Cool Pi : un portable piloté par un SoC Rockchip RK3588 modulaire

Baptisé Cool Pi ARM Notebook, l’engin est un portable 14 pouces proposant du FullHD et vendu à partir de 407€ sur AliExpress. Pour ce prix, vous aurez droit à 8 Go de mémoire vive LPDDR4 soudée et aucun stockage à bord. Mais des versions pouvant aller jusqu’à 32 Go de mémoire vive et 256 Go de eMMC sont annoncées en plus de la possibilité d’ajouter un SSD M.2 2280 NVMe assez facilement.

Le Cool Pi est surtout construit autour d’un module au format MXM 3.0 qui permettra de changer son SoC. Par défaut, il est livré avec une solution ARM RK3588 construite autour de 4 cœurs Cortex-A76 à 2.2 GHz et 4 cœurs Cortex-A55 à 1.8 GHz associée à un circuit graphique ARM Mali-G610 MP4 à 1 GHz et un NPU 6 TOPS. L’idée est de pouvoir, dans le futur, transformer la machine en changeant ce module pour un autre et donc le faire évoluer en douceur sans avoir à racheter un PC complet. La carte Cool Pi CM5 est d’ailleurs également disponible seule à l’achat.

On retrouve également une connectique assez complète avec une sortie vidéo HDM 2.1, un USB 3.0 Type-A, un USB Type-C prenant en charge du DisplayPort 1.4 et un jack audio 3.5 mm. L’alimentation de la batterie 38 Wh se fait au travers d’un jack 12V/2A. Le constructeur annonce 7 heures d’autonomie en lecture vidéo et 3.5 heures pour faire le plein. Un module Wi-fi6 et Bluetooth 5.2 est présent mais reste soudé à la carte mère. La clavier est évidemment en QWERTY.

Le tout entre dans un design très classique de 32.3 cm de large pour 21 cm de profondeur et 2 cm d’épaisseur. A noter que le châssis est ventilé… bizarrement. Il s’agit de refroidir l’air en général puisque aucun système de transport de chaleur n’est visible. Le ventilo brasse donc l’air interne réchauffé par l’ensemble des composants au Cool Pi pour l’extraire vers l’extérieur. C’est une solution comme une autre mais en général cela veut dire que le ventilateur tourne en permanence sans aucun monitoring particulier. Autre souci, les deux prises d’antenne visiblement scotchés sur le côté de l’engin souffrent parfois d’un problème que j’ai déjà rencontré. L’une d’elle s’étant détachée, elle ne proposait plus qu’un support médiocre du sans fil et a nécessité l’emploi d’un peu de Kapton pour retrouver son débit optimal.

Bref, je demande à voir. Si j’applaudis l’idée à deux mains sur le papier, j’ai un peu peur de la réalisation finale. Non seulement d’un point de vue logiciel mais également d’un point de vue matériel. Peur d’avoir un engin aux compétences limitées, au matériel entrée de gamme (j’aime pas du tout l’étiquette de batterie arrachée par exemple) et à l’évolutivité qui tourne en eau de boudin faute de modules d’évolution développés dans la durée. 

Source : CNX-Software