Apollo Lake, vers une évolution dans le bon sens des CloudBooks

Hier nous apprenions la sortie enfin confirmée d’Apollo Lake, une gamme de processeurs Intel prévue depuis des années mais sans cesse repoussée. Sans être monstrueusement différente, cette nouvelle génération de puces devrait apporter son lot de nouveautés au coeur de nombreuses solutions. De quoi faire un premier bilan de ce qui va changer dans les solutions entrée de gamme, les cloudbooks, pour la fin de l’année.

Intel a lancé la mode du CloudBook, comme une réponse aux Chromebooks sous Google Chrome OS, des solutions très entrée de gamme  avec des équipements basiques. En Europe, nous n’en avons pas vu énormément pour le moment même si certains ont eu de gros impacts comme les solutions hybrides au format tablette avec claviers détachables.

Apollo Lake

Le principe du CloudBook ? S’intéresser aux usages web des machines tout en gardant la possibilité d’exécuter les applications traditionnelles du monde Windows. L’idée est donc de construire des engins abordables niveau tarif et évidemment ultraportables. Cela ressemble fort à la description d’un netbook direz-vous. Oui, c’est exactement le même produit, sauf que malheureusement les Cloudbooks ne tombent jamais en dessous des 10 pouces de diagonale.

Apollo Lake

Cette gamme de machines, lancée en 2014, fonctionne bien d’un point de vue commercial. 5 millions d’unités ont été vendues ce qui leur laisse une part du marché actuel des PC. C’est surtout une part nouvelle puisque les acheteurs de ce type de solution ont généralement déjà un ordinateur et que ces CloudBooks vont, comme les netbooks avant eux, devenir une extension mobile de leur équipement. Dans un marché PC en crise, les CloudBooks ont donc un certain intérêt.

Apollo Lake

Le problème de ces solutions actuellement coincées entre Atom Bay Trail, Atom Cherry Trail et Celeron entrée de gamme Braswell, c’est que leurs performances commencent à devenir trop justes. Or Intel sait très bien que c’est ce qui a tué le marché Netbook, que cela ait été fait consciemment ou non, le  fait de ne pas faire évoluer les performances des processeurs sur une gamme de produit ne peut pas mener celle-ci ailleurs que dans le mur.

Apollo Lake au secours du CloudBook.

Apollo Lake

Apollo Lake CloudBook reference design

Il était donc temps de passer à la vitesse supérieure, du moins d’augmenter les performances des puces embarquées sur ces machines. La solution la plus logique et la plus simple est donc de sortir, enfin, les puces Apollo Lake sur une base de coeurs Goldmont. Des processeurs qui vont permettre aux machines de rester abordables, d’être plus efficaces, d’embarquer de nouvelles technologies utiles et surtout de ne pas rentrer en concurrence avec les produits plus haut de gamme sous Intel Core.

Apollo Lake

A l’Intel Developer Forum de Shenzhen qui a lieu en ce moment, le fondeur  encourage les fabricants à se pencher d’ores et déjà sur le berceau de ces  nouveaux produits. La nouvelle génération de machines hybrides comme de portables de 10 à 14 pouces devraient donc employer ces nouvelles puces.

Pour vous donner une idée, la machine de référence d’Intel est un 11,6 pouces disposant d’une dalle tactile, affichant en 1920 x 1080 pixels qui embarquerait jusqu’à 4 Go de mémoire vive en DDR3, de 32 Go de stockage en eMMC 5.0 à 64 Go de stockage au format M2 SATA 3, un Wifi de type 802.11AC, du Bluetooth 4.0 et des ports USB dont un USB type-C sous Windows 10.

Une grande variété de capteurs divers seront proposés : Proximité, effet hall, magnétomètre, luminosité. Ce qui traduit clairement l’arrivée de références hybrides revisitées.

L’arrivée d’Apollo Lake boostera les performances globales en matière de 2D et de 3D avec l’apparition de la Gen9 d’Intel en terme de circuit graphique. Intel promet également de meilleures performances en terme de calcul et assure qu’il n’y aura aucune incidence sur l’autonomie des engins, à batterie égale, les puces proposeront un usage identique dans le temps. Le prix des Apollo Lake pourrait même être inférieur aux équivalents actuels en Atom ou en Celeron et Pentium. Intel vise des prix inférieurs aux 200$ pour les solutions entrée de gamme.

Evidemment, cela ne concerne pas que les engins portables, les machines de bureau sont également concernées tout comme les All-In-One et autres solutions alternatives. On peut donc s’attendre à une nouvelle génération de barebones sous Apollo Lake et peut être pus de designs dépourvus de ventilation.

Source : Liliputing.

 


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8 commentaires sur ce sujet.
  • 15 avril 2016 - 15 h 47 min

    Le principe du Cloudbook : faire un Chromebook sous windows, parce que la vague américaine est juste énorme et que Microsoft a pris peur.

    Et ça va faire mal à google, car l’absence d’impression locale (sauf solution google Print compliquée et intrusive, d’applis hors ligne suffisamment nombreuses ou d’applis standard comme Skype ou la lecture native de tous les formats vidéo gène l’énorme cible potentielle. (en fait, Google fait la même erreur qu’Apple avec son écosystème fermé sur itunes).

    A contrario, je reproche le cout des machines Cloudbook à 4Go, 2 Go sous windows étant très limités; et l’usage, Windows étant lourdaud et insecure par rapport à ChromeOS (rançon de sa versatilité, j’en conviens). A voir aussi la durabilité faible de ces machines en usage quotidien (obso programmée: vaut-il mieux acheter un portable pour 4 ans ou 2 cloudbook tous les 2 ans?).

    Répondre
  • 15 avril 2016 - 15 h 50 min
  • 15 avril 2016 - 16 h 45 min

    Je plussoie sur Windows trop lourd sur une config 2/32 surtout imposé en version 64bits : Du mal a faire une maj de Windows 10 vers 10 et 2go non upgradables limites pour os et 5 fenêtre chrome. Faudrait vraiment que ms baisse les licences win10 pas chères pour cloudbooks vers des configs 4\64 avec même du vrai ssd plutôt que de l emmc.

    Sinon le gain en perfs d apollo lake sera environ 0 avec des becanes en 2/32. Là oui 2ans maximum d utilisation pour un cloudbook sous win.
    Mon exemple hp 14 ac101 : 215 euros, Marche bien sous linux en clé usb et moins bien sous win10 sur emmc.

    @pierre
    On a une idée de la différence de prix facturé par ms pour la licence entre les versions cloudbook et les versions pc normales ?
    Grosso modo pour 120-150 euros de plus on peut avoir un pc avec 4 ans de durée de vie… Même sous win… Mais ça relancera pas le marché pc…

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  • 16 avril 2016 - 9 h 53 min

    Un 10″ avec SSD M.2 non hybride et intelligemment conçu, perso j’achète…

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  • 16 avril 2016 - 22 h 37 min

    HT un HP stream 11 pour le boulot (usage bureautique). Partitionné le ssd de 32go moitié win10 / moitié cublinux. Plutôt sympa. La machine est assez réactive sous les deux OS. Que des logiciels portables pour Windows + mode avion. Usage normal pour Cublinux : bureautique + Internet. Plus de potentiel et de polyvalence que le chromdebook, sans égaler son efficacité et sa simplicité d’utilisation.

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  • 17 avril 2016 - 20 h 30 min

    Reste que l’idée me semble pas si mauvaise.

    Regardons la concurrence ,rien pour être dans une gamme a 300 ou 400 euros en 13 pouces .

    Ici c’est pour l’instant du 12 enfin pas tout a fait .

    Reste la définition valable pour un 13 ou 14 pouce et Que mettre 64 Go de stockage est un minimum .

    Pour le reste c’est convenable

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  • 18 avril 2016 - 8 h 50 min

    Je regarde ce qui existe en équivalent en CHROMEBOOK de 12 a 14 pouce .
    Dans le meilleur des cas ,il y a 2 Go de RAM mais c’est bridé à 32 Go de stockage max ,ce qui permet a de nombreux fabricants de n’offrir que 16 Go de stockage .

    C’est sur que si 2 Go de RAM cela peu parfois le faire , un minimal de 32 Go de stockage pour du non Windows et de 64 Go pour du Windows .

    Reste qu’un 12 a 14 pouces offrant du tactile ,64 Go de Stockage et 4 Go de RAM pour 400 euros maximum cela serai pas mal surtout si le fabricant offre un processeur intégrant un bon GPU .

    Répondre
  • 20 mai 2016 - 12 h 49 min

    […] sur le prix de ses machines pour séduire. Une séduction qui est passée à la trappe quand les Cloudbooks sous Windows sont apparus dans les mêmes zones […]

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