Raspberry Pi SuperComputer : un cluster composé de 1060 Pi 3B+

Le Pi SuperComputer a été présenté par la société Oracle lors d’un événement pour présenter leur système Oracle Autonomous Linux. Il est composé de 1060 Raspberry Pi 3 B+.

L’objet est étrange1, cette armoire massive de mini cartes de développement embarque un nombre inhabituel de cartes. On croise en général des solutions multiples logiques comme 128, 512 ou 1024. Le choix de cette construction est lié à la place physiquement disponible dans le serveur et au fait que quelques cartes sont en surnombre, prête à fonctionner en cas de défaillance de l’une d’elles.

Oracle Raspberry Pi Supercomputer

Le Pi SuperComputer présenté à l’Oracle OpenWorld 2019 embarque donc des Raspberry Pi 3 B+ intégrés  grâce à des supports imprimés en 3D. Chaque Rack 2U embarque 21 cartes et des supports imprimés sur mesures à la fois pour les porter mais pour embarquer les hub USB qui les alimentent. La solution retenue n’a pas été de se servir de HAT PoE pour gérer les cartes. La dépense nécessaire pour absorber la chaleur émise par les HAT aurait été trop grande et cela permet également de mieux gérer la dépense en énergie. A la place les hub USB sont également mis en rack, supportés par  des éléments également imprimés en 3D. 

Oracle Raspberry Pi Supercomputer

La partie réseau a été confiée à des switches Ubiquiti UniFi de 48 ports qui permettent de faire travailler les 1060 cartes de concert. Enfin, pour être totalement honnête, la machine nécessite également un serveur de stockage central qui n’est pas sous Raspberry Pi. Un vieux serveur SuperMicro sous processeur Intel Xeon prend en charge le démarrage de l’ensemble ainsi que les données à stocker.

Oracle Raspberry Pi Supercomputer

Enfin, une solution composée de 9 écrans pilotés là encore par un bon vieux PC, permet de suivre l’activité de la machine. Ici avec 500 cartes allumées, l’affichage permet de suivre l’état de charge du Pi Supercomputer.

La grande question reste… A quoi ça sert ? D’abord à faire parler d’Oracle et, je suppose, à relaxer des ingénieurs qui aiment bien les casse-têtes. Ensuite, c’est encore une fois un super outil d’exercice pour apprendre à manipuler un gros cluster. Le Pi SuperComputer ne sera probablement pas un monstre de calcul mais permettra à Oracle de fournir un outil capable de faire tourner son Linux maison. Une fois connecté au réseau, il permettra à des partenaires, des chercheurs, des étudiants ou autres de se former sur un vrai cluster et non pas sur des solutions virtualisées. Et puis, comme le dit Servethehome à qui l’on doit les photos, c’est vraiment cool.

Notes :

  1. Même si ce n’est pas le premier Super Ordinateur composé de ce type de cartes

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6 commentaires sur ce sujet.
  • 18 septembre 2019 - 12 h 28 min

    @Pierre. Sympa comme cluster! Et en parlant de Pi3+, à quand un bon plan du jour à prix canon? Avec la sortie de la Pi4, j’avais espoir que les prix baissent un peu.

    Répondre
  • 18 septembre 2019 - 13 h 05 min

    @Vincent : il fallait faire le stock quand elles étaient <25€ ! C'est vrai que cette belle époque est révolue, mais on peut se dire que ça reviendra.

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  • 18 septembre 2019 - 15 h 51 min

    Elle doit bien sortir cette fondation Raspberry avec de tels volumes de ventes :-)
    Chapeau tout de même !

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  • 18 septembre 2019 - 21 h 10 min

    Super Démo matériel .
    Pour le Raspberry 3B+ c’est sur qu’il est en mauvaise position face a un modèle 4 a un poil plus cher pour la version a 1 Go de RAM .

    Par contre ,je pense que la fondation devrai penser a une carte officielle permettant l’utilisation d’un SDD pour un démarrage immédiat de la machine .

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  • 19 septembre 2019 - 21 h 20 min

    A quoi « server » les mondes hyperboliques de Poincarré à son époque, à rien, si l’informatique a une culture quasi-mathématique, elle en a peut-être aussi une partie de ses attributs, en général les matheux partent du principes que la recherche dans l’art mathématique n’a de possible retombé pratique qu’au mieux 50 ans aprés, mais en général un siècle est le minimum, bien des recherches en physique n’ont que peu de retombés à court terme, mais sans la relativité du début du siècle dernier, point de GPS possible.
    Bien sur l’informatique est une science plus pragmatique que les mathématiques, la physique ou la biologie, ses recherches ont des conséquences à plus court terme, mais si ce genre de bestiole aime la complexité, peut-être pas dans sa puissance absolue, mais dans son architecture, elle aura de l’avenir ou des petits, comme on dit ;)

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  • 20 septembre 2019 - 22 h 05 min

    Pour préciser, les mondes hyperboliques de Poincarré sont bien plus pertinent pour comprendre les trous noirs, que l’entonnoir quadrillé qui les symbolise dans la culture populaire.

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