Un ordinateur en kit, une solution qui s’imprime à moitié soit même ou s’achète en pièces détachées. L’ordinateur Reform se base sur un design simple et efficace avec un clavier au look assez vintage avec de grosses touches. L’écran est un 10 pouces noyé dans un océan de plastique mais surtout le processeur embarqué commence à accuser méchamment son âge.
Face à une offre commerciale basée sur des designs de type consommable, des engins bons à jeter à la première panne, ou des machines impossibles à mettre à jour, des internautes sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour trouver des solutions alternatives.
Reform est l’un de ces projet, une machine aux pièces détachées pour la plupart accessibles sous un format informatique. On pourra donc les imprimer ou les réaliser en CNC ou autre. Il sera également possible de les acheter en Kit. Les deux auteurs de Reform, un développeur du nom de Lukas Hartmann et la designer Ana Dantes proposent donc leur vision d’un ordinateur libre et documenté.
L’inspiration d’un point de vue design vient de machines assez anciennes. Le recours à un trackball au lieu d’un pavé tactile est un signe. C’est probablement un choix esthétique mais également une contrainte technique. Les technologies nécessaires pour construire un portable moderne sont difficile à maîtriser et imposeraient des coûts de production inaccessibles à une structure autonome ou un fablab.
Un prototype… fonctionnel
Or ce que vise le projet Reform, c’est bien la possibilité de fabriquer soit même son portable. A partir d’un kit ou de pièces achetées à part, de construire un engin qui sera donc, par définition, réparable. Exit donc les écrans avec des bordures minimalistes, on oublie les machines ultrafines, les lecteurs d’empreintes et autres finasseries. On dit également adieu aux composants les plus hauts de gamme… Le Reform est donc un compromis.
A l’intérieur de la machine, on découvre un SoC NXP i.MX6, une solution quadruple coeur Cortex-A9 associée à un circuit Vivante GC2000. C’est clairement le Moyen âge en terme de puce, la moindre solution actuelle est largement au dessus question performances mais, à la différence de beaucoup d’autres solutions, le SoC choisi est largement documenté et donc supporté par beaucoup d’outils Open Source.
En échange d’un aspect plus frustre et de composants moins rapides, on retrouve la possibilité d’accéder à tous les composants, de pouvoir réparer ou améliorer facilement l’engin.
Des touches imprimées en 3D
Par défaut le Reform est proposé avec un écran 10.1″ 1920 x 1200 pixels mais il est tout à fait possible d’imaginer une plus grande diagonale en imprimant un support adapté. Tout comme il est possible de choisir une solution affichant grâce à une dalle à encre numérique par exemple. 4 Go de mémoire vive sont proposés ainsi qu’un SSD de 120 Go au format SATA pour embarquer un système Linux et un lecteur de cartes SD permettra également de booter la machine sur le système de son choix. La batterie annoncée est une 3000 mAh qui procure à l’ensemble une autonomie de 2.5 heures seulement. Il sera évidemment là encore possible de changer cette donne en achetant un modèle de batterie plus important. Les prix annoncés, qui sont encore très flous puisque la faisabilité de l’objet n’est pas encore mesurée, oscillent entre 500 et 700€.
Comme d’habitude avec ce type de projet, on est partagé entre son intérêt de consommateur et le message porté par le projet. On voit immédiatement que la proposition est mauvaise d’un simple point de vue calcul. Les ordinateurs portables concurrents classiques sont bien plus performants et mieux fournis que cet engin et sont vendus moins cher, cela ne fait aucun doute. Mais d’un autre côté, on a envie de cautionner l’idée d’un système libre et réparable. Un système qui permettrait de faire durer autant que possible son achat et offrirait la possibilité de le mettre à jour ou de l’adapter à ses besoins de manière fine.
Il manque à ce type de projet une plateforme processeur sur laquelle se baser. Les solutions documentées pour des systèmes Open Source ne sont pas légion et les choix accessibles à ce type de production manquent cruellement au catalogue des fabricants. Des solutions pourraient se dessiner dans le futur avec des machines qui pourraient être créées autour de produits comme l’Intel Compute Card. Pas Open Source mais facilement interchangeables. Avec une plateforme de lecteur facilement intégrable dans tout type d’engin, un dock au format d’un lecteur de DVD par exemple, on pourrait tout à fait imaginer ce type de design s’implanter dans des solutions plus ouvertes comme le Reform. Si un constructeur de tablettes était également assez malin pour comprendre ce phénomène et proposer un format de carte mère récent adapté à une implantation de ce type avec une documentation assez complète des composants pour pouvoir en profiter réellement sous un système Linux, il y aurait également une piste à creuser.
Si vous voulez plus d’informations sur le projet, une page documente la totalité de ses aspects à cette adresse.
Source : Liliputing.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Pour le look cela fait un peu informatique soviétique de l’époque rideau de fer et guerre froide ! Quant aux tarifs – 500 à 700 € de fourchette – ils sont plutôt tendance iPad américains, ou notebooks classiques, mieux finis et plus puissants. Mais il y a de l’idée.
Si ces engins pouvaient se rapprocher du prix des EEE PC d’antant, on serait plus en phase avec la démarche de ce semi DIY (Do It Yourself).
@Chouette Mâ-Mâ: Le prix fait mal. C’est pas tant le look, mais ce que je nommerais regression.
A ce prix la t’as un
– imx6 pas poussif, mais tres limite
– des bords hyper larges et pas exploités
La simplicité me plait, la reparabilité aussi(et le gros clavier et le trackball). En voyant la news hier je me demandais si y’avait pas un SoC un peu plus recent avec une baisse de prix (300-400e?) et aussi moyen de peaufiner l’apparence histoire de pas avoir l’impression de lacher autant pour avoir un truc qu’on pourrait presque trouver dans une poubelle (j’ai trouvé des machines pas loin de ca). Par exemple le thinkpad retro ramene des elements d’avant mais sans passer pour un sous produit.
Pourquoi ne pas simplement embarquer un slot pour glisser une carte type Raspberry Pi ou Odroid XU-4 (si on veut plus de puissance qu’une simple RPi) ? On aurait des engins très bien documenté (surtout dans le premier cas), qui chauffent peu voire pas et certaines cartes n’ont même pas besoin de ventilation ! De plus le coût est faible. Alors certes, la RAM resterait limitée puisque soudée, mais l’ensemble serait d’autant plus intéressant d’un point de vue performance…
Pour avoir une solution vraiment intéressante, on pourrait imaginer prendre une LattePanda (qui tourne en x86, un Atom quadruple cœurs si je me souviens bien), avec 4 Go de RAM. On branche le tout sur un SSD glissé dans le boîtier, et le tour est joué ! Si jamais la carte venait à griller, il suffirait d’en changer, et on resterait encore bien loin du coût d’un laptop entier. De plus, ce type de carte est suffisamment puissant pour faire tourner Windows 10 dans de bonnes conditions.
@will : carrément !!! 😁
A ce tarif là je ne comprends pas…
Si l’on aime ARM il y a de quoi faire, par exemple avec le PineBook
https://www.pine64.org/?product=pinebook
Sinon il existe pléthores de designs avec une Rasp.
Et si c’est pour du PC, les machines existent déjà : ce sont les vieux Thinkpad ou des Dell. Les Dell on les ouvre avec une seule vis, on a accès à tous les composants et toutes les pièces détachées sont disponibles : ça coûte moins cher, c’est plus puissant, on peut vraiment acheter aujourd’hui. Voilà donc l’idée d’un portable réparable… Ha mais non, on parlait d’un portable neuf à acheter aujourd’hui, sans perfs, et à réparer dans longtemps, à un tarif prohibitif.
@Will
« Je crois plus au concept PC portable vide qui se connecte à un smartphone en USB 3 type-C pour fonctionner. »
Il est vrai que pour le commun des mortels,qui consomment de l’informatique à dose modérée, une proposition comme celle de Sentio fait sens.
Pour qui dispose d’un bon smartphone Android, le connecter à un notebook « allégé » Sentio avec écran Full HD et clavier rétroéclairé lui coûte 178 $ pour plus de confort de travail. Il y a même un modèle moins cher à 129 €.
L’application Sentio sur le store d’Android se charge de la gestion fenêtrée des applications.
Application qui peut même fonctionner sans ce notebook avec une clé Chromecast ou son téléphone relié à un moniteur. On rajoute une souris et un clavier, et hop on a un petit ordinateur sur grand écran ! Sentio et son module applicatif sont gratuit sur le Playstore d’Android.
Cerise sur le gâteau : le notebook Sentio peut servir de deuxième moniteur à un ordinateur.
Sans aucun intérêt dans la crémerie Sentio, je mets les liens utiles.
https://www.sentio.com/
https://www.sentio.com/preorder
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.andromium.os
@starlord: 23 personnes, un designer et un programmeur, décident de construire une machine Open Source. ils proposent leur vision du truc, ne vendent rien mais estiment la fabrication du produit à un prix qui comprend des éléments qui coûtent cher. Il n’y a rien d’autre a comprendre :)
Après, si ils doivent ne rien publier parce que cela entre en concurrence avec d’autres projets, il faut m’expliquer pourquoi. Parce que là c’est moi qui ne comprends pas.
J’y crois autant que le smartphone similaire qui n’existe toujours pas pour le grand public…
Rhaa, 5 cm d Ȏpaisseur et pas de rj45!!!! ;)
Chouette projet sinon, l »equivalent d »un fair phone en laptop open source, ca peut etre vachement sympa pour se monter des ptits pc a partir de piece de recup.
Un projet qui serait vachement bien aussi, ce serait des adaptateurs lvds universels ou a pas cher pour recuperer les ecrans de laptop ou de moniteur et les connecter sur des raspi pour se faire des nouvelles machines.
Il existe aussi le pi-top, avec son clavier sur glissière : http://www.framboise314.fr/pi-top-un-ordinateur-portable-a-base-de-raspberry-pi-3-ou-2/
Et pour les smartphones :
http://www.zdnet.fr/actualites/dex-de-samsung-permet-desormais-d-afficher-un-bureau-linux-maj-39858860.htm
http://maruos.com/
a vraie dire je suis tout a fait daccord avec clement nerma.
on a a présent des supers cartes de develloppements a tout les prix autant faire des ordis ou des tablettes autours de ces cartes. surtout que selon moi c’est pas la carte mere qui risque de lacher en premier dans ce genre de solution mais plutot l’ecran ou la batterie. apres toutes les cartes de develloppement on pas une prise nappe ecrans comme le rpi.
oui le projet est interessant. pour faire des especes de kits d’ordis portables claviers touchpad encadrure d’ecran facilement fabricables ou intégrable et limite tout le monde pourrait faire a sa sauce avec rpi khadas vim odroid ou que sais je.
je prévois a ce projet un flop retentissant niveaux financier mais on assiste peut etre la a l’embryon d’une revolution niveaux ordi portable. le temps nous le diras.
Pas mal d’idée de recyclage .
Je pense que l’idée de l’ordinateur recyclable est bonne sauf que cela demande une maîtrise technologique et une bonne entente entre constructeurs.
En premier ,je pense qu’il faudrait un standard de carte fille et de carte mère ,c’est bien de récupérer le boitier ,l’écran et le clavier sauf qu’il faut que le nouveau matériel rentre dans la boite .
Nos portables sont pas de grosses tours de bureau .
Je pense pas voir une carte fabriquée par INTEL capable d’insérer un processeur non INTEL ,alors une carte mère pouvant utiliser une carte fille utilisant sans problèmes processeur x86 ARM c’est de l’utopie .
La seule écologie actuelle serai de revenir a une solution de batterie Amovible disposant d’un format et d’une connectique identique chez chaque fabricants .
Fabriquer aussi du matériel réellement recyclable avec une facilité de démontage pour le tri sélectif ou la réparation serai pas mal .
https://www.olimex.com/Products/DIY-Laptop/
Encore un marché d’avenir comme les téléphones modulables ;=))
Il faut revoir vos cours marketing pour être sûrs que çà ne marchera pas ; mais on peut rêver.