Computex 2015 : Le portable double écran ASLL YS1

L’objet m’a amusé, en réalité c’est à mon avis loin d’être une bonne affaire, il vaut mieux se balader avec un écran externe USB plutôt qu’avec ce truc mais c’est toujours intéressant à examiner.

Ce n’est pas le premier portable bi-écran apparu sur le marché, d’autres ont déjà proposé des produits de ce type par le passé. Mais c’est toujours amusant de voir comment un concept peut prendre le dessus par rapport à l’usage et à la finalité d’un produit.

Parce que cet ASLL YS1 part du principe de cette charnière permettant de doubler l’affichage, une idée pas idiote qui pourrait séduire des pro en vadrouille qui retrouveraient alors un confort indispensable pour certaines applications. Je pense surtout à des trucs pointus comme le montage vidéo, la création 3D ou l’édition audio qui sont beaucoup plus efficaces en double affichage.

Maintenant, il ne faut pas que cette idée soit le seul point d’intérêt de la machine et c’est exactement ce qu’il se passe avec cet engin. Comme si la conception de la charnière spécifique et le réglage du tout avaient totalement hypnotisé les gens en charge de la conception de ce portable.

Car si on peut « supporter  » les presque 5 kilos de plastique de ce double 15 pouces, il est difficile d’imaginer le faire quand on se retrouve avec 2 écrans en 1366 x 768 pixels en face de soi une fois déployés. Un engin mono écran affichera plus d’informations tout seul avec une dalle mieux définie. Si on ajoute un éventuel écran USB externe en prime, on dépasse totalement l’intérêt de cette solution.

Pire, les dalles sont de type TN et offrent donc un angle de vue limité, il faut pour en profiter pleinement se positionner face à elles. Ce qui est parfaitement impossible au vu de la configuration du dispositif de type portable. Pour être face aux écrans, il faudrait plier la charnière qui les déploie et donc empiéter sur l’espace du clavier…

Enfin, avec un double écran, le déploiement possible de l’écran en ouverture est forcément limité au vu du poids du dispositif ce qui entraîne une visibilité inconfortable ou une ergonomie peu efficace.

Bref, au delà même des éléments qui constituent le coeur de cet engin, la proposition ne semble pas convenir à un usage réel de l’objet. Si on ajoute à cela le tarif de l’engin, 3500€ annoncés, on est définitivement persuadé que l’objet n’est fait pour personne.

Source : Mobilegeek