Android Things devient une solution logicielle comme une autre et visera désormais à équiper les matériels de tout type de constructeurs désireux de créer des enceintes connectées et autres assistants en tous genre. Le Google Home Hub Smart Display emploie, par exemple, le système pour fonctionner.
Avec Android on sait jamais si le petit robot fait « bonjour » ou « au revoir »…
Pour reprendre textuellement son nouvel objectif, Google déclare « rediriger Android Thing comme une plateforme pour que ses partenaires OEM fabriquent des objets dans ces catégories ». Nous devrions donc voir émerger de nouveaux produits équipés de ce système dans les mois à venir. Google veut probablement, ici, venir planter quelques graines concurrentielles face à l’arrivée massive d’engins employant le moteur d’Amazon. De nombreuses enceintes connectées et autres produits de ce type sous Alexa sont en effet apparues en fin d’année, encore plus ont été annoncées lors du CES en Janvier dernier. Le temps n’est donc plus à faire la fine bouche pour Google, Android Things doit monter en puissance et conquérir de nouveaux acteurs pour éviter de le voir supplanté par son concurrent.
Google affirme continuer à développer des images d’Android Things pour l’IoT avec en particulier celle conçue pour les Raspberry Pi 3. Les développeurs pourront donc continuer à utiliser cette solution et profiter du SDK fournit par Google. Un bon moyen de concevoir facilement des produits et des services avant de les réorganiser avec des solutions et des SoC plus classiques.
Par contre, il n’y aura plus de support public pour les prochaines productions des concepteurs de puces ARM. Comme pour un Android classique, un support sera fourni pour les professionnels et industriels mais rien ne sera officiellement transmis au grand public.
Les développeurs indépendants et autres entités ayant envie de travailler sur Android Things sans volonté de commercialisation industrielle derrière, n’auront plus le support actif de Google.
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Ça me chagrine un peu, mais c’est pas si étonnant que ça : si l’open-source permet de gagner un temps fou niveau sourcing et développement (quand la mayonnaise prend), Google derrière Android a fait penser au grand public que le système open-source était open-bar et puis au final, « fermeture à clé ». Pour exploiter à fond Android, il faut plein de conditions, des certifications, des API parfois payantes (ex : Maps depuis 2018), etc.
Avec Android Things, ils ferment la porte au public, la gardent ouverte pour l’industrie. Pareil pour toutes ces sociétés qui disent de leur produit qu’il est open source mais pour qui au final, rien ne les empêche de les verrouiller officiellement ou par le biais de conditions restrictives (BitTorrent avec uTorrent, MakerBot). C’est leur droit et leur business, mais c’est dommage, un arrière goût de frustration.
« Avec Android on sait jamais si le petit robot fait “bonjour” ou “au revoir”… »
Non non il tape sur le vitre pour sortir !
Le plus marrant c’est que Google fait ça à chaque fois et à chaque fois ça marche.