La Banana Pi BPI-P2 Pro n’a pas encore de prix ni de date de disponibilité. Des détails qui auront certainement une grande importance pour la suite de la carrière de cette carte particulière.
Banana Pi n’est pas connu pour sa gourmandise en terme de tarifs et la Banana Pi BPI-P2 Pro n’a pas de raison d’être proposée à un budget déraisonnable. Mais c’est vraiment un point important à garder en tête pour ce type de carte qui se veut surtout être utile dans des scénarios particuliers.
A bord, on retrouve un SoC Rockchip RK3308, un quadruple cœur ARM Cortex-A35 cadencé à 1.3 GHz clairement pensé pour des usages IoT. Il possède bien un circuit graphique mais celui-ci n’est pas capable de grand chose ni en affichage ni en définition. Avec 2 Go de mémoire vive embarquée en LPDDR2 et 8 Go de stockage eMMC de base ainsi qu’un lecteur de cartes MicroSD, la carte peut parfaitement piloter un système d’exploitation Linux spécialisé.
La carte mesure 6.2 x 5.25 cm, un gabarit très compact avec des connecteurs orientés sur un seul côté. On retrouve un USB Type-C pour l’alimentation de la carte, un port Ethernet 10/100, un USB 2.0 Type-A et Jack audio combo 3.5 mm. Une connectique limitée donc, sans sortie vidéo, qui sera parfaite pour piloter des usages spécifiques mais rien à voir avec un ordinateur personnel et tous ses dérivés. La carte est prévue pour piloter de petites fonctions serveur, de la domotique ou autres mais ne remplacera pas un Pi-like plus classique comme machine personnelle. Suivant la qualité de sa gestion audio, et l’éventuelle possibilité d’exploiter un DAC USB, cela peut également être une source audio distante à exploiter. Son chipset audio interne est capable de prendre en charge un traitement d’un signal sonore entrant pour, par exemple, piloter un usage à la voix. Ce qui permet d’imaginer la mise en place de différents scénarios domotiques intéressants.
On retrouve également les classiques 40 broches du format, 12 broches supplémentaires, une LED témoin d’activité et une solution Wi-Fi5 et Bluetooth 4.1 AP6255. Autre détail intéressant, la présence d’un module PoE optionnel pour une alimentation directement portée par le réseau Ethernet. Ce qui permet là encore d’en faire une solution très autonome. Un seul câble à tirer pour profiter de cette Banana Pi BPI-P2 Pro et de ses services. Une solution parfaite pour des usages distants comme dans un faux plafond, un meuble ou une armoire électrique par exemple. Là où l’usage d’un écran n’est forcément pas facile et où la carte va tourner .
Suivant le prix de cette carte, on pourra donc lui confier des tâches plus ou moins complexes allant du déclenchement d’actions à la voix dans une idée de domotique, ou au pilotage d’une médiathèque située sur une carte MicroSD dans un atelier où l’on a les mains dans le cambouis. Les usages peuvent évidemment être déclinés à l’infini suivant le portage de systèmes spécifiques. A suivre.
Source CNX Software
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Je dirais que pour la domotique, il reste le pb du stockage ici essentiellement uSD vu la capacité eMMC soudée… même s’il est à relativiser depuis les normes Ax (visant un usage applicatif 24/7 smartphone/tablette et non un usage épisodique/séquentiel dans un APN, avec à la clef une gestion interne plus proche d’un SSD) à condition de bien choisir ses cartes et surtout si on cumule avec d’autres possibilités (tmpfs, réglages cache et délais de commit permettant de mieux regrouper les petites écritures séquentielles/fréquentes type logs).
Il eu mieux valu une eMMC sur support avec la possibilité d’en acheter le modèle de son choix, idéalement réellement vierge, permettant à l’utilisateur de faire les adaptations (c’est des programmations « one-time ») à son cas d’usage ici typé fiabilité: Donc mode pSLC avec sacrifice de la moitié de la capacité (pour de la MLC, 2/3 pour de la TLC) contre des perfs supérieures et surtout une endurance multipliée typiquement par 10…
L’ethernet 10/100 est un peu chiche également, les sites web intégrés permettant de piloter sa domotique ayant tendance à ne pas trop maigrir: Quand tout est connecté chez soi en ethernet GB et que le multi-GB commence à prendre en résidentiel, cela devient un facteur bêtement limitant. Et c’est désormais aussi vrai du dehors si on auto-héberge d’une connexion fibre.
2GB pour des installations headless (sans environnement de bureau), c’est OK. Les 1GB d’un PI3 ne permettent déjà pas de trop s’égarer sur le volume des tmpfs en ram permettant d’éviter de trop écrire sur la SD par exemple.
Bref, c’est adapté au headless, mais sans réflexion ni apport notable sur ce qui pose déjà pb à l’usage.
Ca pourrait avoir des intérêts aussi dans des systèmes IoT avec une interface graphique minimaliste, style GUI de thermostat & co, en gestion spécialisé, sans systèmes de fenêtrages.
Il faut aussi des usages qui nécessitent d’avoir une telle puissance de calcul.
Mais surtout, et ça vaut pour toutes les SBC, ce qu’il manque, c’est un linux spécialisé IoT : une version en 1-second boot (on vire toutes les autodétections de démarrage, vu que les périphériques de la carte sont fixes) qui permets de directement lancer un applicatif dédié, en profitant de l’écosystème GNU-Linux derrière.
C’est sûr que c’est pas sexy à optimiser, et n’oublions pas que 90% des SBC sont utilisées pour faire des media center… Bref, des écosystèmes IoT qui manquent de cohérence globale, là où l’offre de cartes est immense.
Arduino et ESP ont encore de beaux jours devant eux.
Attendons de voir le prix et que le wiki soit plus fourni, parce que en l’état actuel, on ne sait pas grand chose. Notamment au sujet des Gpio.
Mais je trouve l’idée pertinente… si vendu à 40€ max, sinon comme le dit @StarDreamer: les ESP32 ont encore de beaux jours devant eux.
pour du low cpu power + low consumption, low size (3cm x 4cm), low price (18$), mais qui fait quand même tourner un full linux, on a déjà du NanoPi NEO-LTS. Et pour encore plus petit, l’ESP32 est le roi.
J’ai du mal à voir la valeur ajoutée de la proposition, ici.
@Stardreamer : pour un affichage lambda, I2c ça suffit, surtout dans le cas d’usage que tu évoques, pas besoin de sortie hdmi…
Les SBCs utilisées seulement pour du média center : est-ce pour ça qu’il n’y a plus de Raspberry sur le marché, parce que les industriels s’amusent à fabriquer des médias center ?
Et pour la question du stockage évoquée par Yann, c’est un non sujet : il faut revoir l’architecture iot, cette carte est un capteur qui envoie les données quelque part. Le stockage local sert au système.
@bob:
Vu la volumétrie de données, je ne voit aucune bonne raison d’envoyer cela « quelque part ». Puis cela se travaille: Les caméras IP sont configurées pour n’envoyer que des capturez pas des videos etc…
@yann et @bob: Les deux solutions se valent suivant les besoins et les usages. Et surtout le prix de la solution. Avec une carte a 10€ on pourrait très bien déployer des Banana pour des usages de calcul local et l’envoi de statistiques vers un serveur central. Comme on pourrait en faire des outils externalisant des traitements complexes vers un serveur en temps réel. J’imagine une carte par aquarium pour mesurer XX facteur pour un aquariophile par exemple et un centre de traitement qui reçoit les XX facteurs et les analyse/affiche sur un logiciel spécifique.
Comme on pourrait les laisser en local complet sans problème pour des tâches basiques et des réactions en fonction. Même si cela parait un peu overkill par rapport à ce que propose un simple Microcontrôleur. Je me vois mal demander à ce type de puce un scénario type : Si il fait tel degré d’humidité dans la terre de cette zone alors allume l’arrosage automatique pendant XX minutes. Puisqu’un ESP32 fait la même chose pour 3€.
Par contre, rajouter une camera pour identifier l’état des plantes par zones, mesurer l’hygrométrie ambiante, calculer le niveau d’ensoleillement de 6 zones avec 6 sondes, prendre un cliché global, noter les heures et envoyer le tout vers un serveur, ça a plus de sens.
Avec des cartes a 50€ on aura plus tendance a les laisser en local pur et pas les multiplier partout.
Bref, il nous manque le tarif.