Olimex Teres I : Un portable open source à construire soi même

Avec l’Olimex Teres I, la marque cherche à rendre la technologie nécessaire à la fabrication d’un ordinateur portable la plus accessible possible. Vendu en kit et documenté, cet ordinateur est livré prêt à monter pour 225€. Son intérêt ? Outre son côté didactique est dans son ouverture et la possibilité de le réparer..

Si la partie logicielle de l’Olimex Teres I n’est pas encore tout à fait finalisée, l’ensemble de la partie matérielle est maintenant déterminée et la distribution de l’engin va pouvoir débuter. Ce 11.6 pouces ne sera jamais, à vrai dire, une machine au fort potentiel commercial mais devrait séduire ceux qui veulent comprendre – ou chercher à faire comprendre – comment fonctionne un de ces engins de notre quotidien.

Olimex Teres I

A 225€ et totalement Open Source, l’Olimex Teres I n’est évidemment pas un foudre de guerre et il est également piloté par un SoC ARM. Le 11.6 pouces ne déploie qu’une définition de 1366 x  768 pixels là où les concurrents plus classiques proposent désormais souvent des solutions plus haut de gamme.

Olimex Teres I

Son processeur est SoC ARM Allwinner A64, un quadruple coeur Cortex-A53 associé à un circuit graphique Mali-400MP2. La mémoire vive est confiée à un maigre gigaoctet de mémoire vive et le  stockage se limite à 4 go de stockage eMMC. Heureusement un lecteur de cartes microSD permettra d’étendre quelque peu la capacité de stockage de l’engin.

Minimachines.net

La connectique comprendra également une sortie HDMI 1.4, un port jack audio stéréo 3.5 mm et deux ports USB 2.0. une webcam basique est disponible au dessus de l’écran ainsi qu’un microphone et des enceintes stéréophoniques. La batterie en interne grimpe à 7000 mAh ce qui porte le poids du 11.6 pouces à 1 petit kilo. Aucune information n’a été précisée sur l’autonomie de la machine pour le moment. Pas de RJ45 pour une connexion filaire donc mais un Wifi 802.11b/g/n associé à un Bluetooth 4.0.

Olimex Teres I

Le choix d’un SoC Arm AllWinner pousse évidemment Olimex a intégrer dans cette solution un système d’exploitation différent de l’habituel Windows de Microsoft. On pourra y retrouver un Android ou un Linux, encore en chantier, ces systèmes comme la documentation du materiel embarqués disposent de leur page sur Github.

Minimachines.net

La particularité intéressante de cette machine est la possibilité de la monter pièce par pièce ce qui suppose évidemment la possibilité de la démonter et donc… de la réparer. La marque fournira l’ensemble des pièces détachées constituant l’Olimex Teres I sur un catalogue et vous pourrez donc vous offrir les composants nécessaires au montage ou remplacement de l’engin pièce par pièce : Ecran, contrôleurs, connecteurs, clavier, carte mère ou pavé tactile, tout sera disponible.


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12 commentaires sur ce sujet.
  • 7 février 2017 - 13 h 45 min

    Le concept est intéressant !
    Ce qui me titille juste c’est le suivi et de la pérennité du projet : les prochaines cartes mères (y en aura t il ?) seront elles compatibles avec le châssis et les connecteurs ? la boite existera toujours dans 10 ans ? (sinon et ce que la communauté prendrait en charge la production ?) quelle solidité ? quel suivi logiciel ?
    beaucoup de question et peu de recul encore, mais si personne ne prend le risque en même temps… :)

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  • 7 février 2017 - 13 h 45 min

    Franchement, y a t’il beaucoup de portables qui tombent en panne de nos jours ?

    Le coté je monte mon PC moi même est certes sympa, mais là, à 4 GIGA de stockage et 1 GO de mémoire, à part dans une classe de travaux pratiques en informatique je ne vois pas l’intérêt.

    Même une carte Odroid voir un raspberry sont plus puissants

    ce n’est pas rendre service aux personnes voulant se lancer dans l’acquisition de connaissances du monde des machines informatique

    Et pourtant je suis le premier à militer pour que chacun devienne un peu plus autonome face à la dictature des constructeurs et éditeurs de logiciel

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  • 7 février 2017 - 14 h 39 min

    Ce genre de concept irait tellement bien avec un Raspberry Pi Compute Module!

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  • 7 février 2017 - 17 h 33 min

    Une excellente initiative, même si effectivement on peut trouver plus performant pour moins cher du côté des machines « fermées ».

    Par contre je pense qu’il serait TRES intéressant de faire le lien avec un article récent sur le recyclage de nos vieux eeePCs ;)
    Autant je ne suis pas des masses emballé par le fait de démonter une vieille carcasse propriétaire, autant ce Teres me paraît une base saine et potentiellement bien plus pérenne (puisque open source)pour le développement de cartes par des constructeurs tiers.
    Avec un peu d’imagination on peut effectivement imaginer une nouvelle carte mère avec un Raspi Compute Module, voire carrément une solution x86 (certes en sacrifiant le coté open source du hardware cette fois ci).

    Bref, en rêvant un peu, ci ce genre d’initiative pouvait s’instaurer comme standard par l’usage à la façon des premiers Raspberry Pi, ça serait génial…

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  • 7 février 2017 - 17 h 45 min

    TOP Nouvelles , peux être enfin allons nous pouvoir recréer des emplois localement j’entends :) la philosophie est top et a suivre !

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  • 7 février 2017 - 17 h 51 min

    @Iron_Momo: Tout à fait d’accord avec le lien sur le recyclage des Netbooks…le passé, c’est passé, mais l’avenir pourrait être vers ce type de solution.

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  • 7 février 2017 - 18 h 16 min
  • 7 février 2017 - 18 h 40 min

    Cette solution est très intéressante mais absolument pas en raccord avec un compute module. La marque olimex existe maintenant depuis un moment et à un business model bien installé dans ce domaine. Tout les modules sont open source et les logiciels publié. Même si ils ont du mal à monté une communauté, comme avec leur carte olimexino. Cet appareil pourrai leur faire un coup de pub et développer la communauté. De plus certains aménagement sont prévus dont une carte fpga pour faire un analyseur de réseaux.

    https://olimex.wordpress.com/2017/02/07/fosdem-and-teres-i-update/

    Regardé cet article, il explique pourquoi il y a aussi peu de RAM, de mémoire et l’objectif de ce pc. Ça reste une version 1. Plusieurs PC de ce type sortirons avec le temps mais ça fait un an qu’il travaille sur cet engin. Je pense que dans un an on aura des logiciels utilisable et que le hardware pourra évoluer.

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  • 8 février 2017 - 11 h 46 min

    @Doigt Agile:

    On verra bien en juin car janvier s’est mort, c’est incroyable tous ces projets qui avancent bien (même si on ne voit presque jamais des preuves réelles de l’avancement) pendant toute la phase de dev. et qui « trébuchent » juste avant la livraison.

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  • 8 février 2017 - 13 h 27 min

    Au lieu d’une carte mere maison, pourquoi ne pas admettre une raspberry à l’interieur?

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  • 8 février 2017 - 13 h 46 min

    @zhir:

    Un Raspberry Pi ne suffirait pas seul, parcequ’il y a pas mal de choses supplémentaires à gérer, comme la batterie, la luminosité de l’écran, etc…

    Cela étant dit, je pense qu’en qu’il serait très intéressant de développer une carte mère pour le Raspberry Pi Compute Module 3, et ainsi bénéficier de l’énorme popularité de ce dernier.

    D’autres l’ont fait, comme pour le media center SLICE, qui repose sur le Compute Module 1.

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  • 14 février 2017 - 12 h 17 min

    Olimex est à l’origine une boite qui fait des cartes électroniques soit en prototype soit en petite et moyenne série. J’utilise une carte stm32 de chez eux est c’est plutôt pas mal.

    Je teste l’olimexino qui tourne sous linux, l’avantage par rapport au raspberry c’est qu’il a un port sata, des ports séries, du stockage mmc embarqué. Un des défauts c’est que le port gigabit déconne, vaut mieux le mettre en 100Mb/s pour éviter les soucis.

    Le hardware comme le software est opensource et ça fait un bout de temps qu’il existe Olimex, donc de ce coté je me fais pas trop de soucis pour la pérennité des produits.

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