Ubuntu 20.10 propose un support complet des Raspberry Pi

La distribution Linux Ubuntu annonce une mise à jour importante, Ubuntu 20.10 promet un nouveau bureau et une meilleure gestion de certains dispositifs désormais plus présents comme le tactile. C’est également la première version du système disponible pour Raspberry Pi.

Canonical annonce donc Ubuntu 20.10, une version toujours plus aboutie de ce système Linux parmi les plus célèbres. toujours gratuit, toujours plus performant, cette nouvelle version apporte entre autres un support complet des Raspberry Pi.

Ubuntu 20.10
Canonical avait déjà proposé des images de la version serveur du système pour les cartes de développement mais Ubuntu 20.10 inaugure une première distribution officielle qui propose à la fois des versions serveur et bureau pour les Raspberry Pi. Enfin, pas pour toutes les Raspberry Pi puisque le minimum de mémoire vive de ces cartes doit être de 4 Go. Une gourmandise du système  qui obligera l’emploi des versions 4 de ces cartes.

Ubuntu 20.10 annonce une meilleure prise en charge des solutions biométriques comme les lecteurs d’empreintes qui existent désormais même sur l’entrée de gamme de certains portables. Le développeur a également décidé d’investir du temps pour mieux gérer les appareils hybrides proposant des écrans tactiles comme certains Dell XPS et autres Lenovo Yoga.

Hotspot

Le Noyau Linux bascule vers la version 5.8 qui prend désormais en charge l’USB 4.0 ainsi qu’un meilleur support des puces graphiques proposée par les circuits Intel Ice Lake et Tiger Lake. Canonical annonce également un passage à Gnome 3.38 comme gestionnaire de bureau. Cette version propose encore et toujours plus de solutions pour s’adapter à vos besoins et vos envies. D’autres fonctions pratiques sont également accessibles comme le partage de réseaux Wifi privés avec gestion de QR Code pour créer facilement un petit hotspot entre amis ou pour le boulot.

Des détails pratiques sont également apparus comme la gestion plus fine de l’autonomie des portables. On retrouve, par exemple, un indicateur en pourcentage de l’autonomie restante dans la barre de tâches. Barre qui affiche également l’état de votre micro pour savoir si il est actif ou si il est coupé. Le menu qui gère l’extinction de la machine laisse apparaitre une fonction redémarrer en plus de la mise en veille et de l’extinction. Le gestionnaire de capture d’écrans évolue également avec Gnome et propose plus d’options avec un accès toujours plus facile.

Bien d’autres choses encore sont disponibles, Ubuntu 20.10 est une étape importante avant la sortie prochaine d’une version LTS avec un plus long support logiciel. Evidemment, vous pourrez basculer de cette nouvelle version à la future version LTS. Comme d’habitude, Canonical vise une certaine stabilité pour son environnement.

Pour télécharger Ubuntu 20.10, cela passe par ce lien. Pour plus d’infos, vous pouvez aller lire le billet de TheFoss en Anglais ou le bon papier de Vincent Hermann sur Next Impact sur la distribution en Français.

L’illustration du billet est signée Sylvia Ritter.


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11 commentaires sur ce sujet.
  • 23 octobre 2020 - 13 h 05 min

    J’ai tenté d’installer UbuntuStudio 20.10 (KDE) sur une tablette avec 4gb de RAM, le minimum requis, impossible: mémoire vive insuffisante :(
    Je pense que pour ceux qui voudraient tester sur RPI avec 4gb RAM et carte SD, ça risque d’être un enfer, modèle 8gb RAM et boot sur ssd usb3 pour quelque chose de convenable…
    C’est d’ailleurs ce que je reproche a Ubuntu, plus ça va, plus c’est lourd, je sais bien que Gnome et le plus lourd des desktop mais quand même, il n’y a qu’a comparer avec fedora, sous Gnome également, Fedo est plus réactif.

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  • 23 octobre 2020 - 14 h 06 min

    @Madwill:
    Rien à voir avec le bureau. J’ai du cinnamon (cad du gnome3, mais avec look&feel gnome2) qui tourne très bien… tant que le GPU n’est pas trop ancien. Et c’est désormais idem sur toutes distro. Auquel cas il vaut mieux se tourner vers Mate (ex gnome2) qui restera le plus proche.

    Le problème particulier d’Ubuntu et la raison pour laquelle la 10.04 avait été ma dernière Ubuntu à la fin de son support, c’est qu’a prétendre vouloir remplacer Windows il a finit par l’imiter: Si entre 2005 et 2010, Ubuntu restait léger avec pas grand chose à retirer d’inutile post-install, la mauvaise graisse s’est ensuite accumulée de manière croissante ensuite. Sans compter les délires dans les environnements de bureau.

    Là, rien qu’avec les snap en voie de généralisation avancée qui cassent toute la capacité d’un système Linux à mutualiser beaucoup de librairies/dépendances, sur un raspberry (ou toue vieille machine) ça devient le carnage car ces (pour l’essentiel) duplicats sont gourmands en mémoire. On se retrouve alors un peu dans le cas windows avec chaque applicatif qui traîne souvent toutes ses dépendances car elles y sont en pratique impossibles à assurer faute de gestion centralisée (dépots)…

    => Plus que jamais, se tourner vers l’original Debian est le plus adapté pour les utilisateurs des LTS Ubuntu: On n’y perds comparativement pas niveau versions noyau/applicatifs (un peu anciens, mais stabilisés) et on passe désormais moins de temps à ajouter ce qui manque à une Debian plus basique qu’a dégraisser le mammouth Ubuntu (pour ce qui peut encore l’être).

    En prime, on y gagne un mode d’installation qui est devenu mon préféré: Netinstall. Cad une iso qui va installer un système minimal et tirer tout directement à jour (avec les options cochées) via le réseau. En moins de 30mn (même si on est encore à l’ADSL) on a une machine installée (OS+applicatif usuel) et en prime déjà à jour.

    Pas de quoi s’emmerder avec le gros gorille psychédélique!

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  • 23 octobre 2020 - 14 h 55 min

    Perso j’etais sur Ubuntu depuis la version 5. J’ai eu du mal au passage à unity, mais j’y suis resté. J’ai abandonné à la dernière version car c’est de plus en plus lourd, je trouve que les snaps sont une horreur. Je suis passé à Linux mint Debian edition et j’en suis ravi.

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  • 23 octobre 2020 - 15 h 26 min

    Je suis resté bloqué sur la LTS 18.04 du fait de mon vieux portable de bientôt 10 ans qui n’avait pas aimé le passage à la 18.20 (problème de carte graphique apparemment).
    Je suis Ubuntu depuis toujours et l’utilise exclusivement depuis 10-15 ans, mais des fois on se demande si faut pas mieux retourner aux fondamentaux…

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  • 23 octobre 2020 - 15 h 59 min

    @LaurentN: Mint est vraiment une bonne distribution, notamment pour des noobs comme moi.
    Tout le matériel fonctionne, y compris des imprimantes qui ont plus de 10 ans. Et je l’installe désormais en dual boot sur tous les PC qu’on me confie…en général c’est pour faciliter le dépannage d’une windozerie survenue après une màj (genre: wifi cassé…et problème de pilote impossible à régler).
    En installant sur le Windows de mes utilisateurs les meilleures applis libres (firefox, vlc, libreoffice, etc.), je leur permet de s’adapter immédiatement à la Mint que je leur demande d’utiliser le temps que je puisse les dépanner.
    Une fois Mint installé, je paramètre Grub sur Windows par défaut et Ubuntu juste en-dessous, cependant, pour ne pas leur forcer la main.
    Un gros défaut , cependant, est la non maitrise de l’autonomie de la batterie des portables sous Linux. Rien de spécifique à Mint, mais je dois diviser par deux versus Windows et c’est pénible. Pierre indique que la gestion de l’autonomie est améliorée dans Ubuntu 20.10, mais on ne connait pas les détails. A tester, donc, mais je préfère Mint.

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  • 23 octobre 2020 - 18 h 20 min

    @brousse.ouillisse:
    Pour ma part, un essai de Mint sur plusieurs machines (dont des machines labo au travail, uptime 24/7) avait montré des instabilités problématiques au début.

    Vu que tout ce qui m’attirait dans cette distribution était Cinnamon (je vomis vraiment le « shell » graphique de gnome3), Debian l’ayant ensuite proposé, j’ai viré Mint et n’y suis plus jamais revenu.
    C’est un peu plus clinquant à l’oeuil (thèmes plus soignés…), mais c’est pas la priorité pour moi.

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  • 23 octobre 2020 - 18 h 28 min

    @brousse.ouillisse:
    Pour ce qui est des autonomies/laptop, il faut savoir que c’est en général lié… au bios: Toutes les personnalisations/astuces des fabricants sont dans du code interprété ACPI (dans les tables DSDT du bios) avec parfois des interprétations assez libres supportées seulement par l’ACPI windows… voir les drivers (GPU en particulier) modifiés par les fabricants (=> on aurait les mêmes soucis à prendre les drivers direct chez NVIDIA ou autre).
    Parfois, cela peut même occasionner des pannes (gestion ventilation).
    Linux prévoit le coup en permettant, au boot, de substituer les tables ACPI données par le BIOS. Le processus consiste à récupérer celles du BIOS, décompiler le code contenu dedans (compilateur iasl Intel) et le modifier pour refaire une DSDT corrigée que Linux va charger au boot.
    C’est certes pas évident, mais c’est du fait que les fabricants jouent avec les standards ACPI que Linux implémente au pieds de la lettre.

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  • 23 octobre 2020 - 18 h 58 min

    @yann: Sur ma tablette, j’ai installé Ubuntu 20.04, moins réactif que Fedora sous gnome, j’ai finalement viré le bureau d’Ubuntu pour mettre Gnome « pure », ça allait déjà mieux.
    Gnome a, pour moi, l’interet d’etre le desktop le mieux optimisé pour un usage tablette (je pense tester le shell Phosh pour une meilleur ergonomie), mais pour ce faire, je vais très certainement migrer sous pavillon Debian sid (sur les conseils de Prog-amateur).
    Sur rapsberry, je reste raspbian, tellement léger,optimisé et plein de possibilités selon les usages, je ne vois pas ce que je pourrait faire de plus avec Ubuntu, par rapport a mes usages, sur cette petite machine…

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  • 23 octobre 2020 - 19 h 34 min
  • 24 octobre 2020 - 0 h 19 min

    Ubuntu Mate propose depuis la 18.04 des images d’install pour Raspberry Pi (B2 à B4) 64 et 32 bit.

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  • Tof
    24 octobre 2020 - 18 h 54 min

    J’utilise Ubuntu au quotidien depuis 2006 (Dapper Drake), toujours en version LTS. Mais pour la dernière LTS (20.04), ben franchement j’ai finalement été voir ailleurs chez Pop OS ( https://pop.system76.com/ ). C’est une base Ubuntu, avec des trucs en moins (pas de Snap, par exemple), des optimisations, et quelques peaufinements en plus. Et finalement je trouve cela bien plus agréable.

    Mes laptops sont un peu anciens (Thinkpad X230 et Thinkpad T430) mais encore très capables avec SSD et 16Go de RAM. Depuis 2018, j’ai abandonné l’idée de continuer à utiliser Gnome (même si j’aime bien Gnome) car il est beaucoup trop gourmand. Donc en 2018 j’avais basculé sur Budgie, qui s’accorde très bien avec Ubuntu (Budgie est basé sur GTK) et les applis Gnome. Il y a d’ailleurs un sous-distro officielle https://ubuntubudgie.org/

    Donc aujourd’hui je tourne avec Pop OS comme distro et Budgie comme desktop. J’aurai pu passer en pur Debian, ou sur Arch, mais je travaille avec ces laptops et cela implique d’autres logiques et besoins que sur un ordi personnel, et j’aime beaucoup l’efficacité de la base Ubuntu. Pop OS est une très bonne alternative :)

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