Tablettes à l’école, un pansement sur une jambe de bois

Ce vieux serpent de mer de l’enseignement de l’informatique nous revient en pleine figure après l’annonce d’une distribution de tablettes à l’école aux élèves de cinquième voulu par notre Président. Je ne vais pas entrer dans un stérile débat politique, le blog n’est pas là pour ça, mais cette annonce n’a simplement aucun sens. Ce n’est pas de tablettes dont l’école à besoin aujourd’hui.

Avec la proposition de cours de codage et un ensemble composé d’une tablette et d’une formation au numérique, M.Hollande enfonce la porte ouverte d’un multimédia convenu. C’est joli sur le papier mais cela ne correspond à aucune réalité ni aucun besoin primordial d’un enseignement informatique à l’école.

La tablette, un outil dédié à la consommation de contenus.

Je ne vais pas refaire le débat des usages de la tablette mais il faut bien l’avouer, si celles-ci ont bigrement évolué, elles sont encore loin d’égaler un ordinateur pour de nombreuses utilisations pratiques. Apprendre à surfer sur tablette est l’évidence, apprendre à regarder une vidéo c’est parfait. Mais pour le reste ?

Enseigner l’utilisation d’un traitement de texte, maîtriser le copier-coller, la mise en page et la gestion de documents dans une arborescence sur tablette ? C’est un tout autre débat. Le jour ou la tablette offrira le même confort pour réaliser un devoir qu’un ordinateur avec souris et clavier, le jour où saisir plus de 50 lignes de texte se fera avec la même aisance sur les 2 plate-formes n’est pas encore arrivé.

L’école n’est pas là pour apprendre un simulacre d’usage, elle est la pour former des enfants à des outils qu’ils maîtriseront dans leur vie quotidienne. Aujourd’hui il est difficile d’imaginer une entreprise embaucher quelqu’un qui saurait travailler sur tablette mais pas piloter un ordinateur classique. Un CV sera plus facile maîtriser au clavier qu’au tactile. Personne n’aurait l’idée de programmer quoi que ce soit en commençant son apprentissage sur un engin tactile de 7, 8 ou 10 pouces de diagonale. Autant il y a de fortes chances que la tablette soit l’outil séduisant que l’enfant apprendra à utiliser de lui-même en premier, autant l’apprentissage des bases de l’informatique n’est pas une évidence sur ce support.

Les enfants n’ont pas besoin de l’école pour apprendre à maîtriser la tablette, c’est déjà leur quotidien : Ils ont plus de facilité à les approcher et à apprendre leur fonctionnement puisqu’elles sont bien plus didactiques et équipées du même système d’exploitation que le téléphone de leurs parents. C’est tout le problème d’ailleurs, enseigner l’informatique avec un outil qui a été conçu pour cacher ses rouages internes afin de le rendre plus facile, c’est le contraire d’un enseignement de l’informatique.

La tablette est dénuée de toutes les problématiques de gestion habituelles, ce n’est pas enseigner l’informatique et sa logique mais un simulacre de celle-ci. Comme on enseignerait l’utilisation d’une calculatrice plutôt que les méthodes de soustraction, division ou multiplication. Offrir une tablette aux élèves de Cinquième, c’est s’assurer qu’ils sauront surfer, jouer et regarder des vidéos quelques semaines plus tard – chose qu’ils savent déjà probablement faire sur smartphone – mais certainement pas leur donner un outil pour apprendre à devenir des futurs citoyens numériques.

Tablette ecole

Tablettes à l’école : Ce n’est pas l’outil qui convient.

Les systèmes d’exploitation des tablettes actuelles sont liés à des groupes privés qui se servent des données enregistrées pour établir des profils fins de leurs utilisateurs. Ils exploitent ensuite ces données pour faire de la publicité, revendre celles-ci et assurer que les marques désireuses de communiquer sur une cible précise, une tranche d’âge précise voire une région précise, soient parfaitement renseignées.

Comment apprécierait t-on le fait qu’un tableau noir classique soit décoré, en filigrane, d’un logo Google ou Apple ? Je pense que la majorité des parents s’en offusqueraient à juste titre, or, introduire une tablette c’est faire exactement la même chose en pire. La création obligatoire d’un profil pour initialiser ces engins lie l’élève à des structures commerciales qui exploiteront les données indiquées et les habitudes de l’enfant dés la cinquième. Qu’un parent accepte cet état de fait est une chose mais que cela soit obligatoire pour poursuivre sa scolarité est un vrai problème.

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Problème éthique d’abord, comment justifier qu’un élève de cinquième doive forcément s’inscrire sur Itunes ou avoir un compte Google pour passer une année scolaire normale ? Comment apprécier qu’un guide pour installer un logiciel comme iTunes soit rédigé par des enseignants ? Que dire du passage où ceux-ci disent d’accepter les termes du contrat qui lieront l’enfant à Apple sans même un esprit critique vis à vis de celui-ci ?

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De nombreux professeurs ont également remonté des problématiques liées à la présence de publicités, pas toujours opportunes dans leur contenu, liées à l’installation d’applications « gratuites ». Le modèle d’une utilisation d’applications téléchargeables gratuitement mais insistant rapidement pour leur ajouter des fonctions premium permettant de réaliser plus facilement la tâche ou dans de meilleures conditions est la règle dans les outils scolaires sur tablette. Comment réagiront les parents soucieux d’apporter une bonne éducation à leurs enfants face à ce chantage à la réussite passant par une dépense modique, mais répétée, d’outils supplémentaires ?

Tablettes à l'école

Pour rappel, le droit Français considère agressives les publicités demandant directement à un enfant d’acheter un produit « Sont réputées agressives (…)les pratiques commerciales qui ont pour objet : (…) 5° Dans une publicité, d‘inciter directement les enfants à acheter ou à persuader leurs parents ou d’autres adultes de leur acheter le produit faisant l’objet de la publicité ; » Pourtant ce sont ce type d’outils qui sont conseillés par des enseignants sur tablette.

Comment réagir face à des applications qui délivrent des messages qui n’ont rien à faire en classe à travers des publicités incitant à jouer, à manger ou à consommer des contenus pas forcément adaptés aux enfants ? Faire entrer la tablette en cours, c’est planter un panneau 4 par 3 entre l’élève et son professeur et cela va à l’encontre de beaucoup de principes de neutralité de l’école.

 

Tablettes à l'école

La tablette nie la différence entre les élèves et impose un savoir faire technique qui n’a pas été enseigné à leurs profs.

Si la tablette est un support formidable pour apprendre à lire ou à écrire avec un support sonore et ludique inédit, il est plus indiqué au sein d’une cellule familiale, surveillé par des parents attentifs. Beaucoup moins efficace dans une classe bondée d’élèves où les niveaux et les vitesses d’apprentissage sont très différents d’un enfant à l’autre.

Le rythme n’est plus laissé à l’expérience de l’enseignant qui saura ralentir ou accélérer les choses suivant le niveau de la classe et les cas particuliers. Donner un texte supplémentaire à étudier à un élève qui connaît déjà manifestement la leçon afin que l’on puisse aller voir celui qui n’a pas saisi le sujet pendant que la majorité fait un exercice, c’est le quotidien d’un professeur qui embrasse du regard une salle de classe. Glisser une tablette tactile où chacun va à son rythme au gré d’interactions tactiles c’est rendre cette tâche très difficile. Les plus zélés auront fini une heure avant les autres tandis que les moins doués pourront arriver au bout de l’exercice par tâtonnement ou en copiant simplement les gestes du voisin, sans rien comprendre.

Tablettes à l'école

La tablette ne laisse aucune trace du processus d’apprentissage et d’expérimentation. En mathématique, faire travailler un élève sur un cahier de brouillon permet de contrôler son travail, de vérifier sa méthode. Sur tablette le procédé est souvent simplifié pour aller vers un résultat et rares sont les applications permettant de remonter le processus permettant à l’élève de mener à bien son calcul.

Enfin, si les professeurs emploient une pédagogie particulière, une méthode d’enseignement qu’ils ont pu expérimenter d’année en année, que devront t-ils faire d’une tablette ? Est-ce au prof d’adapter ses cours pour les faire coller à une application spécifique qu’il n’a pas conçue ? Le risque de voir des engins finir par rester dans les cartables plutôt que comme support de cours est important. Non pas que les profs soient spécialement récalcitrants, mais sans formation ni support de cours correspondant, sans outil pour adapter leurs méthodes au support tablette, il y a peu de chances de les voir apparaître en classe.

Gérer 25 ou 30 élèves par classe n’est déjà pas facile, mais gérer les problèmes liés à leurs tablettes est une autre paire de manches. Je ne rentre même pas dans le débat d’un enfant qui à l’opportunité d’amener en classe des images et vidéos qu’il a pu charger chez lui pour les montrer à ses camarades…

Plus simplement que doit faire un prof face à un enfant qui n’arrive pas a se connecter en Wifi ? Lui coller un avertissement ou passer 5 minutes à le décoincer au détriment de son temps d’enseignement ? Si ce problème est récurrent ou si les transferts de fichiers sont lents, combien de temps le prof doit t-il accorder aux soucis techniques sur sa maigre heure de cours ? J’ai bien peur que ces soucis là soient totalement incompatibles avec l’état de nos salles de classe actuelles.

Tablettes à l'école

Et que faire de l’élève qui oublie sa tablette chez lui ? Qui a simplement plus de batteries ? Le punir comme on punit un élève qui oublie son cahier ou son livre bien sûr. Mais si un livre peut se glisser entre 2 enfants pour que l’étourdit puisse suivre, l’interaction d’une tablette est personnelle et difficile à partager…

Il y a évidemment l’idée séduisante du cartable numérique avec un support de cours sur tablette en lieu et place d’un énorme tas de supports de cours. C’est vrai que le lourd cartable des enfants est un problème mais la tablette n’est pas la seule solution. Des liseuses très abordables existent, savent afficher de nombreux formats et permettraient à l’élève d’emporter dans quelques grammes tout le programme de l’année ainsi que des documents supplémentaires envoyés facilement par le prof ou téléchargeables à domicile. Cela éviterait en outre les dépenses liées à l’achat de livres supplémentaires. Les ressources en matière de littérature sont importantes et gratuites en ligne.

Tablettes à l'école

Un ordinateur portable pour chaque élève, c’est mieux mais ce n’est pas non plus la solution.

Je ne prêche pas pour la paroisse du clavier et de la souris, si l’idée d’un ordinateur pour chaque élève est meilleure d’un point de vue théorique au regard des possibilités du format, on a tôt fait de retomber dans les mêmes travers. Que dire à un élève dont l’ordinateur est tellement bourré de virus que le système de l’école lui refuse une connexion ? L’élève est t-il coupable de se faire infecter ? Comment gérer là encore les problèmes techniques liés à l’irruption d’un matériel sensible au sein de la classe. C’est un casse tête infernal pour des programmes déjà bien chargés.

Du reste on a vu ce que donnaient les opérations de « dons » de matériel informatique de ce type dans les écoles. Les machines revendues sur des sites de petites annonces, échangés, maltraités… Ces ordinateurs qui devaient aider les élèves dans leur année scolaire ont souvent fini comme monnaie d’échange pour acheter autre chose.

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Une annonce trouvée ce jour sur LeBonCoin pour le Lordi…

Le fameux Dell Vostro 130 alias « LorDi » offert à 32 000 exemplaires par la région Languedoc Roussillon à ses élèves a fini par hanter par dizaines les sites de petites annonces. Entre ceux que cette machine n’intéressaient pas puisqu’ils étaient déjà mieux équipés et ceux qui n’ont vu là non pas un allié mais une source de revenus, la solution de bombardement massif de machine n’a pas porté ses fruits. Les 15 millions d’euros sur 3 ans dépensés par la région auraient pu être engagés ailleurs.

Dernier point contre une intégration numérique de ce type à l’école: qui va gérer les infrastructures de l’école elle-même ? Dans ma ville, aucune personne ne semble avoir été formée à cette gestion et je ne vois pas qui va mettre en place et administrer les réseaux nécessaires à l’exploitation d’une solution connectée. Il faut des compétences techniques importantes et un budget pour mettre cela en place. Aujourd’hui les écoles ont déjà du mal à gérer une simple salle informatique faute de budget et de moyens.

Intégrer l’informatique dans le cursus scolaire est une évidence mais se cacher derrière un don de matériel est tout sauf la solution. Sur quel support de cours et après quelle formation ? Si le cours d’informatique théorique devient un cours de tablette, le résultat pédagogique n’est pas garanti. Une heure de loisir au détriment d’autres matières n’a pas de sens ni d’intérêt pour l’élève. On n’apprend pas à devenir sportif en recevant un jogging et des baskets.

Tablettes à l'école

Multiplier les écrans personnels n’arrange ni les professeurs ni l’enseignement.

Des solutions plus convaincantes existent et pour en avoir discuté avec de nombreux enseignants, aller vers une multiplication des écrans n’est pas souhaitable. Avec 25 à 30 élèves par classe, chacun devant un écran et sans pouvoir contrôler réellement ce qui est affiché dessus, un cours d’informatique se transformera inévitablement en gabegie numérique. Je ne connais aucun prof qui accepte de voir ses élèves tenir leur cahier devant eux sans qu’ils ne voient ce qui est lu. Hors le principe de la tablette suppose un affichage semi vertical où l’écran est caché pour être plus confortable à manipuler.

Chaque tablette, chaque écran, joue le rôle de barrière entre l’enseignant et l’élève. Avec autant d’enfants en face de leur propre affichage personnel, le professeur aura encore plus de mal à asseoir son autorité et à, tout simplement, exister au milieu de la classe.

Tablettes à l'école

Il faut pourtant bien enseigner l’informatique à l’école.

Pourquoi ne pas plutôt mettre à jour les salles informatiques ? Pourquoi ne pas les créer là où il n’y en a pas ? Un parc fixe, lié à l’école où les élèves pourraient profiter d’un matériel stable et géré de manière autonome grâce à des logiciels qui se répareraient automatiquement. Des solutions fiables existent déjà et permettent à chaque démarrage de retrouver un système propre, libre, non affilié à un groupe publicitaire et permettant d’employer un panel d’outils importants et utiles.

Avec une solution de ce type, une salle spécialisée équipée d’ordinateurs, scanners, imprimantes grand format et 3D et autres outils accessoires, les possibilités sont énormes. L’enseignant peut alors intégrer des heures de cours dans cette salle suivant un planning défini et sans contrecarrer ses habitudes pédagogiques. Aller en salle informatique pour découvrir sous la lunette d’une webcam microscope l’infiniment petit interessera les élèves autant que leur prof. De ces clichés, ils pourront tirer une image qui pourra devenir une publication imprimée. C’est là que l’apprentissage de l’outil informatique aura lieu, la gestion des dossiers, les processus de prise en charge des images, leurs extensions et leur manipulation, autant d’éléments qui font écho à cet enseignement.

Tablettes à l'école

Cela permettrait de gérer également des apprentissages plus pointus techniquement, l’informatique réelle au travers de langages simples et de dériver vers des éléments comme la programmation d’outils externes : cartes à micro-contrôleurs ou autres. Autant d’éléments qui permettront aux plus jeunes de tâter d’outils réellement formateurs et amusants plutôt que de se cantonner à des programmes réalisés par des programmeurs surtout motivés par l’affichage de publicités ou de ventes d’extensions.

Aucun support de cours de codage ne sera aussi efficace sur tablette que sur un ordinateur classique pensé et conçu pour cela. Des apprentissages de langages simples et gratifiants immédiatement comme Arduino ou Processing sont à la portée d’enfants de Cinquième, ils sont très formateurs et incitent beaucoup à aller plus loin dans ce sens.

Proposer des cours de codage n’a de sens qu’au travers ce type de dispositif et sur un collège de 300 ou 400 élèves, la dépense entre 2 salles de 30 machines chacune équipée de logiciels libres avec les accessoires nécessaires pour créer un petit Fablab doit être équivalent à la dépense nécessaires pour acheter 300 tablettes.

Reste le problème de la gestion de ces salles car malgré les possibilité de retrouver une machine remise à jour en permanence sans gestion particulière, on n’est pas à l’abri d’un souci technique. Beaucoup de communes n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’un informaticien qui s’en occuperait et la plupart du temps ce type de dispositif n’existe que grâce à l’implication passionnée et bénévole de professeurs motivés. Le vrai effort que pourrait faire l’Etat pour nos enfants au collège, c’est la création d’emplois de professeurs d’informatique, des enseignants spécialisés aptes à gérer des enfants et un parc en réseau. Mais il s’agit là d’embauches et non pas d’une poudre de perlimpinpin façon numérique. Les embauches coûtent cher et le cursus de prof d’informatique au collège n’existe toujours pas même si la vaste majorité des emplois du tertiaire nécessitent l’apprentissage de cet outil…

Tablettes à l'école

Il reste une autre solution, très différente mais beaucoup plus efficace que le « tout tablette » qui est le tableau blanc interactif. Un tableau numérique qui peut être un excellent support de cours pour tout type d’enseignements. Tout le monde peut en profiter, de l’élève à l’enseignant quelle que soit sa matière. Pas d’oublis de tablette ni de problème de Wifi, le TBI est un outil de l’école, neutre et au service de l’enseignement.

Reste qu’il faut enseigner la citoyenneté numérique à l’école, apprendre aux enfants à se méfier de certains comportementà, leur enseigner de la vigilance et le respect de leur propre vie privée. La vie sociale passe aujourd’hui beaucoup par le réseau et il faut préparer les enfants à ce type d’interaction. Mais j’ai bien peur qu’en glissant l’outil dans les mains d’enfants, ils ramènent plutôt le problème chez eux. Un problème qu’il sera difficile de contrôler pour les parents puisque l’enfant et sa tablette auront la bonne excuse du travail scolaire pour passer un temps indéterminé ensemble.

Tablettes à l'école

La solution miracle n’existe pas.

Proposer un don de tablettes à tous les élèves de cinquième pour résoudre le problème de l’apprentissage de l’informatique, c’est le fameux pansement sur une jambe de bois. En plus bling bling et moderne, mais sans réel intérêt pratique. La proposition est alléchante, limite démagogique et je ne sais pas si le Président de la République croit bien faire ou si ses experts pensent plus en terme d’image que d’enseignement mais ce n’est pas la bonne voie à suivre.

Les tablettes ont tout contre elles dans cet usage, sans clavier ni souris, avec des écrans limités, elles sont mal adaptées à l’apprentissage du code. Elles poseront sans aucun doute des problèmes éthiques et techniques et ne rendront pas forcément service aux enseignants.

 

Note : Minimachines n’est pas un blog politique, poser votre avis sur le sujet n’est pas entrer en guerre contre tel ou tel parti. Pour rappel, les propositions de ce type existent depuis toujours et de tous les bords, droite et gauche ont tenté des expériences similaires et il suffit de lire un petit peu les comptes rendus de ces expérimentations de l’informatique à l’école pour s’apercevoir que ni droite ni gauche n’ont jamais pris la peine de venir voir ce qu’il s’était passé ne serait-ce que 2 ans après la mise en place de ce type de protocole. Les commentaires n’ayant qu’une visée politique seront donc modérés.


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58 commentaires sur ce sujet.
  • 11 novembre 2014 - 14 h 36 min

    Dans un premier temps, apprenez à utiliser un correcteur orthographique, vous serez plus crédible lorsque vous discuterez de l’enseignement de l’informatique…

    Répondre
  • 11 novembre 2014 - 14 h 38 min

    J’avoue je n’ai pas tout lu mais je plussoie. Je me souviens du plan informatique pour tous dont meme l’armée avait bénéficié. J’ai fait un stage dans une caserne où on etait 3 sur un PC (un pauvre bull micral 30 pourri), et pour pouvoir travailler mieux on nous a proposé des… TO7… Qui prenaient la poussière dans des placards.
    C’était il y a 30 ans…

    Répondre
  • 11 novembre 2014 - 14 h 42 min

    @Nico: Pourquoi ? Je ne fais pas de fautes quand je code ? Sinon merci de cet enrichissant commentaire :)

    Répondre
  • 11 novembre 2014 - 14 h 55 min

    Et ça va coûter combien ces conneries ? Je pense qu’il y a des sujets bien plus prioritaires qu’acheter des tablettes à des gamins qui s’en serviront plus pour jouer que pour travailler…

    Répondre
  • 11 novembre 2014 - 15 h 02 min
  • Rak
    11 novembre 2014 - 15 h 07 min
  • 11 novembre 2014 - 15 h 20 min

    @Nico Va donc t’acheter une vie au lieu de vouloir faire ton intéressant vieux frustré !

    Bravo pour cet article de qualité comme toujours Pierre, le fond du problème n’est pas le support, mais la façon dont les cours sont enseignés.

    Pour avoir vécu et fais mes études dans différents pays je sais de quoi je parle, en France on nous bourre le crâne d’informations sans nous apprendre à les trier correctement et malheureusement quand on commence en avoir marre de cette méthode on se tourne vers les écoles privées, mais tout le monde n’en a pas les moyens.

    Et si on apprenait plutôt aux enfants à savoir monter un PC et à s’en servir correctement au lieu d’acheter des app sur tablettes sans même savoir comment on la root, ça éviterait d’avoir 80% de la population française aussi incompétente en sécurité informatique.

    C’est mon avis et pourtant je suis de la génération Y.

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  • fpp
    11 novembre 2014 - 15 h 32 min

    …et quand bien même ça servirait à quelque chose, balancer des centaines de millions pour engraisser quelques multinationales et des SSI, alors que les budgets informatiques des administrations sont à l’os, c’est juste incompréhensible…

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  • 11 novembre 2014 - 15 h 48 min

    Je suis assistant informatique dans une école de 250 élèves. J’ai 11 classes du CP au CM2 dans une salle informatique avec 15 postes fixes sous XP…Je prends les classes par demi-groupe. Chaque élève a 30 minutes d’informatique par semaine.
    Je ne sais pas pour le collège mais ce sont les AED Tice (assistant d’éducation) qui « enseignent » l’informatique à l’école primaire et non les profs.
    Comme tu le dis bien, si déjà le matériel était renouvelé cela serait une belle avancée. Les techniciens informatiques des mairies qui interviennent en école pour installer le matériel avaient déployé sur tous nos postes des versions XP avec un vieux Firefox 3.2, un Open Office en v2, avast et quelques logiciels en plus. Les postes clients sont contrôlés par un serveur kwartz dont je n’ai pas accès.
    Un site comme wix.com était incompatible avec ces navigateurs devenus obsolètes. Une simple recherche dans Google Images fait planter Firefox à cause de plug-ins avast et Java…Bref, pas l’idéal pour bosser…Surtout quand tu n’as que 30 minutes par groupe d’élèves et que tu passes la moitié du temps à essayer de régler des problèmes.
    Et si le matériel est précaire, le staut d’AED l’est encore plus, vu la tâche que cela demande…mais je ne rentrerai pas dans les détails ici.

    Pour en revenir à la tablette, je ne suis pas pour non plus pour pas mal de raisons que tu as évoqué. Le minimum pour produire du contenu serait des Surface pro 3 mais vu le prix :D

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  • 11 novembre 2014 - 15 h 51 min

    @Solaris: C’est à peu prêt l’écho commun que j’ai un peu partout en France; Matériel vétuste et logiciel pas adapté. Personnel mal entouré et peu considéré. Poste jugé pas indispensable pour l’éducateur parfois alors que l’investissement est neuf et colossal : Le résultat est que cet investissement se transforme souvent en pièce fermée et non exploitée parce qu’il n’ y a personne pour gérer les soucis techniques… Bref, la jambe de bois est là et pour longtemps encore…

    Répondre
  • 11 novembre 2014 - 16 h 02 min

    globalement je suis d’accord a toi pierre.

    il y a 10 ans jusqu’il y a 6 ans j’ai ete prof de techno/informatique dans un college. et la problematique s’etait posée.
    nous l’avons resolu comme ceci:
    des laptops « fixes » a chaque place avec un repertoire partagé par eleve et chaque machine avait son propre compte/se loggait automatiquement.
    si le moindre probleme arrive, l’eleve change de place vers une place libre.

    le soir on reinstalle l’image de l’os sur la machine problematique.
    si le lendemain le probleme continue, c’est qu’il y a un pb materiel: verification puis si c’est confirmé on fait jouer la garantie.

    quand tu geres des centaines de machine, on fait dans l’efficace et pas dans la perte de temps.

    au depart on avait des pc normaux avec ecran et souris a boules -> des problemes tous les jours (les connectiques, les boules des souris, les claviers, les ecrans… )

    laptop + souris laser et le tout avec une bonne garantie et plus de probleme au quotidien.

    un autre avantage avec le laptop c’est que lorsqu’il est ouvert ca se voit ;-) c’est pratique quand tu veux que les eleves suivent ;-)

    j’etais logé a la meme enseigne que les eleves donc j’utilisais une meme machine qu’eux avec le compte utilisateur par defaut de la machine. j’administrais tout avec un compte admin que j’utilisais seulement quand j’en avais vraiment besoin et souvent plutot quand les eleves etaient loin. sinon j’utilisais un repertoire partagé privé sur le serveur de fichiers.

    sauf que pour faire tout ca, je n’etais ni payé ni formé. je faisais ca parce qu’avant j’etais responsable info dans des societes. peu de mes collegues avaient la capacité d’utiliser ne serait ce qu’10% du systeme en place alors que tout avait ete simplifié.

    bien entendu quand je disais qu’entre 10 nouveau laptops avec openoffice et 30 licences MS office, je preferais 10 laptops, mon directeur me soutenait et me suivait.

    a l’ecole:
    plus c’est mobile, plus ca casse.
    plus c’est tactile, plus ca casse.
    plus c’est transporté, plus ca casse.
    plus c’est standard, plus c’est remplacable facilement.
    plus c’est polyvalent, plus on l’utilise.
    moins c’est cher, plus on en a.

    j’avais des thinkpads -> des reception je virais le bitoniot rouge au milieu du clavier. comme ca j’etais sur qu’il ne casse pas.

    au depart on avait aussi des bureaux specifiques informatiques, ils furent cassés tres vite (moins de six mois): trop d’elements mobiles. ensuite j’ai dessiné des bureaux, un collegue les a fabriqué en contre plaqué puis vernis, ca nous a couté tres peu cher. au bout de 2 ans, aucune casse, ils etaient impeccables. et au pire, ils etaient facilement reparable nous meme.
    ils etaient concus pour que meme la femme de menage ne galere pas a nettoyer par terre (pas de fils qui trainent, les dessous des bureaux facilement accessibles).

    maintenant la technologie a evoluée mais finalement j’aurais la meme mission, je ferais exactement pareil. je ne vois pas en quoi les tablettes ont ameliorées le rapport a la technologie educative.
    la tablette c’est bien pour glander mais pas pour produire.
    a l’ecole si on veut des anes on leur donne des tablettes, on veut des futurs individus utiles et responsables on leur donne des outils generiques qui leur permettent de produire et d’avoir un regard pertinent sur ce qu’ils font.
    a mon avis, les outils libres sont de merveilleux outils pour l’education et c’est une honte de ne pas les promouvoir ni les utiliser.

    exemple de dialogues recurrents: « monsieur monsieur internet ne marche pas! » « t’es sur? » « ben oui j’ai pas google quand je lance le navigateur » « c’est normal, il n’est pas en page d’accueil. as-tu essayé de taper http://www.google.com? » « ha non! ha oui ca marche…merci monsieur » « tu avais internet depuis le debut, c’était juste que tu n’a pas cherché! tu sauras pour la prochaine fois ;-) »
    ( je mettais un site interne en page d’accueil, c’etait fait expres pour avoir un exemple quotidien et concret de la difference entre l’intranet et l’internet. )

    Répondre
  • 11 novembre 2014 - 16 h 10 min

    @le_butch: Merci de ton témoignge. Je pense que la soluce « Ordi qui se réinstalle au propre à chaque fois » est vraiment bonne, cela évite des galères incroyables…

    Après je n’ai pas abordé les problèmes liés à la casse parce que je l’ai déjà fait par le passé avec les tablettes pour enfant ( https://www.minimachines.net/a-la-une/tablette-pour-enfant-un-mauvais-investissement-3010 ) mais oui, que va faire une famille dont l’enfant a cassé la tablette ? La racheter ? Pas sur. Alors comment le prof va faire son cours si il y a 30% de casse non remplacée en fin d’année ?

    Encore une fois on voit bien que le truc tiens parce qu’un passionné est là et fait marcher le bidule. A mon époque, mon prof de Math était de ceux-là… Il passait beaucoup de temps a s’occuper de la salle info et rares étaient les journées sans qu’un manuel d’info ou un bouchon B?C ne trône sur son bureau… Bénévole et passionné…

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  • 11 novembre 2014 - 16 h 14 min

    En 1985, le premier ministre de l’époque, que l’on ne citera pas (parce que, dès qu’il s’agit de faire dans la démagogie, droite et gauche se suivent de près à la culotte – celui-ci pour faire peuple à l’époque, le temps de quelques photos se baladait en 2CV et mangeait des carottes râpées), avec la même bonne idée, a fait acheter des tonnes de Thomson T07, de Bull micral et autres Goupil pour apprendre le basic à nos chers bambins. Il est vrai qu’il y avait urgence à ce que la France entière parla ce nouveau langage. Bien entendu, ce qui devait arriver arriva, les milliards dépensés (deux, je crois me souvenir) ont vite fini sur des étagères à prendre la poussière.

    Et donc, fort de cette expérience réussie, notre gouvernement actuel (dont le susnommé n’est rien moins que le numéro 2) recommence. À ce stade, c’est même de la récidive.

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  • 11 novembre 2014 - 16 h 22 min

    Intéressante réflexion : elle compile les inconvénients, souvent minimisés, des opérations « Informatique » à l’Education Nationale.

    On oublie que c’est le prof qui est le plus important (comme ce n’est pas l’appareil qui fait la photo !). Mais les profs ne savent pas s’auto-former (ou ne veulent pas). C’est un comble quand cela concerne juste l’utilisation d’un ordinateur !

    Par contre je suis assez contre l’enseignement de la programmation qui devra être réalisé le plus tard possible : apprendre le plus longtemps possibles les sciences (maths/physique) car nul besoin de plusieurs années pour apprendre à programmer.

    Une expérience de diffusion d’ordi puis de tablettes dans un Conseil Général sous l’impulsion du nouveau Président du CG (en 2008) : http://www.education.gouv.fr/cid67068/le-plan-ordicollege-dans-le-departement-de-la-correze.html. Le pdf est (très) instructif de la méthode et … des résultats … très prévisibles. Pour la question du cout de l’opération, je vous laisse consulter la dette dudit département.

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  • 11 novembre 2014 - 16 h 35 min

    bon déjà que par chez moi , les enfants se font régulièrement braquer leur portable devant leur école , je sais qui va profiter de cette mane inespérée
    bon sinon mon fils il est dyspraxique donc il a déjà un écran ( avec ergotérapeuthe) pour compensé sa vitesse de frappe

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  • 11 novembre 2014 - 16 h 45 min

    @jacques: Je connais bien le sujet sur la Correze, ça a été un vrai laboratoire plein d’enseignements.

    Par contre je ne suis pas d’accord sur retarder l’apprentissage du code. Cela ne doit pas être fait au détriment d’autres cours bien sur mais cela a du sens. A condition que cela soit bien fait et participer à une ouverture sur d’autres discipline, c’est pour cela que le FabLab d’école m’intéresse. On peut mélanger quasiment toutes les disciplines scientifiques, les maths et plein d’autres choses dans des projets bien portés.

    @adel10: Bien entendu, l’exemple général du canadair de tablettes déversés sur toutes nos chères têtes de 5 eme n’a pas de rapport avec les éléments très positifs liés à des cas particuliers en classe. L’informatique, le clavier particulièrement, a permis à des enfants de suivre un cursus normal alors qu’ils auraient été évincés autrement. La Dyspraxie est un excellent exemple, combien de gosses ont été mis hors course car jugé idiots ou turbulents alors qu’avec l’outil adéquat ils se révèlent aussi malins que les autres…

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  • 11 novembre 2014 - 16 h 46 min

    On peut utiliser la tablette ou l’ordi à l’école.
    Mais je crois vraiment que ce n’est pas un bon outil pour apprendre l’informatique. C’est sans doute bien comme support de recherche, mais bizarrement, je le vois plus utilisé dans un cours d’histoire, ou à la limite de techno, quand pour apprendre « l’informatique ».

    Apprendre à coder, c’est surtout pas apprendre Php/Java/C#…etc… apprendre à coder, c’est apprendre à modéliser, écouter, réfléchir, proposer, se remettre en question, refaire, refaire encore et puis refaire enfin.
    Il faut être curieux du monde autour, et vouloir le re-créer en miniature, avec des contraintes, des processus, des agents. C’est devenir assez mégalo pour voir être dieu, et assez humble pour se rendre compte que c’est beaucoup trop difficile.

    Apprendre à code, c’est comprendre, sur « le papier », ce qu’est un tri, une fonction de hachage, visualiser avec un dessin ce qu’est un design pattern, et savoir expliquer en français/anglais/… comment on exécute pas à pas des instructions.
    C’est par exemple rédiger pour un humain une solution au problème de la chèvre, du loup et du chou… et puis quand on devient meilleur, décrire comment on peut résoudre un rubic’s cube, ou les tours de Hanoi.

    Apprendre à faire un logiciel utilisable, c’est étudier l’humain, constater qu’il a 2 yeux, que le centre de chaque œil voit plutôt les couleurs et les côté plutôt les mouvements… c’est comprendre qu’en général il a 2 mains, aussi, et c’est se demander comment on peut ne pas gaspiller le fait qu’il ait 5 doigts au bout de chaque main (et donc beaucoup plus).

    Le reste, le clavier, la souris, le if-then-else, ou même la différence entre la récursivité terminal ou non terminale, ce ne sont que des outils.

    Enfin voila, moi je suis passionné par le dev, et franchement, je trouve que mettre un PC ou une tablette dans les mains d’un enfant n’est pas du tout approprié pour lui donner le gout de cette discipline.

    Le PC a sa place à l’école comme un outil pédagogique complémentaire, mais il ne faut pas croire que ce fera apparaitre des Jobs ou des Zuckerberg demain en France.

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  • 11 novembre 2014 - 17 h 20 min

    Bonjour,
    Je ne crois pas être déjà intervenu sur votre blog que je lis pourtant de façon très régulière (bravo d’ailleurs pour les articles de fond).
    Je ne partage pas l’ensemble de vos avis bien que j’évoquerai des constats assez proches des vôtres: matériel non renouvelé, personnel non formé, réformes (réformettes) successives plus basées sur la mode plutôt que sur une réflexion sur les usages.
    Je suis instit et formateur en maths et dans le numérique. Dans le cadre de ma classe, j’ai utilisé un TNI pendant deux ans, des tablettes (des androids chinoises) et des ordinateurs portables.
    Je vous rejoins sur l’aspect secondaire du support, le principal reste l’usage et l’éducation au numérique.
    Par contre, les salles informatiques (en primaire du moins) sont à mon avis, une aberration. Elles sont sous utilisées, ne sont jamais accessibles au moment du besoin et ne répondent pas à un usage transversal. Elles peuvent éventuellement être utile pour un apprentissage de l’informatique (qui il faut le rappeler n’est pas un objectif de l’école, contrairement à l’usage et à la réflexion sur l’usage de l’informatique) . On peut ne pas être d’accord mais ce qui est demandé à l’école c’est d’avoir des élèves capables de réflexion sur l’outil et non des techniciens.
    Un fois ceci précisé, les tablettes en tant qu’outil de consultation sont intéressantes, pour des ateliers différenciés (dans ce cas les problèmes de temporalité ne se posent pas)avec des exerciseurs, pour des recherches internet ciblées (modérées éventuellement par une liste blanche ou une interface sécurisée) ou documentaires via des applications spécifiques. Le problème de la publicité se gère assez bien si l’on se tourne vers des applications payantes ou des vrais graticiels.
    Les tablettes ont aussi l’avantage d’être un outil multifonction portable (appareil photo basique, dictaphone, saisie de texte léger pour un blog de classe) et trois ou quatre tablettes suffisent dans une classe. Le ratio une tablette / un élève n’est pas forcément pertinent. C’est un outil utilisé en fonction des besoins en maths, pour un reportage, en histoire pour une recherche …
    A titre personnel, je m’y retrouve aussi bien en classe avec des ordinateurs portables mais je reconnais la versatilité formidable d’une tablette autour de 10 pouces.
    Pour ce qui est du TNI (TBI, video projecteur interactif etc.), s’il est utlisé en remplacement du tableau standard, c’est un joyeux retour à la pédagogie transmissive: passivité des élèves face à un enseignant savant qui montre. Il y a des moments de classe pour cela mais une pratique pédagogique basée uniquement sur du transmissif est vouée à l’échec. Là encore, le TNI est un nouvel outil pour la classe que l’on allume pour un besoin spécifique mais que l’on éteint dès que l’on passe à autre chose.
    Le problème n’est pas l’outil, tous sont pertinents à un moment donné mais l’usage qu’on leur donne et la réflexion associée. Un blog de classe par exemple est un outil formidable pour réfléchir sur ce que l’on peut laisser comme trace sur Internet, le droit à l’image etc.

    Enfin, pour être complet, un autre problème important se situe sur la formation des enseignants, que ce soit en formation initiale où le numérique est peu présent et n’est pas validé lors du concours et en formation continue où malgré les préconisations il n’y a pas de passage obligé pour les enseignants.

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  • 11 novembre 2014 - 17 h 24 min

    la fonction de distribution informatique n’a qu’un seul but justifiable dans la tète de nos élite lumineusement idéologique et keynésien,

    « la fracture numérique »

    Quand on a ces deux outils en main on a plus rien à attendre que le rattrapage de la réalité.

    « c’est pas vous qui payez ces l’état. »

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  • 11 novembre 2014 - 17 h 47 min

    Je suis ravi de lire ce billet ; un des problèmes de la tablette est qu’elle reste principalement un moyen de consommation de loisirs numériques, ce qui ne veut pas dire qu’elle ne peut pas véhiculer autre chose… mais peut-elle réellement tenir une place d’outil d’apprentissage et avec quels contenus, produits par qui ?
    Et quel est le but ? Alléger le cartable, aller vers une école zéro papier ? Quid de la formation des enseignants à l’utilisation de ces nouveaux outils, le gouvernement reculera-t-il en cas de grève des professeurs documentalistes ?
    J’aurais certainement applaudi des deux mains si le gouvernement avait décidé de doter massivement les établissement de Raspberry Pi (ou assimilé) pour « apprendre le code » et mettre un peu les mains dans le cambouis de la micro-informatique. Car c’est très ouvert, pas cher, a priori sacrément pérenne et vu le support de masse utilisé la maintenance peut être largement facilitée. Bien entendu c’est moins bling-bling qu’une tablette et il faut un écran en plus (et encore) et ça ne répond pas aux mêmes problématiques qu’une tablette, mais encore une fois pour « apprendre le code » et toucher autre chose que de l’informatique my(s)tifié façon « cloud » ça me semble bien plus pertinent.
    Mais comme souvent l’informatique n’est qu’un outil potentiellement porteur de solution à un problème donné, ce n’est ni de la magie ni la panacée universelle (en particulier ça ne soigne pas les problèmes d’attention et de concentration des élèves qui ont passé une partie de la nuit sur Skype, Xbox ou Twitter)… alors des tablettes peut-être mais pour en faire quoi, avec quels objectifs ? Et si jamais ça rendait les élèves plus bête on fait quoi ? À ce sujet : « Internet rend-il bête ?  » de Nicholas Carr.
    http://www.laffont.fr/site/internet_rend_il_bete_&100&9782221124437.html

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  • 11 novembre 2014 - 18 h 40 min

    Il est clair que, comme pour la réforme des rythmes scolaires qui s’est transformé en un merdier sans nom (faute de moyens alors que pour cette gabégie programmée, seul aspect de « programmation » prévisible, on va encore foutre nos impôts par la fenêtre) avec autant de déclinaisons que de communes voire écoles, Hollande ne maîtrise pas plus le sujet éducation que les autres.

    En tant que chef d’orchestre, qui aurait du s’entourer de bons musiciens, ce ne devrait pas tant être un problème… Sauf que non. Même cela, comme Sarko qui voulait tout diriger et sembler éviter les compétences (et la concurrence qui serait venue avec) comme la peste.

    C’est triste un pays si mal dirigé, qqsoit le camp.

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  • 11 novembre 2014 - 19 h 02 min

    Bonsoir,
    Comme les commentaires précédents, je tiens à vous féliciter pour votre billet. Pour les qualités rédactionnelles mais aussi pour l’engagement dont vous témoignez. Ce billet rejoint celui qui a été publié dans Le Monde du 7 novembre. Lui-même s’appuyant sur une publication (Expérience tablettes tactiles à l’école primaire (EXTATE) de l’université de Cergy Pontoise et que l’on peut consulter ici http://www.adjectif.net/spip/spip.php?article299.

    On a besoin d’enseignants bidouilleurs qui innovent et testent des configurations inédites de classe. C’est bien parce que de telles configurations sont mises en œuvre qu’elles peuvent être analysées par les chercheurs. Il me semble d’ailleurs que les TNI (tableau numérique) sont d’ailleurs à l’origine un détournement de support de travail collectif destiné initialement au monde de l’entreprise.

    Dans un monde simple, on pourrait imaginer, avant tout déploiement de nouveaux produits dans le monde de l’éducation, la mise en place d’un processus comme celui-ci :
    1/ mise à disposition sur le marché d’un produit innovant
    2/ des acteurs terrain (enseignant, instituteur, …) s’emparent du produit et imaginent des utilisations particulières de ces produits et les mettent en place dans leur classe (pourquoi ne pas les y encourager d’ailleurs ?)
    3/ la recherche s’empare du sujet et procède à des analyses d’utilisation et publie des rapports
    4/ des décisions d’investissement sont prises pour équiper plus largement la solution
    5/ la recherche procède à des analyses d’utilisation plus large et publie de nouveaux rapports
    6/ des décisions d’investissement sont prises à plus grande échelle.

    Mais ce processus est bien long. Et le problème, justement, c’est que l’on ne peut pas attendre. Les innovations technologiques ont un cycle extrêmement rapide. Les constructeurs n’ont-ils pas ainsi trouvé une parade à ce cycle très long en renouvelant rapidement leurs gammes de produit ? Ils nous nous incitent à prendre des décisions immédiates, sans réflexion approfondie.

    Une tablette, pour quoi faire, comme le rappelle @Valérie Martin. Je rejoins aussi @Denis sur l’intérêt en mode consultation. Ainsi ne pourrait-on envisager que celle-ci remplace dans un premier temps les manuels utilisés en classe ? Il faudrait prendre en compte plusieurs paramètres. Commençons par le prix et le poids:
    – prix des manuels.
    Prix d’un manuel = 15€. Nombre de manuels pour un collégien : 8 (indicatif) On est donc à 120€. A comparer au prix d’une tablette.
    – poids d’un manuel : 500 g. Pour 5 matières on est donc à 2,5kg. A comparer au poids d’une tablette.

    Pour le primaire, le nombre de manuels est inférieur (3 à 4 en moyenne)

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  • 11 novembre 2014 - 19 h 26 min

    En lisant votre article, cela m’a fait penser à quelqu’un qui est entré dans un magasin de chaussures et ai ressorti avec des boîtes à ses pieds.
    L’usage des tablettes à des fins pédagogiques ne me semble absolument pas absurde, tant que le contenu pédagogique a été préalablement réfléchi et conçu avec des objectifs purement pédagogiques. Créer des exercices pratiques avec des principes de glisser/déposer, faire des QCM, fournir des bases documentaires. Beaucoup de choses sont possibles sur tablettes en complément des cours traditionnels.
    Les questions à se poser, c’est « Quels contenus, créés par qui, pour quels objectifs ? »
    Les problèmes techniques sont certes à prendre en compte, mais ne doivent pas occulter le potentiel.

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  • 11 novembre 2014 - 19 h 52 min

    @PhilHal: C’est votre « tant que » qui pose problème…

    Il semble évident que d’ici la prochaine rentrée scolaire tout ce qui doit être fait, ce qui est supposé par votre « tant que » sera fait. Il est donc logique de coller une tablette dans les mains de tous les élèves de cinquième en Septembre 2015. Le calendrier est parfaitement plausible.

    C’est là grande priorité nationale de l’éducation puisque les contenus sont prêts et qu’il ne manque absolument pas de budget pour d’autres éléments plus urgents…

    La France n’est pas un état-pétrole qui ne sait pas quoi faire de son argent. Vous reprochez à l’article d’être dans la pratique finalement, évidemment en soi la tablette est un bel outil, mais comme les contenus ne sont pas là, les profs pas formés et que les salles de classe ne sont pas toutes équipées du materiel indispensable pour faire le B.A.BA de ce qu’avance ce projet, à savoir des « cours de codage ».

    Dire « Créer des exercices pratiques avec des principes de glisser/déposer, faire des QCM, fournir des bases documentaires. Beaucoup de choses sont possibles sur tablettes en complément des cours traditionnels. » c’est très joli mais acheter une tablette est facile, il suffit de faire un chèque. Créer ces contenus est autrement plus dur et je doute qu’en nommant des aujourd’hui des experts pour y travailler, une solution adaptée au programme des 5eme puisse être codée et proposée en 2015.

    Ce n’est pas moi qui mets la charrue avant les boeufs, parler du potentiel est très pertinent mais cela devrait être là la vraie préoccupation du ministère et non pas celle de coller un outil dans les mains des enfants sans qu’aucun contenu n’aie simplement été envisagé. Aucune formation d’enseignant lancée et aucun plan d’action globale réfléchi avec le corps des professeurs de collège.

    En lisant votre commentaire cela m’a fait penser à quelqu’un qui est entré dans un magasin d’informatique et qui en est ressorti avec un ordinateur complet mais sans système d’exploitation, sans logiciel, sans manuel et sans même une vague idée de ce qu’est la programmation. Mais ce n’est pas grave parce que « Les problèmes techniques sont certes à prendre en compte, mais ne doivent pas occulter le potentiel. »

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  • 11 novembre 2014 - 20 h 58 min

    Que cela vous plaise ou non, Pierre a raison sur toute la ligne.

    Que de vieux gauchos déçus d’avoir finalement voté à droite sans le savoir arrivent ici avec des aigreurs d’estomac est logique, mais allez plutôt vous plainte à F. Hollande.

    Pierre n’a pas besoin qu’on le défende, il le fait très bien tout seul, son idée du cartable numérique est la même depuis des années, et jamais aucun gouvernement ne l’a mise en place.

    C’est quand même simple : pour commencer tous les cours sur la machine et hop plus de livres et plus de grattage inutile 60% du temps de classe… On verra après pour l’interactivité.

    Mais bon, on est pas au gouvernement non plus hein….

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  • 11 novembre 2014 - 21 h 07 min

    Je me souviens à la faculté, un professeur de C2I voulait qu’on utilise tous Google Doc pour faire du traitement de texte (compte google, toussa).
    C’est regrettable que l’enseignement publiques manque de neutralité sur les outils informatiques quand on constate ce qui est disponible aujourd’hui.

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  • Alu
    11 novembre 2014 - 21 h 34 min

    Déjà on veut leur apprendre quoi de l’informatique aux enfants?

    Une réflexion sur les usages (usages personnels? usages business?)?

    En faire des experts techniques? Leur donner le goût de la technique?

    Ou alors on veut juste utiliser l’outil pour alléger le cartable?

    Parce que déjà ça c’est pas clair.

    Ce qui est clair par contre c’est que comme les tablettes sont à la mode on les met en avant: très bon touche pipi politique…

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  • 11 novembre 2014 - 22 h 14 min

    « Enfin voila, moi je suis passionné par le dev, et franchement, je trouve que mettre un PC ou une tablette dans les mains d’un enfant n’est pas du tout approprié pour lui donner le gout de cette discipline. »

    avant d’etre prof j’ai aussi ete analyste/developpeur.
    ce que decrit izaref est vrai: le code c\’est de faire des algorithmes et maitriser la logique.
    pisser du code c’est
    1 faire un bon algo sur papier (90% de la difficulté)
    2 faire une traduction algo papier – langage compris par la machine (10% de la difficulté)
    donc dans l’absolu pas besoin de machine.

    le but du numérique a l’école n’est pas de faire des codeurs mais de devenir numériquement autonomes:
    1 savoir utiliser les outils numériques de base
    2 comprendre comment cela fonctionne / le mécanisme général afin d’appréhender assez facilement toute nouvelle technologie/tout nouveau logiciel/ OS ou interface/etc.

    note perso: a mon avis la formation initiale des enseignants c’est de la merde qui n’a rien a voir avec la pratique au quotidien. c’est un système stupide fait par des imbéciles qui sont déconnectés de la réalité. pas étonnant après que les enseignants dépriment massivement par la suite.

    sinon pierre ton filtre antispam est un peu chiant il m’empêche de poster:
    « ERREUR : Votre commentaire semble être du spam. Nous n’apprécions pas vraiment le spam ici.
    S’il vous plaît réessayez et dite quelque chose d’utile. »
    je sais on va me dit que je n’ai qu’a lire et faire comme il est ecrit mais non ce n’est pas mieux lol ca bloque tout ce que je poste… j’ai du bidouiller pour que ca passe.

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  • 11 novembre 2014 - 22 h 14 min

    Merci Pierre pour cet article de qualité.
    je ne vais pas m’étendre sur les points que tu a déjà souligné, mais pour moi cette pratique souligne l’énorme décalage de notre classe politique (de quelque bord qu’elle soit) avec la réalité de tous les jours. Proposé un matériel en vogue pour laisser penser que nos dirigeant sont au fait des nouvelles technologies alors que (comme tu le démontre si bien) ils sont à mille lieux de la réalité.
    Si seulement ces personnes pouvaient te lire et accorder du crédit à ton expérience….Si seulement

    Répondre
  • 11 novembre 2014 - 22 h 16 min

    @le_butch: (Le fait que tu utilises un Proxy qui te fait passer parfois par la Hongrie, parfois par l’Angleterre doit jouer pour l’antispam)

    Répondre
  • 11 novembre 2014 - 22 h 55 min

    Merci Pierre pour cet excellent article.

    Les moyens (Tablettes) sont-ils en « phase » avec l’objectif ?
    D’ailleurs quel est l’objectif à atteindre ? Oups
    Et pour qui ?

    Pura Vida, depuis le Costa Rica.

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  • 11 novembre 2014 - 23 h 58 min

    @le_butch : 100% avec ton commentaire particulièrement sensé, j’ajouterai juste qu’il faut considérer l’informatique comme matière à part entière pour rendre les jeunes indépendants et critiques envers elle :
    – histoire de l’informatique logicielle et matérielle,
    – codage, usages, limitations, utilisation des outils textuels, video et musicaux…

    Et vrai encore, on peut coder sur papier et exécuter les programmes dans sa tête, c’est comme ça que j’ai fait avant d’avoir mon premier ordi et je n’en suis pas mort !!

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  • 12 novembre 2014 - 1 h 01 min

    Bravo et merci pour cet article.

    Quelque soit leur couleur politique ces énarques qui nous gouvernent sont complètement a côté de la plaque . Il y en toujours un, touché par la grace et voulant laisser une trace de son médiocre passage, pour nous pondre une nouvelle aberration a des années lumieres des besoins réels des ses citoyens. L’idée du cartable numérique est tellement bonne qu’elle n’est pas prête de germer dans la tête d’un ministre de l’éducation de gauche comme de droite . Malheureusement c’est comme ça.

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  • 12 novembre 2014 - 3 h 49 min

    Merci pour cet excellent article… généralement les médias abordent le sujet en laissant les lobby du secteur privé et autre « communicants du numérique » vendre leur sauce : « elle est fraîche ma tablette, ils sont beaux mes logiciels éducatifs, le numérique c’est tendance, programmer c’est l’avenir, on vit une époque formidable » (j’ai notamment en mémoire une émission récente de (soi-disant) Service Public sur France Inter, qui n’avait laissé aucune place à l’avis contradictoire d’enseignants, ni à aucune vision critique). Et malheureusement, ça ne doit pas être bien éloigné des débats qui motivent ce genre de décision en haut lieu…

    Merci aussi à le_butch et Denis de nous faire part de leur expérience sur le terrain : évidemment qu’une gestion efficace est possible, et que de nouveaux outils peuvent compléter ceux dont disposent déjà les enseignants ! Maintenant, où se retrouvent tous ces acquis du terrain (souvent proposés gratuitement par des passionnés) dans les décisions ministérielles et dans l’élaboration de solutions informatiques intelligentes et appropriées ?? Nulle part.

    Pour pouvoir avancer efficacement et sereinement dans ce domaine, il faudrait commencer par poser les jalons qui permettraient d’éviter un certain nombre d’écueils, largement cités ici et ailleurs : perte de contrôle des professeurs sur l’utilisation et les contenus, problématiques liées à la maintenance, aux usages dans et en dehors de l’école, à la vie privée, la séparation des intérêts commerciaux… Or ce serait justement le rôle de l’Institution d’adopter une politique claire dans tous ces domaines, en liaison avec l’ensemble des personnels concernés, et surtout de s’en donner les moyens, en terme d’expertise, de formation, de personnel et de temps dédié pour les professeurs. Mais dans ce domaine comme dans bien d’autres, cela semble parfaitement utopique !

    Alors c’est d’abord à nos chers responsables qu’il faudrait apprendre à programmer ! : dans un premier temps, cerner les problèmes à résoudre, les différents algorithmes, l’implémentation, l’organisation de développement concerté (et open source?). Et en vrac : la portabilité, l’intégration, les interfaces, la documentation, le support technique, le « retour utilisateur », corriger sans cesse les bugs en continuer à donner plus de possibilités, d’options et de personnalisation aux utilisateurs… :)

    Mais ceux-ci (et ça peut s’appliquer à l’ensemble du monde éducatif et socio-culturel) semblent tout à fait se contenter toujours du même programme de 2 lignes :
    1 – donner plein d’argent public au secteur privé contre des promesses (en l’occurrence sous forme de matériels/logiciels/services informatiques)
    2- afficher le résultat dans les médias « bravo nous!! regardez comme nous sommes actifs et modernes!!! »

    (rien à voir avec les géniales « 2 lignes » d’Hebdogiciel et ses programmes sur papier :) http://download.abandonware.org/magazines/Hebdogiciel/hebdogiciel_numero067/07.jpg )

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  • 12 novembre 2014 - 10 h 10 min

    j’ai pas tout lu … mais pour bien connaitre des gamins, il ne me semble pas que le problème soit l’informatique au collège … c’est plus savoir écrire, réfléchir à un problème de math, respecter les consignes et un minimum de discipline …

    Certains écrivent on trouvera plus du boulot sans connaitre l’informatique .. oui mais « le progrés et les réformes » ne font pas encore bosser les gens à 13 ans …

    et comme j’ai lu quelque part, on n’est pas obligé de savoir changer un embrayage pour rouler en voiture …

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  • 12 novembre 2014 - 10 h 16 min

    Une fois de plus, le racket de l’argent public par les entreprises, avec la complicité des élus (démagogie inculte, pots de vins (?)…)

    Bon, bref…

    Bon article, le lien donné par Phil dans les commentaires vers l’article parlant des enfants Jobs et c° est très intéressant et correspond à mes convictions.

    Mon fils ainé avait une ou deux définitions à trouver ce week-end. Il a pas trouvé sur internet, ni en appelant les copains… Donc laissé tombé, alors qu’on a plusieurs dicos à la maison, dont un gros « encyclopédique en 3 volumes ».

    L’école doit apprendre à apprendre !!! Et c’est pas avec des tablettes qu’elle va y arriver.

    Je reviens sur l’apprentissage du code… Quel intérêt pour des enfants ?? C’est un apprentissage « professionnel ». On apprend pas la soudure, ni la chirurgie vasculaire à des enfants de primaire / collège…

    Répondre
  • 12 novembre 2014 - 10 h 24 min

    L’école doit apprendre à apprendre !!! Disais-je, et pour ça il lui faut des instits, soutenus par leur hiérarchie et par les parents. Pas des tablettes…

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  • 12 novembre 2014 - 11 h 13 min

    Bonjour
    Étant prof en Technologie (STMG- Système d’Informations de Gestion), l’apport de tablette pourrait être intéressant à condition d’avoir du contenu.
    Les éditeurs ne veulent pas ou passent difficilement au numérique et lorsque c’est possible les livres ne sont pas accessibles sur tous les types de tablettes.

    La tablette doit avoir un coté ludique et d’aide à l’apprentissage.

    Le rôle de l’enseignant est capital, il doit donner l’envie d’apprendre mais aussi l’envie de continuer les études.

    Donc des tablettes OUI à condition que le contenu existe et soit accessible mais aussi que la valeur pédagogique soit PRÉSENTE.

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  • Vlk
    12 novembre 2014 - 11 h 33 min

    Excellents article et commentaires… La densité des propos tenus tranche violemment avec la vacuité de la mesure annoncée. Comme beaucoup ici, je ne saisis pas les objectifs… Pas grand chose à ajouter… si ce n’est peut être aussi l’intérêt que peut revêtir l’outil pour développer le travail collaboratif. J’ai vu de très belles réalisations sur l’utilisation d’un réseau informatique en école primaire (construction d’une banque de données par les élèves sur la base de leurs travaux, travail sur l’arborescence de la documentation…) mais encore une fois, c’est avant tout une question d’approche pédagogique plus que de support. Pour l’anecdote, ils avaient aussi dans la même école: un laboratoire sciencifique animé à la pause de midi par 2 élèves polytechniciens bénévoles, une mini-ferme pédagogique construite par les parents d’élèves, et le projet d’ouvrir la médiathèque à tous les habitants du quartier le week-end (oui, c’est en France et dans le public).

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  • Fab
    12 novembre 2014 - 12 h 31 min

    Très bon article et très intéressante réflexion. L’idée du FabLab à l’école semble être le plus motivant pour les enfants, selon moi. Je me rappelle de cours de « Techno » de mon temps qui auraient été sympa avec quelques Arduino et quelques Pi :)

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  • 12 novembre 2014 - 17 h 18 min

    … Mais c’est vrai que la tablette comme « conteneur » des livres et de certains cahiers d’exercices pourrait être intéressante. Si neutre marketingement (Sic) et socialement parlant. Genre un produit « générique » réalisé sur cahier des charges de l’Education Nationale.

    Répondre
  • 12 novembre 2014 - 21 h 08 min

    @pierre
    Un post que l’on devrait envoyé à François ! Et qui fait du bruit dans le Landerneau du microcosme de l’éducation nationale… Compte sur moi pour le relayer sur les réseaux sociaux… Euh c’est déjà fait !
    Rien que le titre est édifiant !
    Perso, prof de techno et responsable de la maintenance de mon bahut, je ne peux que souscrire à ton interprétation des annonces de notre président.
    Je constate que mes élèves ont de plus en plus de mal à interpréter une arborescence ou à diférencier enregistrer et enregistrer sous… Comme le soulignais une étude anglaise, nos têtes blondes se fichent pas mal où vont leur Snapchat…
    On est donc dans l’usage et non dans la formalisation des process…
    Reste l’usage de tablettes, je suis à 99 % ok avec toi mais reste ce 1%’ car je suis prof de techno et la tablette me permet d’aborder la réalité augmentée, le NFC, le Qr code, la géolocalisation…, ou envoyer mes classes ULIS aller photographier la domotique dans les toilettes du collège (programme de 4ème) afin qu’ils formalisent la problématique et là la tablette devient un autre outil qu’aucun PC ne peut offrir…

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  • 13 novembre 2014 - 0 h 01 min

    Voici des outils pédagogiques qui ont fait leurs preuves : stylo, colle, ciseaux et photocopieur ! ça a permis aux profs de créer des supports de cours et des exercices sur mesure (en plus de les changer de la craie et du tableau).

    La PAO a été une sorte de régression : équipement coûteux et difficile à maîtriser. Par contre Internet a facilité le partage et l’accès à un large contenu (images et textes, y compris produits ou collectés par d’autres enseignants).

    Avant les élèves, on devrait donner aux profs les moyens de créer leurs propres outils pédagogiques numériques… une logique qui s’oppose frontalement à celle du développement de logiciels commerciaux : dépendance et chantage (achats in-apps).
    Des développements en interne seraient largement préférables, mais là encore en contradiction avec la politique actuelle : sous-traiter pour faire des (fausses) économies :(

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  • 13 novembre 2014 - 9 h 11 min

    Encore un article de fond qui est a la fois pertinent et clair. Je souscrit complétement à tes arguments et à tes conclusions.
    Merci pour les avoir énoncées aussi bien.
    Qu’elles soient comprises et entendues!!

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  • 13 novembre 2014 - 11 h 09 min

    Bravo Pierre, et merci pour cet article très complet.

    Je rejoins complètement ton analyse.

    Sans rentrer dans des considérations générales et politiques sur la réforme de l’enseignement (qui n’en finit pas, la réforme, de se réformer avec le temps et vide l’Ecole de sa substance ; mais c’est pas nouveau).

    Pour ce qui est de l’enseignement de l’infor à l’école : Raspberry-Pi + logiciels libres.
    Pas cher, complet (en plus permets d’aborder des notions d’électronique) et fiable.
    Mme LA ministre si vous lisez ce blog… (à défaut de livres)

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  • 13 novembre 2014 - 23 h 18 min

    Je ne rajouterai pas grand chose a tout ce qui a été dit, hormis qu’en plus d’être une aberration d’un point de vue pédagogique, comme le souligne si bien Pierre, toute cette histoire démontre une méconnaissance flagrante des capacités de nos chers petits.

    J’imagine la tête de mon fils arrivant dans 7 ans en 5ieme et se voir proposé d’apprendre à utiliser une tablette….Mais messieurs dames….à 5 ans (et même a 4ans d’ailleurs) il sait DEJA manipuler une tablette avec une dextérité, une agilité et une adaptabilité déconcertante… C’est d’une telle simplicité que j’en suis même obligé de tenter de brider. Je n’imagine meme pas ce qu’il en ferait a 13 ans.!!

    C’est certain les cours seront tout de suite plus interessants….Bref pourquoi en 5ieme d’ailleurs ????

    Petite appartee pour dire (et rebondir sur certains comentaires) que je me souviens avec une grande joie de mes classes de basic de l’école primaire, et que je pense tout de même que ceux ci n’ont pas été si inutiles pour mon développement logique. Il y a donc tout de même probablement bien matière a appréhender et utiliser le monde du numerique de manière pédagogique dans nos ecoles . Encore faut il que ce soit dans le bon timing et avec le bon format pédagogique. La société ayant évoluée vers une ouverture des frontièreset es échanges linguistiques, une utilisation des objets numériques dans l’apprentissage des langues par exemples pourrait être une bonne piste mais des la primaire, avec l’encadrement nécessaire et les outils pédagogiques…. Bref il doit bien exister un monde numérique scolaire a déployer….mais a profiler et consolider avant.

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  • 14 novembre 2014 - 19 h 39 min

    Bonjour à tous,
    pour avoir testé en classe d’histoire géo une flottille de 10 tablettes asus sous android 4.1 (la TFT 301 équipée d’un clavier), je suis un peu plus modéré que l’auteur de cet article. L’ensemble se montre instable, mal aisé en terme de consultation de contenu numérique et peu habile en rédaction, certes. Certes, l’échange de productions numériques entre élève et prof passe souvent par la création d’un compte gmail (the machine is watching you…), et le document sharing est finalement assez mal aisé. Certes les problèmes techniques sont nombreux et les plantages fréquents, ce qui oblige l’attention du prof à se déplacer de la production élève vers le plan technique. Mais des solutions gratuites en lignes existent pour tirer profit de la faible puissance de ces machines (même si ça reste du tegra 3), des applis en lignes comme etherpad ou blendspace sont cross plateformes et permettent de travailler en classe, passer en salle info et retrouver la production chez soi, alors que parallèlement le prof peu contrôler le travail en temps réel,le projeter à l’aide du vidéoprojecteur… et apporter une réelle valeur ajoutée. Il est vrai qu’une tablette de 7 ou 8 pouces présente peu d’intérêt dans ce cadre. Mais finalement, le principal intérêt de ces machines est d’être moins onéreuses qu’un laptop (bien que je teste aussi des laptops acer 11 pouces tactiles à peine plus chers désormais)… Reste que le rêve serait d’avoir ce type de machines sous linux. Quant à l’usage des salles informatiques… Pour 300 élèves de collège nous en avons deux, soit deux douzaines de machines, dont la moitié sous Mint, l’autre sous XP, toutes gérées en nom de domaine. Bien, à l’usage, Mint est plus stable et beaucoup plus appréciable… Mais le problème réside dans la surutilisation de ces salles. Je risque de tester à l’avenir la solution Rasb py, en classe… L’idéal est dans l’exploitation de machines peu onéreuses et réservées à des tâches simples, aisément partagées, et où l’intervention du prof est possible en temps réel. Mais finalement, lorsqu’on regarde les TFT301, elles sont aussi adaptées à ce type d’usage, sous condition d’avoir réfléchi en amont en terme de contenu exploitable, de support documentaire et tout simplement adapté sa pédagogie. Mais je reste un prof geek, ce qui n’est qu’un cas très minoritaire.

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  • SGT
    16 novembre 2014 - 10 h 48 min

    Franchement bravo et félicitations Pierre pour cet excellentissime article. Il devrait être distribué à la majeure partie des profs et parents d’élèves pour qu’ils aient une vision moins subjective.

    Je crois qu’hélas à de nombreux niveaux et pas seulement dans le domaine des nouvelles technologies nos politiques décrochent (si tant est qu’ils aient réellement compris un jour, ya qu’à voir leur usage intensif de Twitter) ) et sans caricaturer c’est l’état (enfin ce qu’il en reste) à leur service et non l’inverse.

    Le plus triste c’est que les têtes et les cerveaux ne manquent pas en France.

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  • 16 novembre 2014 - 12 h 32 min

    Merci pour cet excellent article !

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  • 16 novembre 2014 - 17 h 12 min

    je plussoie ton article . Bravo Pierre !

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