L’idée de 3dprintcolorizer est à la fois simple et complexe, il s’agit non pas de multiplier les filaments colorés pour imprimer chaque couche avec une couleur différente comme ce que propose certaines imprimantes 3D. Non, l’idée est d’utiliser une imprimante standard, ici une Creality Ender 3, et de lui ajouter une fonction de coloration d’un filament unique blanc ou transparent.
3dprintcolorizer laisse votre imprimante déposer une couche de filament basique et neutre, avant de changer de mode pour passer en coloration. La buse remonte chercher un marqueur pour le disposer dans un support accroché à côté de la partie impression. L’imprimante redescend ensuite pour aller colorer directement le filament imprimé dans la teinte voulue. Le résultat est une impression classique marquée étage par étage dans la coloration programmée en amont dans Cura.
Le résultat n’est pas parfait mais c’est assez étonnant de simplicité et d’intelligence. Le nombre de couleurs peut être assez grand au vu du procédé employé et surtout on pourra changer de coloris facilement suivant les sujets à imprimer.
Les gros défauts de 3dprintcolorizer sont évidents. D’abord cela empêche tout traitement de surface de l’objet après impression. Pas de passage au papier de verre ou de lissage quelconque. Pas possible non plus de venir corriger des éléments facilement. D’autre part, cela double la durée d’impression d’un objet… ce qui pose la question de la pertinence même du processus. Aura t-on un résultat similaire plus rapidement en dessinant directement au feutre sur l’objet à la fin de l’impression ? Avec peut être plus de créativité et de possibilités en nombre de couleurs ?
C’est en tout cas un projet assez impressionnant d’un point de vue code. Pas mal de soucis ont du être réglés pour proposer ce projet. Les codes de déplacements de l’imprimante doivent prendre en charge la collecte et la dépose du marqueur, le déplacement autour de l’objet pour venir dessiner dessus a dû être également un défi intéressant à relever. Je me demande si d’autres outils pourraient être imaginés avec le même processus. Pour, par exemple, poncer la surface imprimée directement après la pose avec un outil multifonction par exemple.
Le processus pour adapter votre imprimante 3D en mode 3dprintcolorizer est disponible sur Github. Des fichiers STL nécessaires pour imprimer les supports de marqueurs. La partie d’étalonnage et de réglage est détaillée ainsi que toute la solution logicielle basée sur une extension à Cura pour prendre en charge les couleurs.
Merci à ToitaGL pour le lien sur Reddit.
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Pourquoi le premier commentaire a-t-il était supprimé ?
Sur le même principe (colorer un filament blanc ou transparent), on pourrait imaginer la fusion entre une imprimante classique type jet d’encre et une imprimante 3D additive.
Il faut juste trouver des encres qui résistent aux températures de la buse et n’altère pas son fonctionnement.
A quand une tête d’impression alimentée par un fil blanc et plusieurs tubes de colorants, afin de colorer le filament dans la masse, dès l’extrusion ?
A priori, les problèmes seraient plus logiciel que matériels, mais ça doit pouvoir se prototyper ça…
@Stef @StarDreamer: effectivement, je me demande si le progès de l’impression 3D ne serait pas dans la direction que vous dites : y aurait un paquet de sous à se faire, au même titre que les imprimantes à jet d’encre actuelles. En espérant qu’il n’existe pas de trucages et autres obsolescences programmées comme on peut le vivre avec certaines imprimantes papier.
Pourquoi certains commentaires sont supprimés ?
@Kim: Aucun commentaire n’a été supprimé.
Cela me rappelle un chercheur Français, qui il y a une vingtaine d’année avait utilisé une imprimante classique a jet d encre pour assemblé (imprimé des cellules) une peau humaine simplifié, ce genre de technique pourra peut – être un jour faire mieux ( évidement je pense au début du 5 eme élément)
@prog-amateur:
Dans le milieu de l’impression 3D, le open-hardware est très répendu ; Ça élimine de fait l’obsolescence programmée, mais aussi la possibilité de se faire « un paquet de sous » sur le dos des utilisateurs