Raspberry Pi 3, syndrome Bubka

Raspberry Pi annonce sa troisième génération de cartes de développement. La première est sortie il y a quatre années maintenant, la date particulière de ce 29 Février bissextile donne l’occasion à la la fondation de présenter sa nouvelle génération : La Raspberry Pi 3.

Qui aurait pu se douter en Février 2012 que la petite carte allait être l’ordinateur le mieux vendu en Angleterre. Qui aurait pu se douter des conséquences de son arrivée sur le marché à l’international. Personne n’aurait pu imaginer l’impact de cette petite carte sur l’écosystème informatique.

Raspberry Pi 3La sortie de cette Raspberry Pi 3 n’est pas tant un événement matériel que la réussite d’un pari assez fou dans un monde qui a cherché plus que jamais à aseptiser l’informatique. La plupart des constructeurs ont fermé du mieux possible leurs ordinateurs : Rendant les utilisateurs incapables d’interagir avec eux autrement que par une interface programmée pour les garder dans les autoroutes balisées d’un environnement graphique. Et là, au milieu de ce monde ultra lisse et policé, une équipe de zigotos débarque avec un produit aux antipodes de la production mondiale.

La première carte Raspberry Pi a tout pour déplaire : Elle est vendue nue, sans boitier, toute son électronique apparente. Elle n’a pas d’interface graphique classique. Elément, et je cite une marque connue de fabricant d’ordinateur actuel, « indispensable pour vendre un seul PC aujourd’hui ». Elle n’a pas de budget Marketing et son matériel embarqué, en plus d’être ultra limité face aux mastodontes voisins, n’est absolument pas évolutif.

Et pourtant ça marche, plus de huit millions de cartes vont être vendues à travers le monde. La Raspberry Pi va être un succès colossal et intégrer, en l’espace de quelques mois, des milliers de projets, des milliers d’écoles, générer des milliers de pages web, de sites spécialisés, de magasins, de fils de discussions épiques et même, au final, devenir un mot courant du langage informatique d’aujourd’hui. On dit une « Pi », une « Rasp », une « Raspi » et même un néophyte qui s’intéresse un tant soit peu à l’informatique sait que l’on ne ne parle pas d’un dessert Londonien quand on parle d’une Raspberry Pi.

Depuis ces quatre années, la fondation n’a pas chômé. En proposant des évolutions techniques de ses cartes. Plusieurs modèles sont ainsi nés dans la foulée du premier : Avec une meilleure connectique, plus de mémoire, de capacités. Des versions plus légères également avec la Raspberry Pi zéro. La famille s’est agrandie et désormais nous voici à la troisième génération de carte avec la Raspberri Pi 3.

Particularité de cette généalogie, la nouvelle branche qui pousse sur l’arbre prend la place de l’ancienne de fait en proposant plus pour le même prix. Cette Raspberry Pi 3, par exemple, va être proposée au même tarif que l’actuel modèle équivalent en Raspberry Pi 2, soit 35$. Autre particularité, l’apparition d’une nouvelle branche ne signifie pas que l’on va scier les plus anciennes. Chez Raspberry Pi, les carte précédentes sont toujours supportées et produites. Ne serait-ce que parce que beaucoup de fabricants de matériel industriel se sont emparés de la gamme pour en faire les cerveaux de solutions commerciales. Les Raspberry Pi 1 B+ et Raspberry Pi 2 B seront toujours fabriquées et proposées aux prix respectifs de 25 et 35$.

Avec quelques évolutions techniques évidemment. La plus marquante est l’apparition d’un circuit Wifi et Bluetooth directement au sein de la carte. Un élément qui manquait singulièrement aux générations précédentes. Si il est possible et facile d’ajouter une solution Wifi externe en USB, ce n’est pas la meilleure solution pour garder la compacité de la carte. Avec cette nouvelle version, une puce BCM43438 Wifi 802.11b/g/n sera directement implantée à bord de la solution, apportant en prime un module Bluetooth 4.1. Une manière de communiquer plus simple pour beaucoup de projets.

ARM Cortex-A50

Autre changement notable, l’intégration d’une nouvelle puce au sein de la machine. Un SoC que l’on pourrait presque qualifier de « sur-mesure » pour la Rasberry Pi 3 de la part de Broadcom. Après l’utilisation du BCM2835  sur la première carte, puis du BCM2836 en ARM Cortex-A7 quadruple coeur cadencé à 900 MHz. Voici venu le temps du BCM2837. La Raspberry Pi 3 sera pilotée par un Soc 64 Bits quadruple coeur ARM Cortex-A53, la partie Little généralement associée au Cortex-A57 dans les puces ARM octo coeur. Une génération plus récente de coeurs qui apporte de nombreuses évolutions techniques et un gain significatif de performances.

Raspberry Pi 3

Par rapport à une Rapberry Pi 2, le gain mesuré en 32 bits est de 50 à 60%. En face de la toute première génération de cartes, cette nouvelle venue est dix fois plus rapide. La nouvelle carte est également plus gourmande en énergie que les précédentes. La mémoire vive ne change pas avec toujours 1 Go de SDRAM à 400 MHz, le stockage est fait sur un lecteur de cartes MicroSD, quatre ports USB 2.0 et un port HDMI plein format sont présents.

Minimachines

Les 40 pins GPIO sont toujours fonctionnels. Le port RJ45 Fast Ethernet est bien évidemment toujours présent tout comme les connecteurs CSI et DSI.

Raspberry Pi 3

La partie graphique reste également inchangée. Le SoC est donc une combinaison d’un quadruple coeur Cortex-A53 et un VideoCore IV 3D. La raison de cette faible évolution graphique est simple, c’est la seule solution du marché a être publiquement documentée et donc exploitable à 100% sous un système Open-Source. La fondation a juste légèrement augmenté une partie du VideoCore en terme de fréquence, ce qui a un impact sur les capacités globales de la carte. Element 14 a publié une grande série de tests de la carte et les a comparés aux précédents modèles.

Le point clé reste encore et toujours le même pour cette Raspberry Pi 3. Il s’agit d’un véritable ordinateur, complet, fonctionnel et dont le système d’exploitation est gratuit. Pour 35$, en recyclant un clavier USB, une souris USB, un écran et en intégrant une carte de stockage MicroSD. Bilan de l’opération, votre ordinateur ne  vous coûtera pas plus d’une quarantaine d’euros en recyclant le materiel au maximum et vous offrira pourtant un accès au net, de quoi faire de la bureautique et des tonnes d’autres choses encore.

Raspberry Pi 3, Syndrome Bubka ?

Oui, Sergueï Bubka. Si vous ne connaissez pas cet athlète Russe puis Ukrainien, cela a été un des plus grands perchistes au monde. Un homme qui  avait les capacités de battre tous les autres du temps où il pratiquait le saut. A la perche, tout le monde s’affairait à s’approcher de son précédent record du monde. Lui passait son tour pour les premiers sauts. Débarquait dans l’arène. Courait. Sautait. Battait son propre et précédent record si le besoin s’en faisait sentir parce qu’un autre gaillard s’en approchait trop, puis repartait.

Tout le monde se doutait que le bonhomme aurait pu sauter bien plus haut, qu’à l’entrainement il devait placer la barre plus loin que son record officiel. Mais la discipline de ce sport impose une progression mesurée des sauts. On pouvait parvenir au dessus des 6 mètres en meeting mais devenir champion du monde avec 5,70 mètres parce que personne n’avait réussi à sauter plus haut que vous. Bubka gardait ses records en réserve.

C’est ce que je ressens avec cette Raspberry Pi 3. Certes, la carte est plus rapide que les précédentes et cela est une très bonne chose. L’arrivée du Cortex-A53 amène son lot de capacités intéressantes à exploiter. Mais elle reste encore et toujours confinée dans un espace de développement très étriqué. Le chipset vidéo est le seul du marché à être documenté et donc le seul à pouvoir être implanté. Booster une partie de son coeur de 100 MHz ne changera pas vraiment la donne.

Minimachines

Broadcom à le mérite d’avoir fait cela pour la Raspberry Pi. Ouvrir son code pour qu’il soit analysé et optimisé. Il a également le mérite de continuer à supporter la carte qui, il est vrai, lui fait vendre des millions de puces. Mais l’évolution de la solution est lente, très lente face à la progression des SoC ARM en général. L’avantage qu’en tire Rasberry Pi est intéressant puisque les solutions évoluent en restant proposées au même prix. Mais plus l’écart va se creuser entre les puces ARM concurrentes et celles embarquées dans les RasPi et plus cela va être difficile de justifier cette évolution paralytique.

Le point le plus étonnant est sans doute l’absence totale de réaction chez les concurrents. On comprend qu’un ARM ne veuille pas publier le code de ses puces Mali puisque cette ouverture aurait un impact direct sur l’ensemble de ses clients. Mais d’autres comme Imagination Technologies pourraient imaginer une publication du code d’une de leurs anciennes puces.

Cela ferait toute la différence pour le marché qui aurait enfin une réponse face à la solution de Broadcom et son VideoCore IV. Avec un concurrent, la possibilité de voir les cartes évoluer plus rapidement serait logique. En attendant, faute de véritable challenger, la solution Raspi pousse effectivement à chaque fois la barre, mais juste un tout petit peu plus haut que la précédente.

 


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

43 commentaires sur ce sujet.
  • 29 février 2016 - 13 h 05 min

    C’est une sage decision de n’incrementer que par petits accoups. Etre en avance sur le marche serait une erreur. Ils sont reguliers, retrocompatibles, toujours au meme prix, augmentent legerement leur offre, corrigent les problemes logistiques. C’est un argument qui pese enormement dans un succes passe et futur.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 13 h 08 min

    Tant que l’USB reste partagé avec l’ethernet, pas besoin d’aller plus loin que le Rpi2.
    Fait son boulot de mediacenter, ni plus ni moins.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 13 h 10 min

    J avoue que sur le coup, ma première réaction a été OUAAH !! O_O
    encore plus puissant,
    après ah! du bluetooth et du wifi, puis
    heuu finalement non je ne vais pas en prendre une nouvelle, j’ai déjà 3 Pi (1) et une Pi (2), wifi & bluetooth bah non, j’en ai pas besoin, plus de puissance, mouaih peut être, mais j’en fais quoi de mes autres PI ?

    et puis pour finir,
    j’aurais préféré que la fondation offre quelque chose de nouveau pour utiliser autre chose qu’une microSD, car voilà que après quelques mois de service, j’ai ma première microSD de 8Go en ultra de chez sandisk qui a rendu l’âme et j’avoue que cela me fait #@$!!!!
    Car cela devien lourd de devoir faire des clone de microSD régulièrement si l’on ne veux pas recommencer une install de zero (^_^)

    Répondre
  • 29 février 2016 - 13 h 16 min

    Merci pour cet article si bien écrit et suffisamment pédagogue sur le sujet.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 13 h 20 min

    @agumonkey: Je suis d’accord avec toi, c’est très bien mené de leur part. Je déplore juste un manque d’ambition parfois. Et évidemment un manque de concurrence. Comme dit @X3n0, revoir la possibilité de stockage serait un plus. Par exemple un support pour module eMMC ?

    @JIGAWA: Merci :)

    Répondre
  • 29 février 2016 - 13 h 28 min

    Je pense que la situation autour des drivers video pas open source est plus compliquée que juste « décider de le faire »: il est fort probable que les différents fournisseurs ne soient pas propriétaires de tous les brevets hardware ni même du code, mais juste sous license. POur ouvrir le code, il faudrai renégotier la license avec tous les ayants-droit, surement les payers, et espérer que y’en aie pas un qui bloque.
    Bien compliqué est sans doute cher pour… rendre un truc gratuit.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 13 h 39 min

    […] Sonic Pi. Test de la caméra Raspberry Pi 5M. The MagPi issue 17, out now. Tudor theatre, 21st century technology. Turn a Raspberry Pi Into an Always-On Usenet Downloading Machine. Une carte son avec chipset Wolfson conçue pour la Raspberry Pi. Une chaine HiFi Spotify à base de Raspberry Pi. Using a Raspberry Pi with Android phones for media streaming with UPnP / DLNA. What is arkOS? Wolfson Audio Card. Workshops Raspberry Pi et objets connectés – Eventbrite. Raspberry Pi 3, syndrome Bubka – MiniMachines.net. […]

  • 29 février 2016 - 13 h 44 min

    Article super instructif dans la jungle des articles dithyrambiques écrits sur le Pi 3 depuis ce matin.
    J’aime bien le parallèle avec Bubka, même si pour moi, ils font un sans faute quand même :)

    Répondre
  • 29 février 2016 - 13 h 49 min

    j’aime l’image Bubkaienne ! :)

    mais je ne suis pas d’accord… la partie CPU à monstrueusement rattrapé son retard, avec un Rpi1 old school, un Rpi2 avec une gen de retard et un Rpi3 à jour !
    (que sera le CPU du Rpi4 si ils veulent une cadence de 1/an ?… le A32 ? trop jeune, un little/big ?…)

    la partie GPU stagne ?
    oui mais il ne faut pas oublié le BUT premier de cette carte… c’est pas pour streamer SW-7 sur la TV, ni pour jouer à Doom3… donc le GPU est largement suffisant pour l’utilisation pour laquelle la carte est désigné !

    les plus grosses remarque sur la Rpi2, étaient justement le wifi&BT, car pour l’intégrer à une automatisation mobile ou extérieur cela posai problème.
    c’est réglé !

    maintenant je vais être curieux de voir ce que pourrait donner une Rpi4 (peu être un USB3/Gigabit Eth … et votre port « stockage » … ce qui serai plus logique d’un GPU type Polaris ! ;) )
    en attendant je pense en prendre 1 pour une application « garage » et 2 Rpi2 pour finir un projet… quand elle sera à 25€ ! :D

    Répondre
  • 29 février 2016 - 13 h 52 min

    Tu peux lire des films en X265?

    Répondre
  • 29 février 2016 - 14 h 06 min

    @Fabien: Bubka a fait un sans fautes dans sa carrière, il s’est même retiré à temps !

    Répondre
  • 29 février 2016 - 14 h 12 min

    Les modules eMMC sont chers !
    Il vaudrait mieux un port SATA III et lui coller un SSD, surtout que le prix de ces supports est en baisse.
    Dans l’idéal, il faudrait un boitier pour contenir la carte et le SSD

    Répondre
  • 29 février 2016 - 14 h 17 min

    @kazimentou: Le SATA c’est bien mais ça consomme un max. Le support d’un module ce n’est pas cher par contre. Libre à toi de préférer ensuite acheter un module ou une carte SD :)

    Répondre
  • 29 février 2016 - 14 h 25 min

    dans l’idéal, ce serait plutôt une carte évolutive comme pour le PC :
    une carte belle maman sur laquelle on pourrait changer son CPU, sa mémoire, ajouter une puce graphique, un SSD M.2, un module wifi ou bluetooth, un controleur.
    Tous ces élèments seraient à brancher par un slot et non plus soudés à la maman.

    Je sais pas si mon idée est stupide…

    Répondre
  • 29 février 2016 - 14 h 41 min

    A quand le port sata et le NIC gigabit comme sur le bananapi :(

    Répondre
  • 29 février 2016 - 14 h 46 min

    @Pierre
    eMMC je ne sais à vrai dire si ce serai le top,
    je n’ai pas de solution type a proposer, car rajouter un controleur risque d’augmenter la note,
    un port sata pourquoi pas, mais comme tu dis cela va augmenter la conso,
    d’un autre côté il faut que cela soit complémentaire avoir la possibilité de choisir,
    mais déjà si de base on pouvait avoir le choix entre un boot sur l’usb, voir même ethernet en iscsi ce serait déjà bien sans devoir dédier une microSD

    Répondre
  • Alu
    29 février 2016 - 14 h 46 min

    « La mémoire vive ne change pas avec toujours 1 Go de SDRAM à 400 MHz, le stockage est fait sur un lecteur de cartes MicroSD, quatre ports USB 2.0 et un port HDMI plein format sont présents »

    Attention la mémoire vive change puisque c’est maintenant 1Go mais de LDDR2 900Mhz et plus 1Go de SDRAM 450 Mhz (sur le Pi 2 et 400 Mhz sur les précédents):

    https://www.raspberrypi.org/magpi/raspberry-pi-3-specs-benchmarks/

    Répondre
  • 29 février 2016 - 14 h 56 min

    > Le point le plus étonnant est sans doute l’absence totale de réaction chez les concurrents.

    Ben si, pour ne citer que la nouvelle ODROID-C2, de Hardkernel, qui vient de sortir alors qu’elle était prévue initialement pour mars (d’après CNX-Soft). D’ailleurs, on comprend qu’ils aient la gnac, quand on sait le tour de cochon que Broadcom leur avait fait (en refusant de leur livrer leurs puces) lorsque Hardkernel avait « osé » vouloir concurrencer la raspberry pi, qui était/reste la chasse gardée du fondeur.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 15 h 53 min

    Enfin une vraie RPI 64 bits !! :) Elle m’intéresse. Encore une fois, si ça sera pour la payer au delà de 35€, je passerai mon tour. :O

    Un seul point noir : pourquoi encore utiliser des ports USB 2.0 alors qu’on est depuis longtemps à l’USB 3.0 (et aujourd’hui à l’USB type C !!!).

    Répondre
  • 29 février 2016 - 15 h 56 min

    @Alu
    les photos du RPI 3 sont de mauvaise qualité mais la RAM semble inchangé ELPIDIA EDB8132B4PB-8D-F (400Mhz, comme sur les RPI B 1/2).

    Répondre
  • 29 février 2016 - 16 h 00 min

    Mais où sont les antennes wifi sur la carte? Pas moyen de brancher des antennes wifi conséquentes?

    Augmenter la puissance GPU/CPU ce serait bien, mais il me semble que c’est surtout la mémoire vive qui manque: avec 1 giga-cotet, on fait à peine tourner un jeu de Pacman par les temps qui courrent.

    Pour les utilisateurs de vieilles raspberry 1B+ ça sonne le glas: toutes les nouvelles distros (comme Openelec) vont être destinées aux nouveaux modéles, rendant les anciens de moins en moins utilisables.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 16 h 17 min

    Effectivement j’ai pu commander aujourd’hui l’Odroid C2 alors qu’il devait n’être disponible que le 2 mars. De toute façon les expéditions commencent le 4 mars, comme prévu initialement (cf http://www.cnx-software.com/2016/02/29/odroid-c2-64-bit-arm-development-board-is-now-available-for-purchase-for-40/).
    J’ai pris un Odroid C2 en vue d’un projet d’HTPC. Pour un projet de développement, j’aurais sûrement privilégié un Raspberry qui supporte ses cartes sur plus long court.
    Au total, j’en ai eu pour 40$ pour l’Odroid C2, 10$ pour l’alimentation et le boîtier, 29$ pour l »Emmc 5,0 16Go (bien bien plus performante qu’une carte uSD, un peu cher mais pour moi ça vaut le coup car j’ai eu des soucis avec des cartes SD, trop d’écritures) et malheureusement 18$ de livraison qui viennent gonfler la note. Au total 98$, donc environ 90€.
    J’avais envisagé acheter une box Android TV avec le même chip, un Amlogic S905, mais la Minix Neo U1 coûte facilement 130€. Je ne voulais pas d’une box Android TV certes peu chère mais à la qualité douteuse.
    Je ne pense pas que je l’aurais pris si je n’avais pas déjà été satisfait de mon Odroid C1 (pas la version C1+) qui tourne parfaitement bien sous Android 4.4.4. (mais avec une carte SD), déjà avec le support du H265. Si la communauté n’égale pas celle du Raspberry, c’est familial et on peut facilement parler aux concepteurs des cartes et rapporter nos problèmes.
    L’Odroid C2 ne supportera probablement pas d’autres versions d’Android que la 5.1 (au moins officiellement, la communauté propose déjà Marshmallow pour l’Odroid XU4 alors peut-être pour le C2 par la suite) pour laquelle elle est conçue, mais j’ai vu avec le Odroid C1 qu’il y avait régulièrement des améliorations et optimisations sans montée en version d’Android. Pour un media center, ça me convient parfaitement de rester en 5.1. Surtout qu’elle décode le h265 ce qui est important pour un HTPC, dans la mesure où il va sûrement devenir le format courant prochainement. Je n’ai pas d’intérêt pour la 4K qu’elle supporte n’ayant pas de téléviseur 4K mais ça peut être intéressant pour certains.
    Concernant le Raspberry Pi, dommage qu’il n’accorde aucun intérêt au support d’Android.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 16 h 28 min

    @disanv parean:

    Bonjour,
    Sais tu si si la catre Odroid C1 et C2 décodent le H265 par le Hardware ?
    Aurais tu l info stp sur la résolution image Max pour le décodage H265 ?
    Merci

    Répondre
  • 29 février 2016 - 16 h 33 min
  • 29 février 2016 - 16 h 40 min

    @disanv parean
    maintenant hardkernel n’offre plus la livraison par Korean post ($9) pour les commandes inférieurs à ~$50, maintenant c’est uniquement EMS,UPS ou Fedex (>= $16), il y a de fortes probabilités de frais de douane, pourrais-tu nous tenir informer, merci ?

    Répondre
  • 29 février 2016 - 16 h 44 min

    Rien a voir avec l’article de Pierre, le code promo du Z68 TV Box est EDMZ68 si ca interesse quelqu’un pour un box Android.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 16 h 47 min

    @tshado: Oui c’est supporté matériellement, je l’ai testé moi même sous Android pour l’Odroid C1 en 1080p (pas de 4K pour ce modèle), aucun soucis.
    Pour la résolution max pour l’Odroid C3 en 4K, d’après la page du site : http://www.hardkernel.com/main/products/prdt_info.php?g_code=G145457216438 (difficilement accessible, beaucoup de visites ?), « 4K video playback on the Android OS is quite stable and fast for 4K/HEVC playback on a real 4K display. » donc normalement, ça roule, après il y aura sûrement des améliorations par la suite qui seront apportées. Aux débuts de l’Odroid C1 le décodage matériel h265 c’était pas ça mais ils l’ont apporté ensuite puisque la puce le supportait. L’Odroid C2 proposera Kodi 16.0.
    @Hamtaro06 : comme j’ai dit, je préfère acheter un matériel dont je connais la provenance. Je me méfie des box android TV peu chères où Kodi est au final mal géré et jamais mis à jour. La communauté Kodi ne recommande pas du tout ces box Android TV à bas prix : http://forum.kodi.tv/showthread.php?tid=252916 : « Devices that are not rushed to market, like dirt cheap stuff from Asia with lots of Firmware bugs and NO support. ».
    Pour avoir eu connaissance du support Odroid, je leur fait confiance, donc je préfère mettre plus cher. Et puis la possibilité de mettre Linux fait que je pourrai peut-être la recycler un jour en autre chose.
    @frolix8 :
    Je ne savais pas pour les expéditions. C’est que les < 50$ ou toutes les commandes ? Pour les frais de douane, ben on verra, je croise les doigts, je vous tiendrai au courant.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 16 h 49 min

    @tshado
    C1 S805 FHD HW decoding H.265 8-bit
    C2 S905 UHD 4K 60fps HW decoding H.265 10-bit

    Répondre
  • 29 février 2016 - 17 h 43 min

    @disanv parean

    Merci pour ta réponse
    L odroid C2 a de très bonnes perfs !!

    Répondre
  • 29 février 2016 - 18 h 48 min

    Concernant le prix théorique de 35 $ (soit environ 32 € au cours interbancaire), le prix de vente sur Kubii est aujourd’hui de 45,90 € (+ frais de port), soit à la louche environ 42 % de plus (hors FdP).
    Sauf erreur de ma part, il s’agit d’un produit anglais, cela coûterait donc plus cher de traverser le Channel que l’Atlantique ou les océans enre la Chine et l’Europe???
    Qui a l’explication ?

    Répondre
  • 29 février 2016 - 19 h 58 min
  • 29 février 2016 - 20 h 06 min

    Depuis 2012 la seule qui m’intéresse est la pi zéro minimaliste puissance cohérente des éléments et consommation enfin logique et raisonnable . comme par hasard on la trouve nul part.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 21 h 24 min

    @Herve : La TVA, les frais d’import, l’obligation de garantir un an minimum et accessoirement un peu de beurre dans les épinards du staff de kubii. Sans compter l’URSSAF, les frais liés au stockage en attendant la vente et les frais liés à la gestion/hébergement du site.

    Je ne pense pas que les partenaires aient un prix très différent des 35$ annoncés quand ils font leurs commandes. Pour avoir regardé le marché (chinois cependant) il y a peu, le rabais est minime tant qu’on ne commande pas plus de 1.000 pièces. Ce qui n’est pas à la portée de tous. ;)

    PS : J’ai peut-être fait deux trois erreurs dans la liste, mais grosso modo c’est à peu près ça.

    Répondre
  • 29 février 2016 - 22 h 53 min

    @Benjamin
    Je ne suis pas sur que cela explique tout,
    il me semble que a la sortie du Pi 2 qui était sensé être vendu au prix du PI 1, tous le monde a profité de le revendre plus cher.
    le dernier PI 1 que j’ai acheter avant la sortie du PI2 je l’ai payé 30€

    Répondre
  • 1 mars 2016 - 4 h 31 min

    @Jerry Khan: c’est pas stupide, mais c’est plus l’esprit IBM PC que arm
    et avec le format mini stx d’intel, on se rapproche de votre souhait (mais au prix intel ou amd si une version sortira)
    @X3n0: jamais compris ça
    pourquoi passer par amazon, kubi ou autre
    prenez chez farnell ou elemnet 14 et vous aurez le prix juste
    le max que j’ai attendu, c’est un mois pour les 1, les 2 toujours eu du stock (chez farnell france)
    ils annonçaient toujours 1 pi2 pour 10 PI 1 mais toujours du stock
    on dit qu’on est pro quand le site le demande et basta (les uk demandent pas de pièces justificatives et c’est eux qui gèrent les envois)
    du coup, toujours payé mes RPI au prix de la fondation (désolé tous)
    les accessoires, c’est à vous de voir (et il y en a tellement)
    sinon, bien équipé (plusieurs RPI 1 pour les projets ne nécessitant pas d’interface graphique, et 2 RPI2 pour « le reste » et m’amuser)
    la seul chose qui me ferrait en reprendre une, c’est si vraiment boot via Ethernet pour mettre l’os sur mon pc serveur-nas
    là, oui peut etre, mais rien de pressant (surtout que cloner mes cartes sd via dd est justement un plus pour moi et pas un inconvénient)
    je verrais, pas pressé

    Répondre
  • 1 mars 2016 - 10 h 00 min

    @disanv parean:
    Hardkernel ne propose plus Korean post ($9), donc mini c’est $16 de fdp même pour une commande d’un bout de cable à $2.

    à $18 les 8Go de emmc, j’aurais préféré qu’il ajoute une NAND flash sur la carte et/ou un port SATA.

    Répondre
  • 1 mars 2016 - 12 h 47 min
  • 1 mars 2016 - 17 h 49 min

    @Herve: Tu oublies quelques petits détails :
    1- Les prix en dollars sont TOUJOURS indiqués en Hors Taxe.
    2- La plupart du temps, la parité de change pour la techno c’est du 1$ = 1€. Sur ce coup là c’est le constructeur/fournisseur initial qui prend sa « petite marge ».

    Donc si on prend 35$ HT, cela nous donne 35€ HT + 7€ de TVA, soit un prix TTC de 42€. Dans ton exemple pour les gens de Kubii.fr, ils ne se mettent donc « que » 3,90€ dans la poche ; leur marge reste donc raisonnable ;-)

    Après, il est vrai que les frais de port gonflent un peu la facture, mais on ne peut pas reprocher à Kubii de ne pas avoir les moyens d’un Amazon qui offre gracieusement les frais de port ;-)

    Petite astuce pour avoir ce petit Raspberry Pi 3 à moindre coût, pour un particulier : il faut aller sur http://ssl.rs-particuliers.com/ la petite bête y est à « seulement » 44,30€ et la livraison est gratuite si c’est votre première commande.

    Répondre
  • jc
    1 mars 2016 - 20 h 11 min

    meilleur prix sur Farnell France
    la PI 3 est à 40,74€ sans frais de port !!!! :-)

    Répondre
  • jc
    1 mars 2016 - 20 h 12 min

    selectionner « Business » lors de la commande chez Farnell

    Répondre
  • 3 mars 2016 - 14 h 12 min

    @Mxte29Fr: Je ne connaissais pas RS-Particulier et j’avais donc une petite appréhension en commandant chez eux… Moins de 48H après ma commande, la petite carte traîne en vrac sur mon bureau et je suis en train de tapoter ce commentaire avec celle-ci… Mais le mieux et que je lui laisse la parole, car je lui dédie ses premiers pas sur Minimachines.

    //Mode Raspberry Pi3 On
    Ahrgggg, le salopiaux de noob, il m’a mis en vrac sur son bureau, il m’a collé une alim faiblarde (2A) de la Stream 7, le cable hdmi d’une vilaine tour énorme et moche, et m’a fait manger son antiquité de Class 4 hyper lente en la volant dans le ventre de ma soeur ainée BéPlus. Et en plus, le margoulin n’a même pas fait une remise à zéro propre de Raspian prévu pour ma soeur. M’en fout, deux minutes après me voilà fringante sur la grande toile, à faire mes premiers pas… Bon, je me doute que c’est juste un galop d’essai, avant une « remise » en forme plus au calme ce week end ;-)
    //Mode Raspberry Pi3 Off

    Après ce très bref essais, vu l’état du carton dans lequel la bête est arrivée, je range la bête pour lui faire une install plus propre ce week end. Par contre, au premier contact, cela en fera très certainement un bonne petite machine à surfer (contrairement à la B+, une lente pour ce faire).

    Répondre
  • 3 mars 2016 - 15 h 44 min

    @Matthieu: A quand une Bananapi qui marche correctement ?

    Répondre
  • 8 mars 2016 - 9 h 48 min

    […] Raspberry Pi 3 chauffe tellement que l’utilisateur de Reddit auto baptisé Ghalfacree a fini par installer […]

  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *