Rufus, c’est un de ces outils numériques qu’on doit toujours avoir en tête quand on fait un peu de SAV informatique. C’est un outil dont je me sers à chaque fois que je reçois des PC de sources plus ou moins louches et avec des systèmes préinstallés. Par prudence, je crée systématiquement une clé USB pour faire une installation propre du système et me débarrasser de celui qui a été mis en place en usine.
C’est ce que j’appelle un clicsoft. Avec Rufus, on fait 3 clics et on a un résultat parfait. Pas de réglages complexes, pas d’interface avec 50 fenêtres à passer les unes après les autres. On lance, on clique sur trois options et ça fonctionne du premier coup. Tout a été simplifié au maximum. Certes, ce n’est pas forcément l’interface la plus jolie qui soit mais c’est léger et rapide. C’est typiquement ce que l’on va demander à un programme quand on a les mains dans le cambouis d’une installation.
La dernière Bêta de Rufus apporte des nouveautés intéressantes dans sa gestion des images de Windows 11. On peut par exemple désactiver le chiffrement Bitlocker en amont de l’installation. D’autres fonctions de paramétrages techniques pour Windows sont présentes et vont apporter des possibilités supplémentaires face aux éléments requis par Windows. On pourra par exemple forcer l’installation sur des machines n’étant pas compatibles matériellement avec le système d’après Microsoft. En désactivant la vérification de la présence minimale de 4 Go de mémoire vive par exemple. En faisant sauter le Secure Boot. En ignorant l’absence de module TPM de votre PC ou en oubliant l’obligation de s’identifier avec un compte Microsoft…
D’autres évolutions techniques ont été ajoutées comme l’accélération des fonctions SHA sur les puces le prenant en charge ou la correction de quelques bugs. Rufus 3.22 Beta ne permet plus de télécharger directement depuis son interface l’image de Windows 7. Je suppose qu’au vu de la fin des mises à jour de sécurité du système, cela n’est plus vraiment conseillé.
Vous pouvez télécharger Rufus 3.22 beta à cette adresse.
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Hello et merci pour cet article. Petit retour d’expérience avec Rufus : j’ai mis à jour ma Surface Pro 2 (4GB de RAM et processeur Intel Core i5-4200U) anciennement sur Windows 8.1 dont le support n’était plus assuré depuis peu.
Résultat : ma Surface Pro a retrouvé une seconde jeunesse, ça ne ralenti pas, ça ne surchauffe pas non plus, et j’ai pu contourner le fait de faire un compte Microsoft pendant l’installation. Je pensais devoir racheter une licence mais la bonne nouvelle, c’est qu’il a gardé en mémoire ma clé d’activation d’origine (en gros, je n’ai rien eu à rentrer et mon Windows 11 est bien activé, et les mises à jours se font normalement).
Bref, Rufus est un super outil.
Perso j’utilise Balena Etcher pour passer de vieux ordi sous un bon Pingouin ou et faire du distro hoping, et j’en suis assez ravi, mais rufus aussi est vraiment top.
Bonsoir, comme dit dans l’article, rufus est un super outil, de ce que je peux en juger, qui fait en « 3 clics » et 1.3MB ce pour quoi on le télécharge. Rien sur le site qui ne provoque chez moi la suspicion. Il y a aussi unetbootin dans le genre..
Dans le même temps, Balena Etcher, conseillé par des sites orientés linux (d’où mon intérêt), est un logiciel commercial dont la taille explose, plus de 130MB aujourd’hui. Perso je fuis.
@guillaume: Si c’est comme des logiciels sur lesquels je me suis deja penché justement pour comprendre la différence énorme de taille qu’ils y avaient pour faire la même chose, c’est que Rufus est uniquement windows et peut donc s’appuyer facilement sur les outils déjà en place dans windows, alors que Etcher est multiplateforme et il a choisi, pour la simplicité, d’embarquer avec lui les outils sur lesquels il s’appuie (et plus le logiciel sur lequel il s’appuie gonfle, plus lui aussi gonfle).
Dans le genre multiplateforme, léger (quelques centaines de ko) et Open Source, j’utilise UsbImager:
https://bztsrc.gitlab.io/usbimager/
il permet aussi de faire des images disques.
Chaudement recommandé !
@guillaume: etcher n’est pas un logiciel commercial, c’est open-source et gratuit, le code est ici: https://github.com/balena-io/etcher . Au niveau du poids, j’ai l’impression que c’est le problème de toutes les applications basées sur le framework electron.
Pour ma part je n’utilise pas rufus car pas souvent sur windows (c’est dommage qu’il soit pas multiplateforme), mais ça fait plaisir de voir ces ajouts franchement utiles!
de https://rufus.ie/fr/ :
Liste non-exhaustive d’images ISO supportées par Rufus
AlmaLinux , Arch Linux , BartPE , CentOS , Clonezilla , Damn Small Linux , Debian , Elementary OS ,
Fedora , FreeDOS , Garuda Linux , Gentoo , GParted , Hiren’s Boot CD , Kali Linux , Knoppix , KolibriOS ,
Linux Mint , Manjaro Linux , NT Password Registry Editor , OpenSUSE , Raspberry Pi OS , Raspbian ,
ReactOS , Red Hat , rEFInd , Rocky Linux , Slackware , Super Grub2 Disk , Tails , Trinity Rescue Kit ,
TrueNAS CORE , Ubuntu , UEFI Shell , Ultimate Boot CD , Windows XP (SP2+) , Windows Vista ,
Windows 7 , Windows 8/8.1 , Windows 10 , Windows Server 2019 , Windows 11 , …
Quand je dois tester plusieurs ISO, j’utilise Ventoy. Je mets plusieurs ISO sur ma clé (windows, distro linux, gparted, clonezilla).
En revanche l’avantage de Rufus est de pouvoir personnaliser les fonctionnements de Windows pour l’install à venir.
Il permet aussi, en fonction des distro linux, de créer un fichier persistant: la possibilité d’avoir un systeme linux bootable sur clé usb, tout en ayant la possibilité de sauvegarder les paramètres lors de l’utilisation de la distro. Bref un distro live, mais qui garde les paramètres de l’ancienne session.
@iannick: Ce genre d’outils se veulent autonomes, et bootent en-dehors de l’OS de la machine. Comment peuvent-ils se reposer sur des outils déjà en place?
Par ailleurs, ce sont souvent les logiciels Windows qui sont énormes et embarquent avec eux tous leur attirail. Et sous Linux, généralement beaucoup plus légers, car s’appuyant sur les bibliothèques déjà installé par la distro (et c’est pour ça qu’installer des paquets provenant d’autres distro peut parfois provoquer tant de misères… les deux distro n’ont pas toujours toutes les libs à la même version)
@iannick: @Nuliel: Oui, je devine mieux pourquoi nombre d’applications enflent avec ces frameworks (fr.wikipedia.org/wiki/Electron_(framework)#Critiques); unetbootin, multi-plateformes, semble éviter l’écueil.
Pour préciser, commercial ne veut pas dire mauvais en soi évidemment, et n’empêche pas selon moi l’open-source ou le gratuit (loin de là). Balena se présente bien comme une compagnie, vend 1475$ (1190$ ht) un appareil qui permet de flasher 16 supports simultanément, et a levé notamment 14.4 millions de dollars en 2019 (balena.io/press).
Tout ça pour dire, ce n’est pas un jugement de valeur, je suis juste plus sensible au travail de développeurs comme Fabrice Bellard (bellard.org, celui de ffmpeg), ou comme ici celui de rufus, Pete Batard (pete.akeo.ie), qui porte des améliorations très utiles à un outil simple, comme dit dans l’article de Pierre.
@TooFoo: Ravi de découvrir cet outil. Il semble que ventoy permette la persistance: doc.ubuntu-fr.org/ventoy#creation_de_la_persistance
Typiquement le genre d’article qui mériterait une petite vidéo de présentation.
Merci de l’info, j’étais passé a coté