Intel Galileo : Un partenariat avec Arduino pour promouvoir le SoC Quark

Intel Galileo, un nouveau projet assez intéressant chez le fondeur qui montre qu’il sait négocier assez rapidement les virages les plus serrés et suivre l’exemple des cartes de développement ARM. L’idée de base du projet est de proposer une carte de développement un peu sur le même thème que la Raspberry Pi mais qui embarquerait une solution Intel, un SoC Quark x1000.

Résumé : La carte Intel Galiléo est une proposition ouverte faite aux bidouilleurs pour découvrir l’architecture Quark d’Intel dans la conception de projets de tous poils. En rendant la carte compatible Arduino, Intel ouvre les portes à de multiples développements. Au passage il rentre dans les programmes de développement d’un paquet d’écoles et d’universités et expose au grand jour sa volonté d’une ouverture vers le libre.

 Intel galileo

La réputation d’Intel n’est pas des plus cool. Si le fabricant de puce sait pratiquer l’autodérision, ce n’est pas toujours vu par l’ensemble du public et pour beaucoup Intel est loin derrière ARM en matière d’ouverture et de libre. Ce n’est pas aussi vrai que cela une fois que l’on examine les faits à la loupe mais il n’empêche que la marque n’a pas pu marquer de points sur certains marchés depuis fort longtemps. Il est temps de changer d’image et surtout de toucher le coeur des bidouilleurs. Ceux qui mettent les mains dans le cambouis et malaxent octets et poste de soudure pour se réapproprier les objets du quotidien ou en inventer d’autres. Beaucoup ont été séduits par la Raspberry Pi et son ouverture, la petit carte ARM s’est vendue par dizaines de milliers là où l’on s’attendait à un objet totalement confidentiel. Un succès qui doit autant faire peur qu’émoustiller Intel.

Intel galileo

Pour retrouver les faveurs de ces bidouilleurs le fondeur lance donc son Intel Galileo. Et fait appel à quelques figures mythiques de l’histoire de l’humanité par la même occasion. Il n’y a qu’à voir le dessin associé à ce projet pour comprendre. Peint en bleu Intel, affublé de lunettes étoilées, un Galilée est le symbole de cette carte pas comme les autres chez Intel. On sent le passage du Dude de The Big Lebowsky dans cette apparition.

 Intel galileo

Pour en revenir à la carte elle même, elle est donc architecturée autour d’une puce Intel x86 Quark X1000. Un processeur ultra basse consommation simple coeur 32 bits fonctionnant à 400 MHz. Avec 16 Ko de mémoire cache L1 et 512 Ko de SRAM. On est donc en dessous des spécifications de la puce ARM Broadcom BCM2835 cadencée à 700 MHz de la Raspberry Pi… Pas beaucoup de détails supplémentaires pour le moment si ce n’est que la puce est fabriquée en Europe, dans les usines irlandaises d’Intel. La puce se passe très bien de toute dissipation thermique active et peut fonctionner sans émettre aucun bruit. Un simple dissipateur en aluminium peut être nécessaire pour exploiter la carte dans des conditions de températures élevées.

Par contre la carte Galileo est clairement architecturée autour du concept Arduino qu’elle supporte au travers d’un système d’exploitation Linux, totalement Open source. Il sera donc possible de l’exploiter pour n’importe quel type de montage Arduino et on retrouvera ainsi un énorme potentiel de bidouillabilité à la sauce Raspberry Pi.

 Intel galileo

Le but du jeu pour Intel, redorer le blason des processeurs x86 sur ce segment particulier, probablement pas pour être associé à des montages de bricoleurs en herbe mais pour rester présent dans les esprits de ceux ci lorsqu’ils seront un jour appelés a développer des engins à vocation professionnelle. En plus de cette large compatibilité avec les cartes Arduino, la Galileo embarque une connectique basique avec un port USB 2.0, un port Fast Ethernet, un lecteur de cartes MicroSDHC pour le stockage et MicroSD, un port série RS-232 et un Mini PCIe pour une éventuelle carte Wifi. L’alimentation se fait par un port 5V classique sur ce type d’engin. A noter la présence d’une horloge interne non alimentée par défaut mais que l’on peut relier via une batterie pour garder une mesure du temps passé même lorsque la machine est éteinte. Une fonction pratique pour programmer et piloter des événements avec la carte.

La carte mesure 10,6 cm de long pour 7,11 cm de large et devrait coûter une soixantaine de dollars avec une disponibilité prévue pour la fin du mois de Novembre. Elle devrait être disponible chez les grossistes internationaux de la marque. Amusant de voir qu’Intel s’associe au magazine VICE pour promouvoir ce produit, on sent vraiment l’influence du libre dans ce projet.

Plus d’infos sur le site d’Intel consacré à la carte

Le forum Intel Maker consacré à Galileo


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

21 commentaires sur ce sujet.
  • 3 octobre 2013 - 16 h 53 min

    En voyant le titre , j’ai bien cru trouvé La carte que j’avant depuis un petit moment , mais … non.

    Deux points noir selon moi :
    – pas de sortie d’affichage (la ou meme le raspeberry pi en a une)
    – un processeur de 400Mhz (a quoi bon avoir un processeur de cette puissance; x86 ou pas , le raspberry reste plus puissant)

    et qu’en est-il de la RAM ?

    Enfin bon , moi qui rêvait de me faire un mini pc sous windows 98 ou xp pour en faire une borne d’arcade n’est pas encore arrivé.

    Répondre
  • 3 octobre 2013 - 18 h 10 min

    @Tsadhate:

    > et qu’en est-il de la RAM ?

    256Mo

    Répondre
  • 3 octobre 2013 - 18 h 31 min

    @Pierre : ç’a fait pas beaucoup 512Ko de Ram ;-)

    Répondre
  • 3 octobre 2013 - 18 h 36 min

    @Tsadhate: En meme temps, si c’st pour mettre dans un eporte, je ne pesne pas que la taille du mini-ITX pose probleme ?

    Répondre
  • 3 octobre 2013 - 18 h 37 min

    houla… borne pas porte… et des typos…

    Répondre
  • 3 octobre 2013 - 19 h 08 min
  • 3 octobre 2013 - 19 h 16 min
  • 3 octobre 2013 - 20 h 35 min

    Intel loin derrière ARM en matière d’ouverture et de libre? Ah bon?

    Quid des possibilités vidéos et 3D?

    Répondre
  • 3 octobre 2013 - 20 h 44 min

    Bien plus cher que la rabsperry pi et moins perfs mais c’est parfaitement logique !!!

    punaise intel arretez vos conneries 2 minutes des qu’un truc marche bienj faut qu’ils le copient (oui je suis pro amd et alors ? =p )

    Répondre
  • 3 octobre 2013 - 22 h 43 min

    Présenté par le big boss himself à Rome dans une foire de bidouilleurs… les hackers italiens ont du se frotter les yeux! Il est pas comme les autres celui-là.

    Répondre
  • 4 octobre 2013 - 8 h 01 min

    @chap
    Merci de ta réponse ,
    mais sa me conforte encore plus sur le fait que intel
    essai de refourguer du matériel depassé sous couverture de faire du libre.

    (Sa n’est que mon point de vue :p)

    Répondre
  • 4 octobre 2013 - 8 h 05 min

    Encore un loupé d’intel pour contrer ARM. Ca sent le bricolage plein pot! A voir le schema d’architecture cette carte est trop basique pour intéresser un vrai bidouilleur, elle ne dispose en fait que de simples gpio (general purpose input output) multiplexés derrière le port spi du soc. Intel ne s’est pas cassé le cul une seule minute pour équiper son soc de périphériques utiles aux bidouilleurs (ports spi libres, ports i2c, timers, pwm etc…). Au final une belle carte qui ne pilotera jamais plus qu’une série de led sur un coin de bureau!
    La sortie hdmi ou vidéo, les bidouilleurs arduino s’en balancent royalement, leur dada étant de réaliser des automates pas de lire des films avec xbmc! Si vous louchez sur cette carte ou d’autres arduino pour du mediacenter vous vous trompez complètement, ce n’est pas leur cible.

    Répondre
  • zaz
    4 octobre 2013 - 9 h 21 min

    Bin moi je trouve l’idée intéressante.
    Pour l’instant, je pilote un système domotique avec un couple arduino (pour les I/O)+raspberry (réseau, serveur web). Cela fonctionne bien, mais au final c’est moyennement pratique d’avoir la laison usb, et les sorties audio et video du raspberry me sont totalement inutiles.

    De ce que je vois, les sorties ne sont pas de simples GPIO (comme le raspberry), mais de vraies sorties comme celles de l’arduino (donc du PWM, et si je ne me trompe des entrées analogiques).

    Reste le prix, relativement élevé (plus justement que rasberry+arduino), ce qui flingue un peu le concept. Bref, un truc a suivre.

    Répondre
  • 4 octobre 2013 - 9 h 59 min

    Avec Arduino, le coût d’une carte est de 2.8€ pour la mini pro. Elle ne consomme quasiment rien (40mAh, en mode veille c’est < à la mili ampère heure !) et ses dimensions réduites me permettent de la caser partout.
    Pour la carte Galiléo, je vois pas le prix pour l'instant.
    Je comprends pas comment ça marche,j'ai bien vu qu'il y a une compatibilité avec le brochage des shields Arduino, et que l'on peut téléverser les sketches Arduino dans la carte. Mais que vient faire le linux sur le Proc Intel ? A quoi il sert ?
    Sur le site d'Intel il y a un gamin de 8 ans qui explique des trucs avec une voix horrible et juste insupportable. A qui est destinée cette carte ? Aux gamins ?
    Il y a la concurrence de Rasp ? De BeagleBone Black ? Ces machins sont à -50€ et bénéficient d'une vraie communauté.
    Je ne comprends pas le positionnement de ce truc.

    Répondre
  • 4 octobre 2013 - 10 h 22 min

    Pas d’affichage vidéo du tout?
    C’est une plaisanterie?

    Répondre
  • 4 octobre 2013 - 10 h 47 min

    Pas d’affichage vidéo, ben pour de l’automatisme, il n’y en a pas besoin ! Tu programmes sur ton ordinateur de bureau, tu téléverses le logiciel sur la carte et ça roule.
    L’avantage d’Arduino c’est qu’il n’y a pas de système d’exploitation sur la carte. Un risque de dysfonctionnement en moins. Sur la carte Intel… Ben y en a… Va falloir le mettre à jour, télécharger les paquets, misérer avec les droits, bref l’enfer des problèmes qui n’ont aucun rapport avec le code « métier ».

    Répondre
  • 4 octobre 2013 - 12 h 19 min

    @NonNon

    L’environnement Linux peut être sympa pour tout ce qui est temps réel je pense.

    Et finalement, ça permettrait aussi de concevoir des programmes un peu plus complexes… Pourquoi pas en python ? (ouais, je n’ai jamais vraiment aimé le C :'( ) Il doit bien exister des bibliothèque pythons pour ça.

    Au moins, ça donne un peu plus de choix.Et 400 Mhz, ça me parait plus que déraisonnablement puissant pour les usages les plus fous. Ceci, il me semble que des solutions LinuxRT existent aussi avec des cpu arm… Par contre est-ce que ces cartes ARM se trouvent facilement, je ne sais pas… Toujours est-il, qu’à cette fréquence, quelques modules arduino, quelques moteurs et il y a de quoi faire un petit droïde bien sympathique… Ajoutons la lisibilité de Python et voilà de quoi amuser bien des enfants aux joies de la robotique…

    Répondre
  • 4 octobre 2013 - 12 h 20 min
  • 4 octobre 2013 - 12 h 44 min

    @zaz: les gpio de la carte dont multiplexées devant le Soc, il ne font pas partie du Soc. Sur les Soc ARM, ils sont intégrés, pas d’intermédiaire qui nuirait à une gestion temps réel…

    Répondre
  • 7 janvier 2014 - 17 h 37 min

    […] un second produit dans la gamme de solutions exploitant le SoC Quark. Après l’Intel Galileo en Octobre, voilà l’Intel Edison. L’intégration dans un format SDHC est bien entendu totalement […]

  • 7 mars 2014 - 18 h 05 min

    […] ultra basse consommation qui ne sont pour le moment qu’exploité par des développeurs : Les Intel Quark pourraient venir intégrer ce type de […]

  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *


    TopAchat Sponsor Officiel de Minimachines Geekom Sponsor Officiel de Minimachines GeekBuying Sponsor Officiel de Minimachines Banggood Sponsor Officiel de Minimachines