la TVA sur importation devait être reformé bientot ?, un petit billet recap ?

    Répondre
  • 22 juin 2021 - 13 h 52 min

    Se faire livrer en moins de 24h ou autre « Amazon Prime Day » sont là pour faire tourner ce business. Et si ça ne fonctionne pas il y a toujours moyen de détruire les produits et tout cela en étant champion de l’optimisation fiscale.
    Acheter chez Amazon c’est en gros de la destruction de biens et de services.

    J’aurai des remords à passer par Amazon pour le moindre achat.

    Répondre
  • 22 juin 2021 - 14 h 00 min

    @walker:
    En effet, pour ma part j’ai reçu un mail de La Poste qui en parle – douane dès le 1re Euro à partir du 1re juillet :

    https://www.laposte.fr/comment-payer-frais-de-douane-colis-international

    Ce qui semble logique quelque part, vu la quantité de commandes chez Ali et cie qui passent sans TVA, donc à des prix défiant toute concurrence sur place (et j’en fais partie des fautifs) !

    Répondre
  • 22 juin 2021 - 14 h 09 min

    @walker: J’ai fait un billet dessus il y a un moment : https://www.minimachines.net/actu/tva-e-commerce-82737

    J’attend d’avoir plus de billes sur la réalité du terrain pour en refaire un. Mais pour le moment je peux te dire que pas mal de manœuvres ont été mises en place par les plateformes pour « contourner » le « problème ».

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  • 22 juin 2021 - 14 h 49 min

    Hello, et un grand merci Pierre pour avoir relayé cet article qui m’a servi de rappel.

    Je me suis toujours demandé quelle serait, au bout d’une certaine durée de stockage, l’effet d’une loi imposant au FABRICANT (et non au distributeur) :
    – de recourir à une vente flash forcée (avec un seuil minimum)
    – puis sinon récupérer le stock à ses frais (quel fabricant laisserait s’entasser des retours devant son usine ?)

    Car m’est d’avis que si le distributeur participe à cela, ce sont surtout les folies de « prévisions » de production des fabricants qui sont à l’origine d’un stock qu’on n’arrive pas à écouler.

    Pour le reconditionnement, on ne peut que s’attrister que la loi dont le titre est de limiter l’empreinte environnementale du numérique, a surtout permis de taxer les biens reconditionnés d’une redevance « Copie Privée » (comprendre la SACEM et compagnie). Résultat potentiel : des produits reconditionnés plus chers (moins attractifs) pour le client final.

    Un conseil : ne croyez jamais un politicien sur parole, ni le titre d’une loi, même si le contenu plaît.

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  • 22 juin 2021 - 14 h 52 min

    Une des conséquences indirectes de la modification des règles de douane/TVA européen sera peut être une augmentation de cette pratique de destruction/recyclage de biens neufs. Cette TVA au premier euro (compréhensible, là n’est pas le problème) va peut être inciter les exportateurs asiatiques à utiliser ou au moins à augmenter l’utilisation des plateformes/entrepôts européens, où le turn-overs des marchandises est la règle (économique).

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  • 22 juin 2021 - 15 h 32 min

    La caverne d’Ali Baba !

    J’ai un ami qui reçoit les matériels en retour d’une boutique qui a son pas de porte virtuel chez un grand de la vente en ligne. Certaines boutiques donc ne veulent pas s’encombrer de ces retours, quelque soit le motif. Visiblement, ces pertes sont comptabilisés dans le volume global du chiffre d’affaires.

    J’ai vu passer des tablettes, des machines à riz, des pc portables, des aspirateurs, des téléphones (dont quelques Samsung et iPhone), des vélos d’appartement, des trottinettes, des détecteurs de métaux pour la chasse aux trésors, et même une machine à faire grossir les seins qui nous a bien amusés…

    Beaucoup de produits merdiques en ce qui concerne les tablettes Android et les PC. Pour les laptops, tous sont des 14 pouces bas de gamme avec des écran TN, 2 à 4 Go de RAM et des EMMC de stockage de 32 ou 64 Go.

    Il y a la moitié des appareils en panne, et pour le reste, il peut manquer un accessoire comme le petit raccord secteur pour l’utiliser en France. Pour les PC, c’est parfois le clavier QWERTY qui pose problème ou le Windows qui n’est pas en français. Ou évidemment, c’est le produit qui ne convient pas.

    Mon ami revend les matériels qui marchent et partage le fruit de la vente avec son contact. Et ce circuit de recyclage fonctionne depuis 2 ans.

    Il y a donc des filières d’écoulement des retours marchandises qui évitent le pilon.

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  • 22 juin 2021 - 16 h 05 min

    A une époque les vendeurs tiers sur amazon bradaient les produits en fin de vers la fin d’année à cause du loyer de stockage qui allait devenir trop onéreux, mais cela semble terminé…
    le site de bonnes affaires en relayait une bonne part

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  • 22 juin 2021 - 16 h 06 min
  • 22 juin 2021 - 16 h 38 min

    A voir ou a revoir, cash investigation sur amazon il y a quelques semaines qui parler de cela..

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  • 22 juin 2021 - 16 h 41 min

    Autant pour moi c’est Envoyé spécial. Très chers colis

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  • 22 juin 2021 - 16 h 58 min

    J’allais dire, pourquoi ne pas avoir des sociétés / assocs qui rachètent tout ou partie d’un stock à vil prix ?

    Mais au final ces acteurs deviennent concurrents d’Amazon et le gain acquis évitant la destruction devient une perte de l’autre côté avec des gens déjà équipés chez ce genre de société.

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  • 22 juin 2021 - 17 h 48 min

    Un jour le simple fait de détruire un objet fonctionnel sera sanctionné.
    En attendant on restera dans une société stupide, une préhistoire qui se croit avancée parce qu’elle a des gadgets technologiques.

    Répondre
  • 22 juin 2021 - 19 h 42 min
  • 22 juin 2021 - 19 h 48 min

    loi « Taxe sur la décommission de stocks » avec
    – déclaration du type d’activité du prestataire chargé de décommissionner un stock d’invendu avec déclaration du type de prestation requis, qui devra avoir été accrédité par l’état de résidence du site (ex prestataire affilié au réseau ecosystème)
    – absence de traçabilité, « disparition du stock » ou cession à un prestataire non agréé: Barème 150%
    – destruction: barème 100%, au prorata du prix de l’équipement
    – recyclage (pare exemple via réseau écosystème)
    – barème 50% (pour couvrir le fait que la moitié est du matériel défaillant nécessitant un recyclage)
    – prestataire social ou d’économie circulaire: barème 0% exemption de taxe
    Les montants et indexes seront calculés pour rendre « non rentable » la destruction de matériel neuf

    Après j’ai pondu ça à la truffe, ça n’est probablement pas réaliste

    Répondre
  • 22 juin 2021 - 20 h 35 min

    @Bastien B.: Disosns que c’est un petit peu plus compliqué que ce que tu décris :)

    Une autre solution : améliorer l’instruction pour que plus de consommateurs sache prendre du recul sur les effets de leur consommation et de leurs choix en général.

    Ah mince, ce n’est pas plus réaliste ! (En plus, quel politique veut d’un électorat ayant un esprit critique…)

    Répondre
  • 22 juin 2021 - 20 h 55 min

    @akamgr: Le soucis étant de stocker des milliers de produits pendant… 40 ans.

    Répondre
  • 22 juin 2021 - 23 h 45 min

    @Kikimoo: je sais que c’est plus compliqué, mais on ne drafte pas un projet de loi en 3 minutes
    Quand à l’instruction, dans un monde ou les stars des gosses sont Kékévin et Pouffana Siliconia des Marseillais contre les Chtis qui enc.. le reste du monde 12e saison. Entre eux d’un côté et de l’autre des gamins exhaltés qui rèvent d’un moyen age sans guerre sans maladie et sans famille….comme avenir pour l’humanité… Va falloir mettre les bouchées triples côté instruction

    Quoi que, si personne n’a plus assez de cerveau pour entretenir le progrès, on va peut être y retourner plus vite que prévu, au moyen age

    Répondre
  • 22 juin 2021 - 23 h 47 min

    * sans famine

    Répondre
  • 23 juin 2021 - 4 h 15 min

    @Bastien B.: Dans mon coin de la France, ce ne sont pas tant les jeunes qui sont consommateurs sans vergogne. Pour ce que j’observe, ce sont les trentenaires et quarantenaires. L’instruction, on me dit toujours que c’est long mais depuis le temps que j’entends ça, la barre aurait déjà été redressée. Le vrai problème à mon sens et que personne ne veut d’une population trop maligne.

    Mais à la base, mon propos était surtout de dire que pointer du doigt le commerçant c’est oublier un acteur : le client. Sa responsabilité est grande aussi.

    Répondre
  • 23 juin 2021 - 9 h 02 min

    @Bastien B.:

    Oui, ya que l’éducation qui peut nous sauver…. Mais tant qu’on fera l’apologie de la bêtise et de la jalousie à travers la télé-réalité (que tu décris fort bien, ahahah) et les réseaux dits « sociaux » (tik-tok, et compagnie), on va pas y arriver. C’est un combat de tous les jours.

    Répondre
  • 23 juin 2021 - 9 h 30 min

    @Kikimoo:
    Passé 8 ans en PACA, hé ben je peux te dire qu’entre le profil casquette à l’envers et le profil fashion victime, t’as du consommateur de compet’. Là ou je suis maintenant c’est un peu plus surfer écolo
    Mais aucun de ces deux alternatives n’est satisfaisante, même si l’un des deux est largement plus insatisfaisante que l’autre.
    Après oui tu as raison, le pic est peut être passé, et à la grosse
    – Ma « tranche de génération » (35-50), déjà très consommatrice, a créé des technologies qui ont donné le gout du « tout cuit dans le bec » à la suivante « 25-40 », et comme cette génération a du pouvoir d’achat, c’est la cata
    – ET pour les plus jeunes on voit poindre un phénomène de quasi rejet des sciences et technologies (et l’ambiance deconstructioniste, qui place sur le même plan la science et l’ésoterisme et dit que « tout est point de vue » n’y aide pas), ce qui n’est pas une bonne nouvelle non plus

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  • 23 juin 2021 - 12 h 54 min

    C’est la que je me dis que le film « Idiocracy » (2008) était un peu plus qu’une comedie de serie z, c’était quasiment une prophecie….

    Quand a des décisions politiques allant dans le bon sens, faut pas réver, les politiques sont mis en place par les lobbys économiques pour mutualiser les couts (environnementaux, sociaux et humains) et privatiser les bénéfices (financiers).

    Maintenant, je suis d’accord sur l’éducation mais la aussi, ça me parait compromie, soyont honnétes, quel parents se sent coupable que le petit Djibril, 6ans, doit dessendre au fond d’une mine en RDC avec une esperance de vie minime, pour que son ado respire le bonheur avec son nouveau smartphone? Et encore, si il lui plait, parce que sinon, retour au vendeur et destruction…

    Trés franchement, je pense que tant que nous ne serons pas aller au bout de la bétise et se de prendre les consequences pleine tronche, on ne comprendra pas.

    Encore un peu de patience, on y arrive ;)

    Répondre
  • 25 juin 2021 - 17 h 05 min

    @Madwill: Un minuscule détail, il y a maldonne sur le nom: en RDC les musulmans sont 2%, la probabilité que ton p’tit bohomme, esclave dans une mine tenue par la milice du mouvement révolutionnaire démocratique autoproclamé de libération des bénéfices, s’appelle Djibril, forme arabe, de « gabriel » est donc plutôt faible ;).
    Après on est d’accord ça ne change rien au problème

    Répondre
  • 22 septembre 2021 - 16 h 27 min

    […] Amazon détruit toujours autant de produits invendus […]

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