ARM va proposer un nouveau chipset graphique à destination de ses puces Cortex. Les usages de ce type de puces ayant évolué, ARM proposera tout une panoplie de nouveaux services au travers de ses puces Mali-G25. En plus du travail d’affichage classique, les circuits géreront l’accélération materielle de décompression vidéo en UltraHD, une prise en charge de Vulkan pour la 3D mais aussi des services de « Machine Learning ».
ARM vise tous les segments milieu de gamme : Smartphones bien sur mais également tablettes et TV Box. Des solutions qui ne chercherons pas à rivaliser avec les SoC les plus en vue mais qui pourront prendre en charge les applications développées dans leur optique. La démarche est intéressante pour ARM. Profiter de l’engouement de certains SoC haut de gamme qui dirigent le marché vers de nouveaux usages et que suivent les développeurs pour séduire les utilisateurs mais apporter la recette sur un plateau à des utilisateurs moins exigeants et peu désireux de dépenser une fortune dans un périphérique.
Avec les Mali-G52, ARM ouvre la voie de ces usages aux « petits » designers de puces et peut permettre également à des marques plus reconnues de proposer des gammes plus accessibles sans galvauder leurs circuits haut de gamme en réduisant artificiellement leurs performances.
Le Mali-G52 est un circuit graphique qui se veut 30% plus performant que le Mali-G51 selon les dires d’ARM. Il serait également plus efficace avec un bonus de 15% en terme de dépense énergétique pour un même résultat pratique. Si ces chiffres ne sont pas énormes, c’est parce que ce n’est pas sur ce segment que AMR veut changer son offre de puces. Là où les nouveaux circuits creusent l’écart, c’est sur les tâches de « Machine learning » où la G52 s’avère 3.6 fois plus rapide que le précédent modèle.
Les puces équipées des G52 se situeront donc sous les offres d’ARM comme le G71 ou le G72 en terme de performances mais pourront apporter des services secondaires de plus en plus prisés par le grand public. Proposer des fonctions comme de la reconnaissance faciale, une détection d’empreintes rapide ou des fonctions liées à la prise de vue n’est aujourd’hui pas possible avec toutes les solutions d’ARM. Pour obtenir un service rapide et efficace, certaines fonctions doivent être présentes en dur dans le SoC. Attendre 2 secondes que votre machine reconnaisse votre empreinte n’a aucun sens, il sera plus rapide de dessiner un schéma à l’écran. Avec ces puces, ces fonctions secondaires seront donc accessibles à des engins mécaniquement plus abordables.
La Mali-G31 est une proposition encore plus entrée de gamme qui vient combler un vide laissé par la Mali-400 longtemps employé au sein de puces à destination des machines les plus entrée de gamme. Plus compact, 20% plus petit pour être exact, il offre de meilleures performances mesurées sur une échelle assez complexe. ARM parle de densité de performances en augmentation de 20%. c’est à dire que si l’on fait le ratio de l’augmentation des performances de l’engin par rapport à la diminution de sa taille, il atteint ce joli chiffre tout rond. Une manière un peu alambiquée de faire un calcul mais qui marche très bien d’un point de vue marketing. C’est un peu comme si vous divisiez par deux la taille d’une enceinte audio pour atteindre la même puissance que la précédente. Elle ne sera pas plus puissante mais sa densité de puissance sera augmentée de 50%… Le Mali-G31 apporte tout de même des points positifs à l’offre entrée de gamme de la marque. Il s’agit de la puce la plus compacte du marché à prendre en charge l’OpenGL ES 3.2 et Vulkan pour la prise en charge de la 3D.
ARM profite de la sortie de ces nouveaux circuits pour annoncer d’autres nouveautés, à commencer par une nouvelle brique disponible pour la construction de nouveaux SoC. Le processeur d’affichage Mali-D51 est un circuit abordable qui se veut capable de faire profiter des fonctions autrefois réservées aux modèles haut de gamme. Des fonctions comme le rendu HDR ou la décompression de flux en 4096 x 2048 pixels en 60 images par seconde seront disponibles. C’est un gros bond en avant par rapport à l’actuel Mali-DP650. ARM indique une consommation en baisse de 30% et une meilleure gestion de mémoire.
Dernière brique, le processeur vidéo Mali-V52 qui permet de décharger le circuit graphique de certaines tâches secondaires comme l’overlay, la mise à l’échelle ou le compositing. Capable de décoder de l’UltraHD à 60 images par seconde en dur, il propose le double des performances du précédent Mali-V61 dans espace réduit à 66% de celui de son prédécesseur.
Avec toutes ces briques, les concepteurs de puces vont pouvoir créer des SoC. Si vous vous étiez déjà posé la question de savoir ce qu’était un SoC, il serait difficile de trouver une meilleure réponse. Avec les différents éléments de cette page, une partie calcul Cortex et pourquoi pas un modem 4G, une marque comme Rockchip ou AllWinner peut construire de A à Z le circuit qui lui convient. Ce circuit s’appellera un SoC, pour System On a Chip, c’est à dire un ensemble d’éléments ayant tous des fonctions particulières et assemblés ensemble sur une même puce pour devenir un système complet.
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