32Blit : La console de jeu qui veut vous faire bosser

La console de jeu 32Blit est un projet de financement participatif sur Kickstarter lancé par Pimoroni, une société qui développe et vend des produits électroniques variés et à qui on doit par exemple l’écran HyperPixel mais aussi les Picade. Cette nouvelle console a pour objectif de vous réveiller les neurones.

La 32Blit ressemble à une console portable classique, et pour cause, c’est une console portable classique. Mais le projet met en avant quelques grosses différences par rapport à une solution commerciale ou un projet à base de carte de développement type Raspberry Pi.

On retrouve un écran classique, au centre du dispositif. Il s’agit d’un IPS de 3.5″ en 320 x 240 sur 16 bits. Un écran couleur classique. Derrière lui, un SoC STM32H750, un Cortex-M7 cadencé à 400MHz avec 1 Mo de SRAM et 32 Mo de flash. Pas les éléments les plus performants du marché mais ce n’est pas son principal avantage. Ce qui fait que Pimoroni a retenu ce SoC plutôt qu’un Rockchip ou un Allwinner plus récent, c’est qu’il permet à la 32Blit de proposer un firmware OpenSource. Chose qui va permettre d’aller trifouiller les tréfonds de son code pour créer et optimiser des jeux.

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Car c’est ça le véritable objectif de la console. Pas de vous faire jouer mais de vous permettre de créer vos propres jeux ! La solution est livrée avec tous les outils nécessaires à la création de vos propres titres : Le support physique qu’est la  console évidemment mais également 24 heures de guides en vidéo pour apprendre à coder. Des librairies graphiques et moteurs de jeu sous C++ et Lua. Des tonnes de graphiques, musiques et effets sonores originaux, créés pour la 32blit et exploitables comme des briques pour donner corps à vos idées. Des éditeurs de sprites, de cartes, d’effets sonores et de musique. Et surtout une communauté d’autres développeurs assemblés autour d’un Discord pour s’entraider, échanger et partager ses créations. Des lives Twitch seront également proposés pour échanger.

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L’idée est donc d’acheter une console que vous allez pouvoir programmer vous même. Vous pourrez partir de zéro pour créer votre jeu d’aventure, de course, votre jeu de plateforme ou un titre musical. 32blit peut également servir à vous divertir en découvrant des jeux vraiment indépendants mais l’idée de base est plutôt de vous donner un environnement complet, un bac à sable, pour vous permettre de vous exercer. 32Blit est aussi bien conçue pour les débutants avec des cours de programmation basiques que pour les plus expérimentés qui pousseront le code beaucoup plus loin. Le seul élément qui semble indispensable est évidemment une bonne maîtrise de l’anglais puisque les cours comme les guides seront dans la langue de David Bowie.

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Le reste de la 32Blit est classique. Elle propose un petit haut parleur 0.5W en mono, un mini joystick analogique, une croix directionelle, quatre boutons d’action et 2 boutons pour le système. Un accéléromètre, un port USB pour la programmer et recharger sa batterie de 1200 mAh qui offre plus de 4 heures d’autonomie.

Pimoroni s’engage sur certains points vis à vis du coeur du code de la machine. Elle sera dépourvue de DRM et les éléments livrés seront libres. L’engin comme son code n’auront aucune espèce de suivi de vos activités pour respecter votre vie privée.  Les mises à jour seront libres et vous aurez le contrôle de la partie matérielle de l’engin pour lui apporter toute modification.

La 32Blit n’est donc pas, vous l’aurez compris, une console de jeu traditionnelle. C’est un support à la création de vos jeux. Vous pourrez en commander une et l’utiliser que pour jouer à des titres partagés par d’autres créateurs mais ce serait un peu gâcher l’objectif de l’engin. Si vous avez toujours voulu apprendre à coder, c’est peut être un support original par où commencer. Si vous avez déjà codé, c’est un environnement assez amusant. Dans tous les cas, cela peut être un tremplin intéressant si vous avez une idée de jeu mobile en tête à développer.

A découvrir sur Kickstarter

Grand merci à Alexandre pour la découverte.


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11 commentaires sur ce sujet.
  • to
    25 mai 2019 - 18 h 29 min

    Booyah! ou Ouya ?

    Le truc sympa c’est que c’est hyper rapide : livraison avant la fin de l’année. Mais est-ce credible ?

    Répondre
  • 25 mai 2019 - 19 h 32 min

    C’est bien. Mais apprendre à programmer… Un jeu, ben c’est difficile !

    Répondre
  • 25 mai 2019 - 20 h 38 min

    c’est bête l’offre de base n’est plus dispo :(

    Répondre
  • HP
    25 mai 2019 - 21 h 56 min

    Le concept rappelle celui de la Gamebuino, petite console française sur base Arduino : https://gamebuino.com/

    Répondre
  • 25 mai 2019 - 22 h 16 min
  • 26 mai 2019 - 8 h 28 min

    @JamesBraun: Pour recréer un jeu Mario ou Crash Bandicoot, oui. Il y a du travail. Mais tu n’es pas obligé de commencer par ça. Un jeu comme un des jeux familiaux proposés sur la Wii est beaucoup plus accessible et s’enrichit petit à petit.

    Le trajet à suivre pour obtenir un « truc » même pas exploitable commercialement reste intéressant et plutôt fun, je trouve.

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  • dja
    27 mai 2019 - 1 h 59 min

    C’est top si ca peut créer des vocations et des indie games !

    Aprés, quand je vois le nombre de jeunes devs à notre époque qui n’ont pas la moindre notion d’algorithmique, c’est relativement flippant.
    J’ai eu des entretiens assez mythiques avec des « sortis » d’école bien connues que je ne citerai pas qui vous expliquent tranquillement avec un gros melon, car ils ne savent pas quoi répondre, que les bouquins de toute facon, ca ne sert à rien (je posais une question tranquille en rapport avec Donald Knuth, sur un sujet en C).
    C’est le genre d’entretien qui fait perdre la foi car ils vont passer leur temps à réinventer ce que notre génération ou les précédentes ont fait. Et ils vont en plus probablement échouer.
    Ou alors ils seront développeur « stack overflow » (je fais une recherche, je tombe sur stack overflow… et je copie bêtement), j’ai vécu aussi celle-là. C’est presque pire parce que ce genre de profil ne fait du dev que pour l’alimentaire.
    Bref, super idée cette console… si ca tombe entre de bonnes mains ;-)

    Répondre
  • 27 mai 2019 - 14 h 33 min

    @to oui c’est crédible, l’appareil existe déjà et Pimoroni est une boite super fiable.
    Je pourrais vous tenir au courant, je suis dans les beta testeurs

    @philippe l’offre que tu appelles de base est pour les gens qui ont déjà confiance en Pimoroni près à recevoir un matériel à assembler en partie et sans coque ni batterie. N’aie pas de regrets.

    @HP j’aimerai tellement que cette comparaison avec la Gamebuino soit vraie.
    Mais le hardware est bien plus limité, le contenu bien moindre (mais il est vrai que ça implique que Pimoroni tienne ses promesses)
    C’est également beaucoup moins documenté et ouvert.
    Après, la Gamebuino a une communauté sympa ce qui reste pour le moment en suspens côté Pimoroni, il faut constuire. Mais Pimoroni a déjà montré sa capacité à rassembler des gens sympas et ouverts.

    En tout cas, si on ajoute au tableau la famille pybadge/pybadge LC/pygamer de Adafruit, le monde des petites consoles programmables est très dynamique.

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  • 27 mai 2019 - 14 h 46 min
  • 27 mai 2019 - 19 h 23 min

    Cela semble sympa ,reste a voir face a un Odroid GO qui semble lui toujours disponible.

    Répondre
  • tof
    29 mai 2019 - 16 h 50 min

    @JamesBraun:
    apprendre à programmer un jeu, c’est certes difficile mais il y a différent niveaux de type de jeux. De plus il y a des librairies et des éditeurs.

    Expérience personnelle: si je fais du développement comme gagne-pain aujourd’hui ce n’est pas étranger au fait que quand j’étais gamin dans les années 80, dans une MJC les mercredi aprèm, un animateur du club informatique nous apprenais avec beaucoup de pédagogie à coder nous-même notre propre jeu (un casse-brique) en Basic (sur Thomson MO5 et TO7) plutôt que d’être de simple utilisateurs/consommateurs et de nous faire jouer ou utiliser des soft de dessin devant les écrans ;)

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