Frore veut refroidir plus d’appareils avec son AirJet Mini Slim

La technologie de Frore n’est pas encore très répandue mais la marque compte bien la rendre plus populaire avec son AirJet Mini Slim.

La technologie n’a pas changé, l’idée de base de cet AirJet Mini Slim est toujours la même. On active de toutes petites membranes métalliques via un courant électrique pour provoquer une circulation d’air qui va permettre de refroidir un appareil sans utiliser de solution mécanique.

Cette version Slim du dispositif ne change pas grand chose à la précédente. Elle mesure 4.15 cm de large pour 2.75 cm de profondeur et 2.5 mm d’épaisseur. Son poids global est de 8 grammes soit… 1 gramme de gagné et 0.3 mm d’épaisseur de moins que le modèle « Mini » présenté l’année dernière. Anecdotique ? Pas vraiment. Gagner 1 gramme sur un dispositif d’un kilo est effectivement assez facile à priori mais grignoter 1 gramme sur une solution qui n’en pèse que 9 est autrement plus délicat. Ici le AirJet Mini Slim a exactement les mêmes capacités de dissipation que le modèle original avec 5.25 watts dissipés par module.

Cette évolution apporte donc à Frore Systems la possibilité de s’intégrer plus facilement dans plus d’appareils. Des portables bien entendu mais également des tablettes et peut être même dans des smartphones. La marque viserait également à proposer son dispositif pour venir en aide à des solutions comme les SSD et autres composants qui affichent des températures de plus en plus importantes.

Mais cette évolution de taille n’est pas la seule nouveauté du système. Frore indique deux éléments techniques supplémentaires pour son dispositif. La première est un système d’auto nettoyage qui permet au AirJet Mini Slim d’inverser le flux d’air de manière à nettoyer les membranes de toute poussière. A noter que cette évolution sera rétroactive pour les modèles de AirJet précédents. 

Autre ajout intéressant, une solution de détection de température baptisée « Thermoception », qui ne sera pas rétroactive par contre, qui permettra au dispositif de s’adapter tout seul aux besoins de dissipation du produit à refroidir. Cela permettra à Frore Systems de viser des accessoires non munis de détection de température et donc d’intéresser plus de secteurs.

Reste à voir qui va investir dans ces dispositifs, pour le moment le marché semble assez frileux. Peut être que Frore devrait proposer ses propres solutions de refroidissement en direct au lieu de chercher à s’adresser avant tout aux fabricants. Une solution pour SSD NVMe, un module de dissipateur pour processeur à adapter facilement auraient sans doute du succès… Ou alors la marque est tenue au suivi d’un cahier des charges d’installation et de gestion des flux trop complexe pour que cela puisse arriver ?

Source : Frore


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5 commentaires sur ce sujet.
  • 18 janvier 2024 - 16 h 45 min

    Merci Pierre pour cet article passionnant.. Il doit y avoir d’autres trucs pour ne pas l’adopter.. En plus ce système semble tellement humain !

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  • Alf
    18 janvier 2024 - 17 h 32 min

    Une idée du prix du « bidule » comparé à un ventilateur de puissance équivalent ?

    Vu que c’est pas vendu aux particuliers et que très peu d’appareils sont équipés, j’ai du mal à voir le prix de cette solution.

    Si ça coûte 10x plus cher à performance équivalente qu’un ventilateur traditionnel ou qu’un dissipateur passif, c’est sûr que ça vas être dur à écouler sur le marché en dehors du très haut de gamme.

    L’autre point de mystère pour moi, c’est l’efficacité énergétique. Les articles variés sur le sujet mentionnent une consommation de 1W pour évacuer 5W, donc sur un appareil basse conso avec un SoC 5W, ça me paraît beaucoup de rajouter 20% de conso pour le refroidissement… mais j’ai pas de référence de comparaison côté ventilateur, donc si ça se trouve c’est mieux que les ventilateurs.

    Répondre
  • 18 janvier 2024 - 17 h 58 min

    @Alf: Aucune idée du tarif non… Je sais juste qu’il faut pas mal de cuivre ou d’aluminium pour le même résultat en full passif.

    Répondre
  • 19 janvier 2024 - 11 h 17 min

    @Alf et @Pierre Lecourt: et pour répondre à la question de la consommation, pour refroidir un Celeron G6900 (Alder Lake-S) sur Socket: LGA 1700 de 46W (référence prise au pif), Noctua donne pour son NH-C14S une puissance consommée max de 1.56W (https://noctua.at/en/nh-c14s/specification).
    Ça donne un ratio puissance consommée/puissance dissipée de 3.5% environ soit quasiment 6 fois mieux que le airjet. Je mets de GROSSES pincettes sur ce chiffre : rien n’indique que le produit en croix s’applique ici.

    Enjoy !

    PS : La référence de CPU est prise au pif complet : c’est juste un modèle pas trop vieux et pas trop gourmand dont j’ai pu trouver un ventirad sur le site de Noctua.

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  • Alf
    21 janvier 2024 - 0 h 02 min

    @Lionel: Merci pour le lien, la petite balade sur le site Noctua a été plutôt instructive sur le sujet.

    Dans la fiche technique, il y a une mention « NSRP » qui est une note définie par Noctua pour évaluer la puissance de refroidissement de la combinaison ventilateur + radiateur. La page de détail sur le NSRP était plutôt convaincante sur leur explication de pourquoi ils ne donnent pas juste une valeur de dissipation en Watts, donc déjà c’est un problème pour comparer, mais en plus ça laisse à penser que la valeur en Watts indiquée par Frore n’est pas spécialement pertinente.

    Ensuite en continuant la balade, je suis tombé sur cette référence avec une note NSRP bien plus faible : https://noctua.at/en/products/cpu-cooler-retail/nh-l9a-am4/specification , et surprise, la conso max est à 2.52W alors que le ventilateur est bien plus petit.

    Et puis en regardant les images des 2 modèles, avec les radiateurs de taille bien différente, je me rends compte que la comparaison avec Frore et vraiment compliquée, parce que la taille du radiateur a un énorme influence sur l’éfficacité du ventilateur.

    Plus je regarde cette histoire, et plus je me rends compte à quel point Frore a raison de parler de révolution en terme d’encombrement de la solution de refroidissement : avec ça il devient envisageable de greffer un refroidissement actif sur des trucs petits qui ne pouvaient pas être refroidies avant.
    Mais il reste quand même cette grande inconnue du prix, pour savoir si ça a un avenir pour par exemple refroidir des SSD haute performance pour les PC fixes du futur, et de l’efficacité énergétique pour savoir si ça a sa place dans les solutions basse consommation mobile, genre un Steam Deck 2 pour lequel ça peut réduire significativement l’autonomie si c’est 1W vs 0.25W pour un ventilateur qui fait le même boulot.

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