Construire un processeur est une étape compliquée pour la vie d’un industriel mais ce n’est qu’une étape parmi d’autres. Après la réception des premières puces, gravées à prix d’or par un intermédiaire dans 99% des cas, la marque doit s’atteler à une autre tâche compliquée, faire vivre celle-ci.
Et cela se traduit par la conception de solutions prêtes à l’emploi à donner à ses partenaires. Les fameuses « cartes de références » composées sur mesure pour embarquer la puce produite. Ces solutions, mise en oeuvre depuis toujours par les concepteurs de processeurs, consistent en un schéma détaillé de la conception d’une carte exploitable par la puce.
Ces cartes servent ensuite aux différentes marques de concevoir les leurs. Ici Charbax d’ARMDevices nous montre de la carte de travail d’origine aux deux cartes destinées aux fabricants, les différentes étapes de cette conception.
La première carte est une vraie grosse carte de développement. Un objet énorme pour en diminuer le coût de production et permettre également l’implantation de toute une série de connecteurs et d’interrupteurs permettant d’agir directement sur les circuits. C’est l’image même de la carte de prototype permettant d’accéder aux entrailles du fonctionnement de l’engin. Ce type de carte permet de tester les tensions, de désactiver des éléments entiers de l’électronique pour en tester d’autres. De cette carte découleront toutes les observations et débogages nécessaires à toutes les créations futures.
Vient ensuite une grande étape dans la création d’une carte de référence, la Optimus Board A80 de AllWinner. Carte finalisée dotée également d’une belle série de connecteurs et permettant de travailler sur la partie logicielle des futurs systèmes. Cette carte sera commercialisée telle quelle à destination de différentes personnes, plutôt expertes dans leurs domaines.
Puis, une première carte de référence au format tablette, elle propose un schéma viable d’intégration testé et validé par AllWinner. Les partenaires de la marque ne reçoivent pas forcément cette carte physiquement mais plutôt un ensemble de données qui pourront être implantées dans un schéma sur mesures. Ces données pourront être remodelées et ajustées pour coller à différents designs. Tablettes de tailles différentes, avec des options ajustées suivant chaque proposition.
De là découlent les premières solutions réellement commercialisée : Ici une tablette Teclast qui embarque le AllWinner A80 dans un design particulier. Chaque fabricant ajuste suivant ses besoins. Une carte de tablette 10 pouces pourra être plus grande et plus large pour coûter moins cher. Les fabricants de cartes a destinations de tablette de plus petites diagonales doivent rajouter des couches de PCB supplémentaires pour augmenter la compacité de leurs solutions. Suivant l’expérience et le talent de leurs ingénieurs, les marques arriveront à proposer des engins plus ou moins larges ou épais.
Enfin AllWinner nous montre la CubieBoard 8 qui est une solution destinée aux expérimentateurs en tous genres voulant construire une machine autour de ce SoC AllWinner A80. Dans un second temps, une autres carte de référence sera directement livrée aux différents concepteurs de TV-Box pour qu’il puissent à leur tour proposer des solutions.
Les cartes de références peuvent également être fabriquées en marque blanche. Certains industriels conçoivent et produisent des cartes par centaines de milliers qui sont ensuite exploitées par des marques en les intégrant à différentes solutions. On peut ainsi retrouver une carte de TV-Box qui équipe 20 ou 30 références distinctes mais qui sont, en pratique, 100% identiques.
Ce schéma de fonctionnement explique en partie certains problèmes rencontrés avec les utilisateurs de ces machines. Avec des « constructeurs » qui ne sont au final que des assembleurs de cartes dans un plastique à leurs couleurs, le suivi de développement n’est pas forcément exceptionnel. Si l’assembleur fait correctement son travail, il proposera des mises à jour en suivant celles proposées par le concepteur de la puce. Dans d’autres cas, il se contentera de vendre les cartes sans rien assurer derrière. Le problème de ces dernières solutions étant que la marge réalisée est faible et qu’assurer le suivi coûte cher. Hors, il n’est pas du tout dans les habitudes des constructeurs lowCost d’assurer le service d’un produit fabriqué en petite quantité pendant un temps généralement assez court. Il ne s’agit ici que de coller une carte fabriquée par un autre dans un châssis vide et de lui injecter un système à l’image de ce châssis. Rien de plus.
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désolé, je fais un peu un hors sujet, mais vu qu’on parle des carte ARM atypiques, dans un autre registres que la préproduction, on a l’arrivée
des serveurs ARM 64bits :
https://www.youtube.com/watch?v=zmnjZUQPq5U
Cavium ThunderX 48 Core 2.5Ghz ARM Server SoC
la c’est du lourd!!!je sais que c’est hors sujet pour le site, mais voir ce genre de solution arriver, ca veut bien dire qu’il y en a sous le capot, il etait temps que les 64bits entrent dans la partie!
Ca remplacera jamais un serveur de calcul pur, mais pour les opérations basiques et répétitives, la scalabilité du arm prend tout son sens!