PalmOS, racheté un milliard de dollars, a finalement accouché d’un excellent système pour tablette baptisé WebOS. Système qui n’a jamais eu sa chance sur le marché tant le PDG d’HP à l’époque de son lancement ne croyait pas au projet. Lui qui voulait recentrer HP sur les services, à la IBM, a donc totalement sabordé cet énorme investissement et le travail colossal poussé en aval par les équipes d’HP et de Palm. Un mois après la sortie de ses smartphones et tablettes, il décidait d’arrêter leur commercialisation.
Que faire de ce coûteux rachat ? Apres avoir bien rassuré tout le monde, HP a joué la montre et laissé petit à petit le public d’aficionados de la marque Palm se désintéresser de ce zombie qu’elle était devenue. Il a bien été question de laisser d’autres fabricants développer des produits pour Web OS, mais personne ne semble vraiment s’intéresser au produit. Aujourd’hui ce bon gros gâchis est juste un poids mort pour HP qui n’a plus de raisons de le conserver.
Meg Whitman, la nouvelle PDG d’HP, aurait donc donné son accord pour revendre une partie des brevets liés à WebOS. Ce qui pourrait être une excellente nouvelle pour le marché, de très bonnes idées avaient émergé dans WebOS et pourraient être reprises par d’autres systèmes. Cela pourrait également être une bonne solution stratégique pour certains fabricants de s’affranchir de royalties liées à des brevets tiers. En rachetant ceux d’HP, ils auraient alors une monnaie d’échange pour négocier les droits d’autres systèmes.
Est-ce que cela pourrait avoir des conséquences sur le côté Open source de WebOS ? Oui, probablement. Mais il ne semble pas qu’il y ait eu foule de développeurs pour se pencher sur ce berceau. LG a de son côté racheté le code de WebOS pour proposer des produits mais n’en a pour le moment pas montré un seul. Dans ce deal, HP avait gardé tous les brevets de son côté et en offrait les licences d’exploitation à LG. Là aussi on peut craindre que cela stoppe le développement d’autres produits WebOS mais pour le moment on n’en a jamais vu.
Source : Bloomberg.
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Tu dis qu’on n’a pas vu de produits WebOS depuis mais LG n’avait pas implémenté WebOS dans certaines SmartTV?
Toujours est-il que, perso, ça ne sonne ni comme une bonne ni comme une mauvaise nouvelle. WebOS est malheureusement mort et enterré et il est trop tard pour tenter des rites vaudou maintenant je crois.
En plus, j’ai l’impression que les bonnes idées de WebOS ont déjà été copiées pour la plupart (pas dans un seul produit mais tout de même).
A chaque fois que j’y repense, ça me fait mal au coeur… Comme pour Meego (qui, lui, a tout de même quelques petites chances de revivre à travers Jolla ou Tizen), quel terrible gâchis…
Pardon Pierre mais l’article est parfois un peu confus :
« LG a de son côté racheté le code de WebOS pour proposer des produits mais n’en a pour le moment pas montré un seul. Dans ce deal, HP avait gardé tous les brevets de son côté et en offrait les licences d’exploitation à LG. »
Comment peut-on racheter un code open source ? Ils ont passé un accord financier pour pouvoir utiliser les brevets qui vont avec j’imagine, mais quels sont-ils ces brevets ?
un bon gachis
@Simon JB:
Ce n’est pas parce qu’un code est OpenSource qu’il n’appartient à personne. Par le principe du droit d’auteur, il appartient(*) forcément à une personne, entreprise qui en fait bien ce qu’elle veut.
Par exemple même si Android est open source (enfin en partie), il appartient tout de même à Google. Et Google peut décider du jour au lendemain de ne plus le mettre Open source ou de le revendre.
Concernant les brevets, c’est aussi à dissocier du code source (qui est une implémentation du brevet).
On peut avoir un code open source, mais qui est « infecté » par un brevet.
C’est le cas de Linux, par exemple, qui implémente des brevets Microsoft (et surement d’autres compagnies).
Mais Microsoft a finalement décidé de ne pas attaquer les « utilisateurs » de Linux.
C’est aussi le cas des spécifications W3C (HTML5 par exemple) qui s’appuient sur des brevets. Mais dans ce cas précis, il y a un accord entre le W3C et le détenteur du brevet pour permettre l’implémentation du brevet sans payer de redevance.
(*) c’est un peu plus compliqué que cela dans la réalité et dépend des législations.