La réputation d’Intel n’est pas des plus cool. Si le fabricant de puce sait pratiquer l’autodérision, ce n’est pas toujours vu par l’ensemble du public et pour beaucoup Intel est loin derrière ARM en matière d’ouverture et de libre. Ce n’est pas aussi vrai que cela une fois que l’on examine les faits à la loupe mais il n’empêche que la marque n’a pas pu marquer de points sur certains marchés depuis fort longtemps. Il est temps de changer d’image et surtout de toucher le coeur des bidouilleurs. Ceux qui mettent les mains dans le cambouis et malaxent octets et poste de soudure pour se réapproprier les objets du quotidien ou en inventer d’autres. Beaucoup ont été séduits par la Raspberry Pi et son ouverture, la petit carte ARM s’est vendue par dizaines de milliers là où l’on s’attendait à un objet totalement confidentiel. Un succès qui doit autant faire peur qu’émoustiller Intel.
Pour retrouver les faveurs de ces bidouilleurs le fondeur lance donc son Intel Galileo. Et fait appel à quelques figures mythiques de l’histoire de l’humanité par la même occasion. Il n’y a qu’à voir le dessin associé à ce projet pour comprendre. Peint en bleu Intel, affublé de lunettes étoilées, un Galilée est le symbole de cette carte pas comme les autres chez Intel. On sent le passage du Dude de The Big Lebowsky dans cette apparition.
Pour en revenir à la carte elle même, elle est donc architecturée autour d’une puce Intel x86 Quark X1000. Un processeur ultra basse consommation simple coeur 32 bits fonctionnant à 400 MHz. Avec 16 Ko de mémoire cache L1 et 512 Ko de SRAM. On est donc en dessous des spécifications de la puce ARM Broadcom BCM2835 cadencée à 700 MHz de la Raspberry Pi… Pas beaucoup de détails supplémentaires pour le moment si ce n’est que la puce est fabriquée en Europe, dans les usines irlandaises d’Intel. La puce se passe très bien de toute dissipation thermique active et peut fonctionner sans émettre aucun bruit. Un simple dissipateur en aluminium peut être nécessaire pour exploiter la carte dans des conditions de températures élevées.
Par contre la carte Galileo est clairement architecturée autour du concept Arduino qu’elle supporte au travers d’un système d’exploitation Linux, totalement Open source. Il sera donc possible de l’exploiter pour n’importe quel type de montage Arduino et on retrouvera ainsi un énorme potentiel de bidouillabilité à la sauce Raspberry Pi.
Le but du jeu pour Intel, redorer le blason des processeurs x86 sur ce segment particulier, probablement pas pour être associé à des montages de bricoleurs en herbe mais pour rester présent dans les esprits de ceux ci lorsqu’ils seront un jour appelés a développer des engins à vocation professionnelle. En plus de cette large compatibilité avec les cartes Arduino, la Galileo embarque une connectique basique avec un port USB 2.0, un port Fast Ethernet, un lecteur de cartes MicroSDHC pour le stockage et MicroSD, un port série RS-232 et un Mini PCIe pour une éventuelle carte Wifi. L’alimentation se fait par un port 5V classique sur ce type d’engin. A noter la présence d’une horloge interne non alimentée par défaut mais que l’on peut relier via une batterie pour garder une mesure du temps passé même lorsque la machine est éteinte. Une fonction pratique pour programmer et piloter des événements avec la carte.
La carte mesure 10,6 cm de long pour 7,11 cm de large et devrait coûter une soixantaine de dollars avec une disponibilité prévue pour la fin du mois de Novembre. Elle devrait être disponible chez les grossistes internationaux de la marque. Amusant de voir qu’Intel s’associe au magazine VICE pour promouvoir ce produit, on sent vraiment l’influence du libre dans ce projet.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
En voyant le titre , j’ai bien cru trouvé La carte que j’avant depuis un petit moment , mais … non.
Deux points noir selon moi :
– pas de sortie d’affichage (la ou meme le raspeberry pi en a une)
– un processeur de 400Mhz (a quoi bon avoir un processeur de cette puissance; x86 ou pas , le raspberry reste plus puissant)
et qu’en est-il de la RAM ?
Enfin bon , moi qui rêvait de me faire un mini pc sous windows 98 ou xp pour en faire une borne d’arcade n’est pas encore arrivé.
@Tsadhate:
> et qu’en est-il de la RAM ?
256Mo
@Pierre : ç’a fait pas beaucoup 512Ko de Ram ;-)
@Tsadhate: En meme temps, si c’st pour mettre dans un eporte, je ne pesne pas que la taille du mini-ITX pose probleme ?
houla… borne pas porte… et des typos…
@jpm19:
> ç’a fait pas beaucoup 512Ko de Ram ;-)
C’est 512ko SRAM sur die et 256Mo DDR standard.
plus de détails par ici:
http://arduino.cc/en/ArduinoCertified/IntelGalileo
@jpm19: Yep : Chap à raison, plus d’infos http://fr.wikipedia.org/wiki/Static_Random_Access_Memory
Intel loin derrière ARM en matière d’ouverture et de libre? Ah bon?
Quid des possibilités vidéos et 3D?
Bien plus cher que la rabsperry pi et moins perfs mais c’est parfaitement logique !!!
punaise intel arretez vos conneries 2 minutes des qu’un truc marche bienj faut qu’ils le copient (oui je suis pro amd et alors ? =p )
Présenté par le big boss himself à Rome dans une foire de bidouilleurs… les hackers italiens ont du se frotter les yeux! Il est pas comme les autres celui-là.
@chap
Merci de ta réponse ,
mais sa me conforte encore plus sur le fait que intel
essai de refourguer du matériel depassé sous couverture de faire du libre.
(Sa n’est que mon point de vue :p)
Encore un loupé d’intel pour contrer ARM. Ca sent le bricolage plein pot! A voir le schema d’architecture cette carte est trop basique pour intéresser un vrai bidouilleur, elle ne dispose en fait que de simples gpio (general purpose input output) multiplexés derrière le port spi du soc. Intel ne s’est pas cassé le cul une seule minute pour équiper son soc de périphériques utiles aux bidouilleurs (ports spi libres, ports i2c, timers, pwm etc…). Au final une belle carte qui ne pilotera jamais plus qu’une série de led sur un coin de bureau!
La sortie hdmi ou vidéo, les bidouilleurs arduino s’en balancent royalement, leur dada étant de réaliser des automates pas de lire des films avec xbmc! Si vous louchez sur cette carte ou d’autres arduino pour du mediacenter vous vous trompez complètement, ce n’est pas leur cible.
Bin moi je trouve l’idée intéressante.
Pour l’instant, je pilote un système domotique avec un couple arduino (pour les I/O)+raspberry (réseau, serveur web). Cela fonctionne bien, mais au final c’est moyennement pratique d’avoir la laison usb, et les sorties audio et video du raspberry me sont totalement inutiles.
De ce que je vois, les sorties ne sont pas de simples GPIO (comme le raspberry), mais de vraies sorties comme celles de l’arduino (donc du PWM, et si je ne me trompe des entrées analogiques).
Reste le prix, relativement élevé (plus justement que rasberry+arduino), ce qui flingue un peu le concept. Bref, un truc a suivre.
Avec Arduino, le coût d’une carte est de 2.8€ pour la mini pro. Elle ne consomme quasiment rien (40mAh, en mode veille c’est < à la mili ampère heure !) et ses dimensions réduites me permettent de la caser partout.
Pour la carte Galiléo, je vois pas le prix pour l'instant.
Je comprends pas comment ça marche,j'ai bien vu qu'il y a une compatibilité avec le brochage des shields Arduino, et que l'on peut téléverser les sketches Arduino dans la carte. Mais que vient faire le linux sur le Proc Intel ? A quoi il sert ?
Sur le site d'Intel il y a un gamin de 8 ans qui explique des trucs avec une voix horrible et juste insupportable. A qui est destinée cette carte ? Aux gamins ?
Il y a la concurrence de Rasp ? De BeagleBone Black ? Ces machins sont à -50€ et bénéficient d'une vraie communauté.
Je ne comprends pas le positionnement de ce truc.
Pas d’affichage vidéo du tout?
C’est une plaisanterie?
Pas d’affichage vidéo, ben pour de l’automatisme, il n’y en a pas besoin ! Tu programmes sur ton ordinateur de bureau, tu téléverses le logiciel sur la carte et ça roule.
L’avantage d’Arduino c’est qu’il n’y a pas de système d’exploitation sur la carte. Un risque de dysfonctionnement en moins. Sur la carte Intel… Ben y en a… Va falloir le mettre à jour, télécharger les paquets, misérer avec les droits, bref l’enfer des problèmes qui n’ont aucun rapport avec le code « métier ».
@NonNon
L’environnement Linux peut être sympa pour tout ce qui est temps réel je pense.
Et finalement, ça permettrait aussi de concevoir des programmes un peu plus complexes… Pourquoi pas en python ? (ouais, je n’ai jamais vraiment aimé le C :'( ) Il doit bien exister des bibliothèque pythons pour ça.
Au moins, ça donne un peu plus de choix.Et 400 Mhz, ça me parait plus que déraisonnablement puissant pour les usages les plus fous. Ceci, il me semble que des solutions LinuxRT existent aussi avec des cpu arm… Par contre est-ce que ces cartes ARM se trouvent facilement, je ne sais pas… Toujours est-il, qu’à cette fréquence, quelques modules arduino, quelques moteurs et il y a de quoi faire un petit droïde bien sympathique… Ajoutons la lisibilité de Python et voilà de quoi amuser bien des enfants aux joies de la robotique…
Ah ben ouais :
http://playground.arduino.cc/interfacing/python
@zaz: les gpio de la carte dont multiplexées devant le Soc, il ne font pas partie du Soc. Sur les Soc ARM, ils sont intégrés, pas d’intermédiaire qui nuirait à une gestion temps réel…
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