Acemagic S1 : un MiniPC original mais peut être un peu trop cher

Le Acemagic S1 est un MiniPC assez classique dans son équipement mais intégré dans une coque que je n’avais jamais croisée auparavant.

Le MiniPC Acemagic S1 n’a rien de particulier en interne, c’est sur sa coque qu’a misé la marque. Proposant habituellement des minimachines déjà vues et revues, il y a ici un peu d’originalité.

Le Acemagic S1 est construit autour d’un processeur Intel Alder Lake-N N95 entouré de 16 Go de mémoire vive non détaillée et donc probablement 16 Go de LPDDR4 soudée à la carte mère. Le stockage est confié à ne solution SSD de 512 à 1 To de stockage. Là encore, la « fiche technique » ne précise pas le détail de la solution embarquée. On peut juste deviner sur une image que le châssis abrite deux port M.2 2280 et on peut lire que le MiniPC serait compatible à la fois NVMe et SATA ce qui ne nous renseigne pas du tout sur le SSD embarqué par défaut. Le châssis est facilement accessible avec un panneau de côté accroché magnétiquement.

La ventilation est classique avec un ventilateur qui repousse de l’air frais vers des ailettes en aluminium elles mêmes chargées de la chaleur dégagée par le processeur. L’Intel N95 est en effet bien moins sage en TDP qie le N100. Avec 15 watts contre 6, il fait plus que doubler sa consommation. 

La connectique est assez intéressante avec une distribution originale. On retrouve ainsi sur la partie arrière une entrée d’alimentation type jack, un double HDMI (non détaillé), un jack audio combo 3.5 mm et deux ports réseau Ethernet Gigabit en plus d’un Antivol type Kensington Lock. On distingue au passage que la partie supérieure du châssis laisse circuler de l’air qui sera aspiré par le ventilateur interne.

Sur le dessus – ou le côté – de l’engin on retrouve quatre ports USB Type-A, une paire en USB 2.0 et une autre en USB 3.0, très proches les uns des autres. Inutile de dire que la présentation debout sera un peu moins esthétique une fois les ports USB utilisé. Avoir un MiniPC « coiffé » de quelques câbles USB ne sera pas aussi sympathique que ce que nous montrent ces images. On retrouve également une ouïe d’aération au travers laquelle on devine les ailettes du système de dissipation. Enfin, un bouton de démarrage se situera sur l’avant de la machine. A l’intérieur, on retrouvera également un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 sans le détail de leur intégration.

Tout l’intérêt de cet engin vient  de sa face avant qui propose un petit écran LCD qui est piloté par le système. Cet écran indique la consommation de la machine mais également l’heure, la date, la  température du processeur, la mémoire employée par le système, la charge du processeur et la vitesse de rotation du ventilateur. Aucune idée de comment ces informations arrivent jusqu’à cet écran. Si il s’agit d’une application spécifique ou si l’écran va piocher dans le BIOS du Acemagic S1 pour proposer cet affichage. La marque précise que l’orientation de l’écran peut être faite à l’horizontale ou à la verticale pour s’adapter au positionnement du MiniPC mais on ne sait pas comment cet écran communique.

C’est l’équivalent de ce petit écran LCD qui permet de récupérer ce même type d’info sur n’importe quel PC via une application Windows et un port USB. Le problème, ici, c’est que ce genre d’engin peut être utile pour une exploitation d’outils Linux. 

Et ce n’est pas forcément qu’un détail puisque l’engin est livré par défaut sous Windows 11 Pro. Si l’obtention des informations du panneau LCD ne se fait au travers que d’une application Windows, l’usage préconisé de l’engin comme solution réseau sous des solutions Linux OpenWrt ou pfSense tombe un peu à l’eau. Cela paraitrait idiot de proposer ce type de solution mais ce ne serait pas la première fis que des éléments soient ainsi agglomérés sans réfléchir à leurs usages complets.

Et cela d’autant plus qu’une interface semble permettre de piloter l’écran LCD de manière assez fine… Ce qui suggère l’emploi d’un logiciel résident qui s’exécutera dans un système d’exploitation. Ce serait vraiment dommage car le seul intérêt de cet engin réside dans son écran. Si on doit s’en passer parce qu’on veut s’en servir sous Linux, cela lui enlèverait beaucoup de son charme.

Si je résume le Acemagic S1 dans ces grandes lignes, on retrouve d’abord une petite marque qui n’a pour le moment proposé que des boitiers classiques, employé par une demie douzaine d’autres marques du même genre. Une page de présentation assez floue qui ne liste jamais totalement les caractéristiques de l’engin de manière précise. Une offre matérielle surtout basée sur un écran LCD qui ne semble pas compatible Linux et des composants qui suggèrent une exploitation sous Linux.

Enfin, et c’est peut être le problème de base de ce MiniPC, le prix n’est pas des plus pertinent. L’engin en 16/512 Go est à 269$ directement dans la boutique de la marque soit environ 250€. C’est plus que ce que demandent la plupart des fabricants avec un matériel équivalent ou supérieur. D’autant que le stock est situé en Asie et que la marque ne semble pas avoir de numéro d’IOSS. Cela veut dire que non seulement ce prix exclut la TVA mais que le transporteur se fera une joie de vous faire payer le dédouanement avec de forts juteux frais de dossier. Rendant l’engin probablement bien plus cher que les solutions sous Core i7 actuellement présentées sur MisterMatos.

Si le châssis vous intéresse, je vous encourage grandement à patienter et voir si d’autres marques s’en emparent. Avec une fiche technique mieux décrite, plus de détails sur son usage et un prix plus doux, l’engin gagnera peut être en intérêt.

Source : AndroidTVBox

 


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8 commentaires sur ce sujet.
  • bob
    25 septembre 2023 - 12 h 26 min

    Sous OpenWRT on a la possibilité de lancer des containers. On peut fabriquer un container qui gère le LCD.

    On a déjà la bonne à tout faire psutil pour récupérer les infos système, le reste c’est la gestion du LCD.

    Répondre
  • bob
    25 septembre 2023 - 12 h 34 min

    Prêt ben de l’i2c.

    Répondre
  • ron
    25 septembre 2023 - 12 h 53 min

    Pour jouer la différenciation, jouable ou non pour les geeks !
    Bref, pour moi le timing + le contenu de l’engin me laissent perplexe ! Le surcoût face à un N100 « standard » n’aide pas !

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  • bob
    25 septembre 2023 - 13 h 02 min

    Ben surtout que c’est un N95 qui consomme sa race.

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  • 25 septembre 2023 - 22 h 50 min

    c’est le genre de desing dont je me fiche complètement et puis un N95 ? une brouette quoi !

    Répondre
  • 26 septembre 2023 - 0 h 19 min

    quel interet de mettre la un N95 à la place d’un N100 du point de vue d’un constructeur ?

    Répondre
  • 26 septembre 2023 - 1 h 37 min

    @NyLan: Le payer moins cher et probablement avoir de la disponibilité.

    Répondre
  • 30 octobre 2023 - 13 h 11 min

    La même machine avec un N100 pour remplacer mon vieux NUC i7100U qui fai tourner proxmox/Home assisatnt/adguard/Frigate afin de consommer un petit peu moins d’énergie et de gagner un petit peu de patate.
    Le NUC dans mon uttilisation consomme 168Wh par jour, un ami ayant une utilisation similaire (pas de Frigate) consomme 110Wh avec son N100, ce n’est pas tout à fait comparable mais donne une idée.
    Le NUC a 16GO/512 NVME, l’avantage d’une machine comme celle de cette actu c’est la possibilité de mettre les cameras dans un sous réseau filaire (j’ai 6 caméras).
    Bref … plus personne ne va acheter de N95, ce CPU n’a plus d’intérêt à partir du moment ou il y a le N100 au même prix, voir un N200 .. :D

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