Raspberry Pi 3 A+ : Une version plus compacte à 25$

La Raspberry Pi 3 A+ change les habitudes de la fondation en modifiant le format physique de la solution. Clairement pensée pour de l’intégration, la nouvelle carte de développement est plus compacte avec 65 mm de long pour 56 mm de large.

Une énième déclinaison dans la grande famille Raspberry avec ce nouveau modèle baptisé Raspberry Pi 3 A+. Il s’agit d’une solution moins chère mais aussi et surtout plus facilement intégrable dans diverses productions et cela pour trois raisons importantes.

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D’abord sa taille, la Raspberry Pi 3 A+ ne mesure que 65 mm de long pour 56 mm de large contre 85 mm par 56 pour la classique 3 B+. Cette compacité permettra de la loger dans diverses productions plus facilement. Le fait qu’elle ne dispose plus de port Ethernet est également important puisque la nouvelle venue est plus plate, plus facile à loger en épaisseur.

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Deuxième élément, le tarif. La carte passe d’un prix public de 35$ à 25$. Une réduction qui permet de proposer une solution intégrée moins chère plus facilement acceptable. 

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Enfin, la carte propose une solution Wifi intégrée certifiée qui permettra de proposer cette compatibilité réseau sans avoir à re-certifier l’appareil final. Cela évite un coût important dans la mise en vente d’un produit. Au lieu d’avoir à certifier une radio internet créée avec la carte, vous n’avez qu’a présenter son certificat de conformité fourni pour qu’elle soit automatiquement validée.

Les autres points sont assez classiques. La Rasberry Pi 3 A+ propose toujours un SoC Broadcom BCM2837B0 Cortex-A53 à 1.4 GHz mais 512 Mo de mémoire vive contrairement au Gigaoctet du modèle B+. Le port Ethernet a disparu et il ne reste plus qu’un seul port USB 2.0 Type-A, ce qui explique également la baisse de tarif proposée.

Pour le reste, on dispose d’un lecteur de cartes MicroSD pour le stockage, d’une sortie HDMI 1.4, d’un brochage composite et d’un jack audio stéréo 3.5 mm. Le module Wifi5 (802.11AC) propose également du Bluetooth 4.2 via un module Cypress CYW43455. On garde bien évidemment les 40 broches GPIO habituelles ainsi que le MIPI DSI pour piloter un écran tactile et le MIPI CSI pour un capteur photo et vidéo Raspberry Pi.

L’alimentation est classique avec un une solution MicroUSB 5V 2.4A en entrée ou l’usage de broches GPIO en 5V également. La fondation indique avoir amélioré quelques autres points comme une meilleure gestion thermique de l’ensemble, un élément indispensable pour une intégration plus facile. Mais également la possibilité de démarrer sur des stockages de masse via USB qui a été améliorée même si on n’a pas beaucoup d’infos à ce sujet. 

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Au final, la Raspberry Pi 3 A+ est moins encombrante, moins complète et… moins chère. Elle intéressera probablement d’avantage les concepteurs de solutions qui se basent sur ce moteur pour développer des produits. Elle reste néanmoins accessible à tout le monde et pourrait se retrouver dans des constructions variées.


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13 commentaires sur ce sujet.
  • 15 novembre 2018 - 15 h 35 min

    « mais 512 Mo de mémoire vive contrairement au mégaoctet du modèle B+ » –> gigaoctet plutôt :)

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  • 15 novembre 2018 - 15 h 57 min

    Arf ! Enfin ! Dommage que ce soit encore trop onéreux par rapport aux machines style Orange Pi.

    Mais bon, je suis bien impatient d’en acheter quelques unes pour des bricoles…

    Merci Pierre pour l’article.

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  • 15 novembre 2018 - 16 h 19 min

    Une bonne petite carte qui se place en concurrente de la carte rpi zéro .
    Le seul petit problème semble le fait d’offrir un seul port USB .
    Il reste vrai que le port GPIO offre une bonne connectique a condition de trouver le module qui convient a l’usage recherché .

    Perso pour un usage sous Rétropie disposer de 512 Mo de RAM me dérange pas trop .
    La carte R-PI reste ainsi bien devant les autres cartes grâce a cette baisse de prix .

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  • fpp
    15 novembre 2018 - 16 h 56 min

    Ca me rappelle mes début avec des Raspi A en 2012 :-)
    Le nouveau format ne conviendra pas pour tous les usages, mais permettra sûrement d’en inventer de nouveaux…
    L’unique port USB est effectivement le point faible, surtout si le but est de pousser le « boot sur USB » (qui est un progrès majeur !).
    Cela dit la Zero n’en a qu’un aussi, et de plus en format OTG : mais il est vraiment simple de souder 4 fils sur les pads sous la carte pour y connecter un hub USB basique, et ça marche très bien.
    Je suppose que ce sera pareil avec cette 3A+…

    Répondre
  • fpp
    15 novembre 2018 - 16 h 57 min

    @Pierre: « La fondation indique avoir améliorer » :-)

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  • 15 novembre 2018 - 17 h 09 min

    @ptitpaj : les autres cartes (des autres fondeurs), sont très souvent soit moins chères, soit plus performantes, soit les deux. L’avantage qui reste aux Rasp, c’est l’écosystème, ce n’est ni le tarif, ni les perfs… Sans compter que sur d’autres cartes on a un Android gratuit.

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  • 15 novembre 2018 - 17 h 15 min

    Ce n’est peut être que du teasing de bas étage, mais ce que je retiens surtout de cette annonce c’est le paragraphe qui se termine par :

    « So 3A+ is about closing things out in style, answering one of our most frequent customer requests, and clearing the decks so we can start to think seriously about what comes next. »

    Donc si je comprends bien, et en prenant les pincettes d’usage, c’est pas forcément pour de suite mais ça devrait pas mal bouger niveau hardware pour la prochaine génération de Raspberry.

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  • 15 novembre 2018 - 17 h 27 min
  • 15 novembre 2018 - 17 h 55 min

    Ouaip, c’est bien ce qui est expliqué sur le blog de la fondation.

    Mais bon, il semble clair dans le message de la fondation que c’est la fin d’une ligne de produit. La situation est devenue quasi intenable d’un point de vue perfs par rapport à la concurrence.

    Je suis bien impatient de découvrir les prochains produits !

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  • 15 novembre 2018 - 18 h 56 min

    Quand je vois la taille d un RJ45, je me demande quand ce format industriel sera – enfin – révisé…

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  • 16 novembre 2018 - 8 h 53 min

    Comme dit par ailleurs, il aurait été bien de prévoir un double USB. Et je l’aurais plutôt vu avec un réseau filaire (idéalement POE), pour faire moins doublon avec la PI zéro W.

    Pour qq € de différence, le modèle B en offre AMHA plus pour son argent. Peut-être qu’en robotique gagner 3cm avec les perfs 3B+ aura un sens.

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  • 16 novembre 2018 - 9 h 39 min

    @yann:

    Pour mettre dans une gameboy sans avoir a retirer les connecteurs et à couper une partie du coté gauche ce qui peut entre autre avoir pour résultat de tuer la carte, ca m’interesse moi ^^.

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  • 14 mai 2019 - 17 h 42 min

    […] En parlant de puissance justement, Phoronix a testé le bouzin ainsi que ses principaux concurrents en la personne de la Tinker Board d’ASUS, l’Odroid C2 et le Firefly ROC-RK3328-CC. Sans grande surprise, ces deux derniers dominent au vu de leurs caractéristiques (et donc leur prix…) supérieures – DDR3 et 4 contre DDR2, fréquence en hausse et partie graphique plus performante – mais il y a toutefois des surprises dans le classement inter-raspberry, peut-être grâce l’allègement des ressources utilisées par le système en l’absence de port Ethernet ? Il en ressort tout de même une carte polyvalente et parfaite pour les bricoleurs, si jamais il vous venait l’envie de contrôler le RGB de votre BX par exemple ! (Sources : Phoronix, Minimachines) […]

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