Prise en main : Clé-HDMI sous Intel Atom (Meegopad like)

De Meegopad, il ne faut donc pas s’attendre à une quelconque Recherche et Développement, il s’agit juste d’un nom commercial d’un produit vendu en marque blanche par des marques qui restent dans l’ombre. Pour preuve, la déco des Meegopad consiste en un autocollant posé sur un produit identique au mien.

Et avant de m’attaquer à cette prise en main proprement dite, je me permets un rappel d’urgence. La clé n’est pas encore commercialisée même si vous voyez que celle-ci commence à apparaître chez des revendeurs étrangers. J’ai reçu mon modèle qui n’est encore qu’à l’état de prototype ! La production de masse est prévue pour le mois prochain et les premier exemplaires qui seront écoulés n’arriveront probablement pas avant quelques semaines encore. Alors, malgré les promesses de stock, ne cédez pas à la tentation pour le moment. Ce que vous risquez au mieux, c’est d’acheter un premier modèle cher et buggué, au pire de recevoir un prototype hors de prix.

Le modèle que j’ai reçu est vierge de toute inscription, sorti d’usine avant le marquage par un revendeur quelconque, il était proposé nu, sans aucun système d’exploitation à bord.

La même clé proposée sous la marque Meegopad…

Petit pavé de plastique sobre, un peu plus long que les clé-HDMI habituelles, cette clé aurait pu s’appeler Meegopad dans quelques semaines avec le bon autocollant.

11 cm de long, c’est un peu plus qu’une clé-HDMI ARM habituelle, mais il y a une bonne raison à cela. 3.9 cm de large là encore un peu plus imposant et 1.1 cm d’épaisseur. La clé-HDMI garde son appellation et son fonctionnement est tout ce qu’il y a de plus classique. On retrouve d’un côté un lecteur de cartes MicroSDHC pour étendre le stockage de base de ce prototype. Ici il est livré en 16 Go de stockage interne, une capacité qui laisse vite l’utilisateur à l’étroit.

A côté, on découvre un port MicroUSB classique sauf… qu’il n’est pas soudé. Encore une fois il s’agit d’un prototype et pas d’un produit fini. Cet élément étant accessoire pour le fonctionnement de la clé-HDMI, il a volontairement été oublié.

De l’autre côté on découvre un port USB 2.0 plein format classique puis un port MicroUSB qui servira a alimenter l’engin. Enfin, tout en haut, un bouton en léger relief. Bouton qui servira à démarrer et éteindre la machine, on est sur une solution x86 et un bouton de démarrage ne fait pas de mal. On remarque de minuscules ouïes d’aération de chaque côté

Le reste du fonctionnement est classique avec une prise HDMI 1.4 (non CEC pour le moment) qui se connecte à votre téléviseur.

De l’autre côté de la clé, un renfoncement pas totalement percé est présent. Cela n’a l’air de rien mais cela fait partie d’un ensemble d’éléments qui sont de très bonnes nouvelles pour l’objet. Là aussi on y reviendra plus tard.

Enfin, un petit trou est présent sur la coque, son utilité ? Aucune idée, rien n’est proposé derrière… Un micro pas  encore soudé ? Un reset ?

L’ouverture se fait en quelques secondes, il s’agit d’un prototype et je ne pense pas être le premier à défaire cette coque en plastique souple et pour le moment encore assez cassante. En témoigne le petit choc  qui a abîmé le dessus du support du port USB plein format en bas à gauche de cette image. Rien de grave mais je n’aimerais pas trop faire tomber une de ces clés.

Plusieurs points sautent au yeux : Primo, le patch noir qui vient appuyer, ici tête bêche, sur le dissipateur en aluminium. Cela  ne doit pas aider à la dissipation de la chaleur de l’engin qui aurait tout à gagner a choisir une coque en métal. Secundo, le placement des ouïes d’aération de la clé de chaque côté semble surtout folklorique, la circulation d’air est quasiment nulle derrière ces aérations. Enfin, que le gros malin qui a posé un autocollant épais en papier sur le dissipateur n’est pas très futé… Il accumule rapidement la chaleur et empêche l’aluminium de  faire son travail.

La carte de la clé est vissée en deux points, solidement, au châssis bas. Vu que je dois la rendre et que je n’ai pas envie de faire bobo à ce plastique cassant, je ne m’y risque pas. On verra avec un prochain prototype.

Voilà enfin le point sur lequel je voulais revenir, la clé est un peu plus longue que les solutions ARM habituelles pour une très bonne raison. La présence d’une petit antenne Wifi.

Les solutions comme les MK808 sous ARM en ont également mais sous la forme d’un simple ou un double patch collés sur la coque en plastique de l’engin. Choix intéressant mais qui oblige souvent à pas mal de travail pour accéder aux composants sans casse. Ici la petite antenne est fixée dans le prolongement ce qui permet de ne pas a avoir a la manipuler lors de l’ouverture.

Mais comme en plus elle est montée avec un connecteur ufl, il sera possible de démonter cette antenne patch pour la remplacer par une autre. Là intervient le petit trou pratiqué sur le côté vu plus haut et visible également sur les deux dernière images. Une antenne externe sera facile à rajouter et bienvenue pour un objet qui n’est pas toujours placé au meilleur endroit pour capter un Wifi.  Le module 802.11 b/g/n intégré fera bien mieux son travail avec une jolie antenne externe que l’on pourra orienter comme bon nous semble.

Au passage, on remarque la présence des points de contact pour la soudure du second port MicroUSB Host qui n’est pour le moment pas accessible sur ce prototype. Je n’ai pas eu le cran de retirer la plaque métallique qui dissipe le coeur de l’engin en lui soufflant un peu d’air chaud, la prochaine clé sera peut être la bonne pour ce genre d’opération. Dommage, j’aurais aimé voir l’implantation de l’objet même si je connais son principe théorique. La plaque d’aluminium couvre processeur et mémoire vive de ce côté tandis que de l’autre la clé abrite les 16 Go de stockage et d’autres modules mémoire ainsi que le module Wifi.

Enfin, un détail problématique de chauffe se pose rapidement et on finit par se demander si cette trace de pâte thermique n’est pas plus un problème  qu’une solution sur cet assemblage. Cette Meegopad-like a beau être un prototype, il a beau être fonctionnel, il chauffe rapidement et provoque des reboots intempestifs. La chaleur est ici encore mal maîtrisée et, comme du temps des premières clés HDMI sous RK3066, pose de gros soucis à l’ensemble.

Cette prise en main vous montre rapidement comment la clé réagit sous Windows avec un survol très léger de ces capacités. Je n’ai pas spécialement eu envie de pousser plus à fond les possibilités d’un prototype. La chauffe et ce côté non abouti ne me donnant pas beaucoup de raisons de m’acharner pour le moment. A réception d’un materiel plus stable, je pousserai les tests plus loin.

En attendant, on a tout de même une clé-HDMI Atom qui permet de se retrouver sur un bureau Windows 8.1 en moins de 15 secondes avec un wifi connecté et exploitable. Ses temps de chargements sont excellents et les lancements de programmes sont rapides. La lecture vidéo ne lui pose pas de soucis en local ou en streaming et elle offre la possibilité de rebooter sur un Android KitKat parfaitement valide même si dénué de tout accès à Google Play sans bidouilles.

Avec une version stabilisée et finalisée, préférez les versions 32 Go des Meegopad qui vont apparaître tout de même, elles ne devraient pas dépasser les 90/100€, on a là un excellent engin pour des tonnes d’usages. J’ai mis de côté ce type de materiel ces derniers mois après m’être passionné pour les premières clé-PC sous ARM. La raison est évoquée dans les vidéos, des modèles de plus en plus performants mais de moins en moins suivis par les fabricants. Des versions souvent très bugguées des machines ont parasité l’expérience petit à petit. La course à l’armement matériel ayant remplacé le développement de systèmes vraiment stables. Le retour de ce format équipé de solutions x86 est donc une bonne nouvelle : Non seulement on va pouvoir retrouver un Windows et un Android qui pourront s’afficher tout deux sur le même écran mais il est, semble t-il, à prévoir la possibilité d’installer des solutions Linux sur la clé.