Les crabes, la mayonnaise et le marché PC.

Les PC se vendent de moins en moins et la tendance ne semble pas vouloir évoluer vers une reprise. Moins attractifs, moins pertinents et surtout souvent totalement décalés des attentes du public, les constructeurs de machines semblent totalement déboussolés face aux préoccupations de leur clientèle. Un petit bilan sur ce qui ne va pas, ou plutôt ce qui ne va plus sur le marché PC.

1Quel drôle de titre pour un papier sur le marché PC, il faut dire que pour me faire comprendre j’ai décidé d’utiliser l’arme préférée des prophètes et des installateurs d’antennes : La parabole. On commence donc pas une petite histoire, censée éclairer mon propos.

Les crabes, la mayonnaise et le marché PC.

Imaginez vous au bord d’une jetée face au grand large2, quelques barques clapotent doucement sur les vaguelettes poussées par des bateaux de pêcheurs qui rentrent au port. Sur les ponts de chaque bateau des dizaines de casiers couverts d’algues et de coquillages. La spécialité locale, c’est le crabe et la plupart des marins partent relever leurs pièges au petit matin pour alimenter les différents restaurants de la ville. Car derrière vous, à côté de la capitainerie et d’un magasin d’accastillage, une ribambelle de restaurants s’alignent avec tous un plat commun au menu : Le tourteau.

Le crabe a fait de la ville ce qu’elle est aujourd’hui, si elle sent toujours la marée et le goémon, si elle est toujours qualifiée de ville de pêcheurs, la vérité est qu’hormis la pêche, il ne reste plus beaucoup d’activités autre que la restauration sur place. Il y a encore un peu de boulot dans les deux conserveries où on prépare les tourteaux les moins beaux mais l’essentiel du travail est concentré dans cette jetée où, l’une après l’autre, les cabanes de pêcheurs se sont transformées en restaurants de fruits de mer.

Les crabes, la mayonnaise et le marché PC.

Dans les années 90, il n’y avait que quelques restaurateurs, une petit poignée seulement. Pour manger un bon crabe ici, il fallait surtout connaitre une femme de marin qui vous le préparait comme vous l’entendiez. Des petits plats artisanaux qui touchaient au sublime. Quelques restaurants existaient déjà mais ils ressemblaient plus à des bars de marins qu’à des trois étoiles, sympathiques mais pas forcément le lieu que fréquentent les touristes.

Et puis la mode du crabe mayonnaise est arrivée. Et quand je parle de mode, je veux dire vrai engouement. Le milieu des années 90 a vu exploser l’intérêt pour le crabe mayonnaise avec de plus en plus de passionnés, des plats plus abordables et même des magazines à ce sujet. Les restaurants se sont adaptés avec plus de tables, des terrasses sont apparues en grignotant sur le port, ils ont embauché du personnel et des menus plus variés, tournant autour de cette recette de base, ont fait irruption en cuisine. Du crabe et de la mayonnaise avec quelques variantes épicées, des légumes, des desserts… A la fin des années 2000 une bonne douzaine d’établissements exploitaient la jetée. Tous affichaient une santé insolente malgré la concurrence très proche. Tous se réjouissaient du succès de la fameuse recette. A tel point que l’expression Crabemayo est devenue courante. Le fabricant de mayonnaise, un monopole local, semblait intouchable.

Les crabes, la mayonnaise et le marché PC.

Un seul restaurant changeait quelque peu la recette. Au lieu de la mayonnaise, la carte proposait une petite sauce à la pomme, légèrement sucrée, qui se mariait admirablement avec le crabe. Il s’agissait d’un établissement un peu bizarre dont le patron avait été viré puis repris, qui avait changé plusieurs fois de visage et qui jouait sur des éléments d’ambiance. Pas du goût de tous les restaurateurs qui voyaient cela comme un moyen un peu étrange de traiter ses clients. Forcer son personnel à applaudir les premiers clients à essayer une nouvelle recette sonnait plutôt étrange par exemple.

Les patrons pêcheurs avaient grossi en même temps, si au début il y avait plusieurs flottes, l’ascendant des méthodes de pêche des plus gros avaient petit à petit permis aux entreprises d’acheter les bateaux des plus petits concurrents. Après quelques années, quelques patrons de pêche possédaient la quasi totalité des navires. L’un d’entre eux, présent à la table de tous les restaurants, avait en plus construit la plus grosse conserverie.

Et puis, patatras, en 2007, le restaurateur à la sauce à la pomme propose un nouveau concept. Fini le crabe, place au surimi. Servi dans des sandwichs avec une variante de sa sauce aux pommes, l’offre avait immédiatement fait mouche. La présentation étant toujours impeccable et le concept  permettant aux gens de pouvoir manger sur la jetée où je me trouve, d’arpenter les cordages sur le vieux port. De descendre sur la grève, bref d’avoir plus de mobilité tout en gardant le ventre plein, la demande avait explosé.

Les restaurateurs concurrents ne sont évidemment pas restés les bras croisés, le surimi n’étant pas cher et un fabricant proposant une sauce adaptée à la confection de ces snacks quasiment gratuitement, ils ont lancé leurs propres sandwicheries. Des vendeurs ambulants se sont mis à arpenter les plages, des camions à sillonner les allées les plus touristiques et bien sûr chaque restaurant a fait son menu à emporter. Si bien que, trouvant l’offre sandwich plus amusante, plus pratique et bien plus agréable, ils se sont mis petit à petit à déserter les restaurants.

D’autant que les établissements du port ont réagi bizarrement. La plupart ont coupé leurs salles en deux. D’un côté tous se sont mis à proposer des assiettes de plus en plus moyennes, non seulement moins copieuses et garnies de beaucoup trop de sauce mais en plus remplies de fort peu de crabe. Le tout présenté dans de la grosse vaisselle pas très glamour, avec des verres de cantine et des couverts en inox pas beaucoup mieux.

Et juste à côté, séparé par un écran illusoire, sous le nez des clients assis sur de grandes tablées, l’autre moitié de la salle a pris des allures inverses. Singeant souvent le restaurant le plus huppé de la jetée. Celui avec la sauce à la pomme mais sans la sauce. Le nom du restaurant était le même mais le service complètement différent : Sommelier, serveurs en gants blanc, plats en argent et assiettes minimalistes. Du très bon, de l’excellent même, du carpaccio de crabe avec toujours de la mayonnaise, mais un côté bizarrement schizophrénique pour le client de voir une enseigne avec d’un côté de la salle un service hors pair et des factures très salées et de l’autre des tables et des plats qui ne donnaient pas forcément envie d’y revenir.

Les crabes, la mayonnaise et le marché PC.

Et depuis la situation reste sur cette tendance. Les restaurateurs font grise mine. Le marchand de mayonnaise se met a refiler sa sauce sans la faire payer aux restaurateurs pour certains plats. Les anciens clients se voient même proposer des tubes d’une mayonnaise nouveau parfum à volonté gratuitement pendant un an. Le vendeur de mayonnaise s’est même mis a vendre ses propres plats préparés. Et les différents pêcheurs continuent de proposer leurs tourteaux comme ils peuvent. Il y a de moins en moins des pêcheurs. Certains rachètent des concurrents, d’autres ferment ou envoient toute leur production directement vers la conserverie qui rachètera au meilleur prix. Certains enfin ont quasiment arrêté le crabe pour se mettre au surimi… Après tout, un bon marin sait qu’il faut suivre le sens du vent.

Le résultat est bizarre, aujourd’hui les gens restent accrocs aux sandwichs, le surimi a bonne presse et reste à la mode. La surenchère des tarifs des restaurants aux plats les plus élaborés ne donne pas forcément envie à ceux qui ont les moyens de se les payer de pousser la porte de ces établissements huppés. Quand aux plats du jour des autres enseignes, il faut vraiment avoir très faim ou qu’il pleuve à torrent pour que l’on s’asseye en face d’eux et qu’on accepte de payer la note.

le marché pc

Le marché PC en est exactement là.

Vous l’aurez tous compris, pas besoin de trop décrypter la parabole. Le crabe représente ici le matériel qui équipe nos machines. Les sandwiches au surimi sont les machines mobiles, smartphone et tablettes. Les sauces sont logicielles. Les restaurateurs sont les constructeurs ou assembleurs qui cuisinent le tout.

Et cela fait maintenant plusieurs années que cela dure. le marché PC est de plus en plus cher et de plus en plus beau d’un côté. Mais il propose également des machines on ne peut plus banales de l’autre. Pas de vraie innovation technique ou presque. Les chefs cuistots continuent à nous proposer la même tambouille sans prendre trop de risques. Et si, au détour d’un cheminement compliqué et sinueux, une rare solution originale se met à sortir du rang, ce sont les critiques gastronomiques qui la descendent, systématiquement,  en flèche.

La presse, les blogs ou les internautes de se défouler sur une solution qui ne les intéresse pas ou ne les concerne pas. Un peu d’originalité se fait descendre comme cela a été le cas pour le Transformer Book T100 ou l’Acer Aspire Switch… avant leur succès commercial qui a finalement fait réfléchir les observateurs. Cette semaine encore un engin de 17 pouces3 signé Dell était annoncé avec la possibilité de l’utiliser avec une charnière rotative sur 360°. La machine à peine dévoilée et c’est la ruée, le constructeur propose un truc un peu original et il voit son produit se faire descendre en flammes avant même que la recette ait pu être goûtée. Pourtant, à bien y réfléchir, il est peut être plus agréable d’utiliser le mode présentation ou la position tente sur un écran de 17 pouces bien défini d’un Dell Inspiron 17 7000 plutôt que sur un 15 pouces classique. Peu importe, il semble qu’il soit interdit de sortir du rang..

Le temps est à la fascination pour Apple qui a réussi le pari de tirer tellement la corde vers lui que tout semble désormais graviter autour de leur cuisine. Un portable sort ? On le compare immédiatement à un Mac, constructeur compris. Une tablette Android est présentée, il faut la comparer à un iPad. Lorsque Apple propose une option présente depuis des années chez des concurrents, c’est une nouveauté. Quand c’est l’inverse qui se produit, on crie au scandale et à un marché de faussaires.

Un PC quel qu’il soit est proposé, il faut lui trouver un étalon Apple comme point de repère. Parler de sa cible semble trop compliqué, établir ses usages ? Pas assez pertinent. Non, il faut l’évaluer selon une règle de trois complexe où se mélangent prix, performances et mode. Et pour la mode, Apple a réussi a faire croire que c’était son offre qui devait servir d’étalon.

Toshiba Satellite Click

Le marché PC va mal parce que tout le monde fait le dos rond.

Un patron de restaurant qui ne prend pas de risques au milieu d’une foule de concurrents peut aussi bien fermer sa boutique. A  vrai dire, à moins qu’il ne casse ses tarifs de manière a concurrencer le fast-food d’à côté, il n’a pas de grandes chances de briller. Les risques peuvent être pris de plusieurs manières, ils peuvent être payant ou non mais ils doivent être pris.

L’exemple de Toshiba est parfait pour illustrer ce propos. La marque avait quasiment fait de la banalité de son offre sa marque de fabrique. Les machines de sa dernière année de distribution en France avant la fermeture de ses bureaux en Europe étaient d’une tristesse à pleurer. Peu intéressantes et construites par un autre, elles montraient le même menu que tous les concurrents mais en moins bien emballé. Avec cette carte, la marque aurait pu durer un an de plus en Europe, peut être deux. Mais à quoi bon ?

Et autour de Toshiba ? Sony est parti. Samsung est parti. D’autres annoncent un repli, des licenciements… certaines marques de composants n’ont plus qu’une officine fantôme sur les marchés nationaux. Et n’allez pas croire que ceux qui s’en sortent le mieux sont les plus originaux ou les plus soigneux… Il n’y a pas de grand chef de cuisine en ce moment sur le marché. Pas de gros coup d’éclats mais des idées qui permettent à certains de faire un meilleur trimestre que d’autres, des idées que tous les concurrents copient et recyclent ensuite encore et encore. Le matériel embarqué est le même et les déclinaisons sont architecturées autour d’offres quasi identiques d’une marque à l’autre. Lenovo est devant pour le moment mais d’un trimestre à l’autre ses résultats passent de l’exceptionnel au catastrophique. La volatilité des marques en terme de vente est telle que c’est grâce à un coup d’éclat, une promotion ou une offre de remboursement qu’ils arrivent à sauver leur année. La corde est raide.

cloudbook

Le marché PC est rempli de clones souvent mal inspirés

Les commentaires des acheteurs sont assez clairs. Tous reconnaissent que les offres d’une marque à l’autre sont identiques. Même processeur avec la même quantité de mémoire, de stockage, les même fonctions  embarquées au pixel près. Le même Wifi, le même nombre de ports. Ce qui va différencier la machine des uns sera lié à la forme de son pavé tactile ou à la tête de la charnière employée. Et le résultat ? Des machines souvent assez bancales ou qui semblent sorties du cabinet d’un docteur Frankenstein en mal d’inspiration.

Jusqu’à un certain tarif, il semble que toutes les solutions naissent avec un vilain défaut. Toute leur fiche technique est correcte sauf un détail. Dès fois il ne s’agit que d’un Wifi pas au niveau, d’autre fois c’est un écran mal défini ou utilisant une dalle aux angles courts. Parfois, c’est carrément le processeur qui ne colle pas à ce qu’on attend d’un engin de ce format. Ou la mémoire. Ou alors le stockage. Les constructeurs nous servent des machines à la louche, en puisant tous dans une grosse cuve en aluminium et en ne regardent que le tarif.

Il ne faut pas que la louche fasse déborder l’assiette, et comme dans la maison des trois ours, il y a grosso modo trois tailles d’assiettes différentes. Chacune représente un prix sorti de nulle part. 249, 399 et 549€ par exemple. On remplit donc à ras-bord pour mettre 249€ de materiel dans un 11,6 pouces. Si on mettait 269€ cela transformerait l’écran trop entrée de gamme en un écran beaucoup plus correct. Ou les 32 Go de stockage en une solution classique et évolutive. Mais 269€ cela déborde de l’assiette définie par le marketing. Alors on sabre les capacités afin de coller à la demande. Demande qui ne vient pas des acheteurs mais du marketing et des ventes qui croient avoir trouvé dans ces grilles de tarifs la solution pour bien vendre.

Le résultat est celui qu’on connait depuis quelques années, les ventes vont mal et les gens font durer des PC parfois agonisant parce qu’ils ne voient plus rien qui collerait vraiment à leur besoin. Oh, bien sûr, ils pourraient acheter un carpaccio de crabe. Ou plutôt un ultrabook. Des engins qui font envie à tout le monde mais là, le constructeur fait plutôt l’inverse. Il remplit au maximum une soupière, la passe au four pour en extraire toute la flotte et verse le reste dans un belle assiette toute plate. Evidemment cela coûte fort cher, c’est très goûteux mais cela ne colle pas forcément aux besoins de la majorité des gens.

Le marché est présenté de telle façon que pour obtenir un PC sans défauts techniques, il faut passer par la case luxe. Une case certes appréciable mais qui ne colle pas aux réalités des budgets actuels.

Les crabes, la mayonnaise et le marché PC.

Le PC Manticore de Materiel.net, un engin à plus de 10 000€… et qui se vend.

Le menu a disparu au profit de plats préparés.

Parce que quand on a faim, vraiment faim, il vaut mieux pousser la porte d’un restaurant familial plutôt que celui d’un étoilé. Et c’est donc très exactement ce que font les gens les plus inspirés. Ils vont voir les assembleurs spécialisés. Le marché du PC sur mesure se porte très bien, les marques étant absolument incapables de répondre aux besoins d’une grande partie des clients aujourd’hui, les assembleurs retrouvent le sourire. Monter un PC sur mesure est devenu très facile via internet et au moins on peut composer son menu à la carte. Mieux encore, on est sur de pouvoir le faire évoluer, reprendre plus tard du dessert ou éviter la mayonnaise… Cette bonne santé des assembleurs comme celle du marché des machines de jeu nous éclaire sur un point important. C’est qu’il y a un public pour une qualité technique sans concessions. Attention, pas un marché tendant vers la mode, un marché de qualité technique. Où chaque euro se traduit par un service, qu’il soit ergonomique ou lié à la performance. Énormément d’acheteurs de machines ne veulent pas spécialement d’un engin de moins de 1,5 cm d’épaisseur en portable par exemple mais recherchent plutôt un certain niveau de prestations en terme d’usage ou de puissance. Le montant moyen d’une machine sur mesure est sans aucun rapport avec le prix d’un PC classique de constructeur. On se rapproche plus facilement des tarifs d’un ultrabook que d’un produit entrée de gamme.

UX31

Et je ne parle pas de l’accès aux composants. Ce qui faisait la différence et l’atout des constructeurs pendant des années a été l’évolutivité de leurs machines. Une évolutivité qui a totalement disparu aujourd’hui. « Peu de gens font véritablement évoluer leur machine même quand ils le peuvent », c’est l’idée que se font les marque du marché. Il y a encore cinq ans, lorsque l’on avait un disque dur qui lâchait sur un portable ou un engin de bureau, on changeait totalement la machine. Parce qu’il y a cinq ans, en changeant de PC on doublait ou on triplait quasiment à coup sur ses performances et on retrouvait un stockage beaucoup plus vaste que sur un engin déjà vieux de deux ou trois ans. Mais aujourd’hui ? Passer d’un processeur de 2013  à un processeur de 2016 ne changera pas spécialement la donne. Par contre il est devenu possible et accessible de s’offrir 8, 16 ou 32 Go de mémoire vive et qu’avec la démocratisation du SSD, remplacer un disque mécanique est une vraie évolution. Sur une tour, il suffit de changer sa carte graphique pour s’offrir un changement de performance ébouriffant. C’est sur ce point que le constructeurs devraient le plus travailler.

C’est aujourd’hui qu’il faudrait pouvoir faire durer son portable, c’est aujourd’hui qu’il semble le plus pertinent d’avoir accès à ses composants annexes comme la mémoire vive, la carte Wifi ou le stockage. Et pourquoi pas la partie graphique. Et pourtant c’est également aujourd’hui que l’offre est la plus fermée : Mémoire soudée, stockage inaccessible, coques fermées et sans trappe d’accès. On ne parle même pas de l’ergonomie des engins actuels qui font disparaître petit à petit toute la connectique au profit de l’esthétique. Ce qui pourrait sauver les constructeurs est sacrifié sur l’autel du marketing.

Homm surf smartphone

Le marché PC ne se fonctionne plus aussi bien qu’avant, quoi de plus logique ?

Difficile de se passer de PC il y a encore quelques années. Avant l’apparition des smartphones, comment pouvait t-on aller sur Internet ? Impossible sans PC. A la suite de l’énorme pression sociale du PC familial4, a suivi la pression sociale de l’accès au net. Télés, radios, magazines, banques, écoles, impôts, services en tout genre, tout le monde a poussé les gens à devenir des internautes. La quantité de services qui ont disparu de la vie réelle pour débarquer sur le net est impressionnante et se passer de micro ordinateur depuis le début des années 2000 est devenu le meilleur moyen de se compliquer la vie.

Je me souviens de ces dames marocaines croisées dans les allées de Surcouf  sur le stand des netbooks. Je les avais interrogées pour comprendre cet engouement pour un engin 9 pouces comme celui qu’elles s’apprêtaient à acheter. Elles étaient trois et toutes les trois prenaient la même machine en rigolant, elles étaient venues pour cela et n’avaient jamais mis les pieds dans un magasin informatique auparavant. La réponse avait été assez rapide, l’engin n’avait pas d’importance en soit, l’accès à internet était le seul motif de cet achat. Et encore, pour un seul usage précis et sur recommandation d’une amie; Avec un accès internet et un netbook, elles pouvaient faire de la  vidéo conférence gratuitement et traverser en image la méditerranée…

Beaucoup d’acheteurs de PC ont pendant des années choisi un ordinateur parce qu’ils étaient obligés de le faire pour aller en ligne. L’usage de PC en tant que tel était parfaitement accessoire. Et on comprend alors qu’aujourd’hui ce public là se satisfait très bien d’un smartphone ou d’une tablette. Ils ne rachèteront qu’accessoirement un ordinateur, si ils en voient une nouvelle utilité un jour. Et cela, le marché PC ne pourra pas le changer.

fatigue-2

Fatigue 2 de John Brosio

Et si le marché PC faisait à nouveau confiance à ses talents ?

Le réflexe des constructeurs d’aujourd’hui devrait donc être totalement inverse. Arrêter de cloner des solutions dictées par les différents marketings. Ceux des fabricants de matériels, ceux de Microsoft ou celui des gens en interne. Comprendre que les machines doivent désormais être originales, ouvertes et construites pour durer me semble indispensable.

Ne plus se fier à des règles idiotes qui construisent des engins pour coller à des tarifs définis en dépit du bon sens pour s’intéresser aux capacités de ceux-ci. Faire à nouveau confiance aux ingénieurs plutôt qu’aux ventes. Le public n’est pas aussi idiot qu’il ne parait et les gens font confiance aux experts. Quand un magazine, un site, un blog ou même un vendeur encense un engin situé 50 ou 100€ de plus que son budget initial, il est possible aujourd’hui de faire l’effort d’investir cette somme supplémentaire. Il y a cinq ou dix ans on savait que sa machine allait être dépassée logiciellement au bout de deux ans. Au contraire, on est certain aujourd’hui que chaque machine va techniquement durer beaucoup plus longtemps qu’auparavant.  Alors si en plus il redevient possible de la mettre à jour…

L’acheteur d’aujourd’hui redevient un acheteur spécialiste. Il a tout le loisir de se renseigner et d’investir en conséquence. Si lui même ne connait pas forcément bien son sujet, il s’appuiera de toutes façons sur un spécialiste pour faire son achat. Via une connaissance, un site spécialisé, un forum ou un blog. Croire que c’est à la distribution de définir le contenu des engins à partir de tarifs, c’est comme ouvrir un restaurant en proposant un seul plat tout au long de l’année. Ça ne marchera plus.

Notes :

  1. Billet de Juin 2016 exhumé des archives du blog le 2/05/2017 suite à la sortie de Windows 10 S.
  2. Vous pouvez lancer cette excellente bande son pour vous aider dans votre immersion
  3. Pas ma tasse de thé donc mais je suis le marché…
  4. Si tu n’as pas de PC chez toi tu es un ringard et tes enfants ne trouveront pas de boulot

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92 commentaires sur ce sujet.
  • 5 juin 2016 - 10 h 46 min

    […] Les crabes, la mayonnaise et le marché PC. […]

  • 5 juin 2016 - 11 h 32 min

    @r2d2: si on est vraiment linuxien, point de salut
    gamme pro ou acer (ils achètent des « bios » uefi basic donc respectant à la lettre les standards, ni plus ni moins donc les bonnes distros marchent avec)

    étant un très très grands fans des lenovo, je plussois, les thinkpad pro, c’est juste parfait
    occase, pc récupérés du boulot , reconditionnés etc etc, c’est ce qui se fait de mieux en portable et on trouvera rarement mieux encore aujourd’hui

    l’évolution chez lenovo, c’est par exemple de virer le port vga (pourtant bien utile pour les présentations dans certaines boites), du coup pour rien au monde je ne lâcherais mon x220 (surtout que la gamme edge en 13 pouce intel par exemple n’existe plus !!! alors qu’ils étaient très, très bon)

    un avantage pour lenovo, le traceur computrace est désactivable et niveau autonomie, on peut rajouter une batterie supplémentaire pour les besoins extreme

    l’alternative, c’est les panasonic mais ils coûtent un bras en import (par contre, rarement vu mieux, c’est limite des rolls)

    mais si c’est un usage familiale et basic, pas mal de acer sont compatibles linux sans trop de soucis (la plupart viennent malheureusement quand on veut faire un dual boot, là lire les forums de votre distro favorite avant avant)

    ça se trouve, mais oui, le marché de l’occaz est intéressant comme tout le monde le voit bien ici

    si les fabricants veulent pas nous donner ce qu’on veut, qu’ils s’étonnent pas qu’on achète pas (et qu’ils arrêtent avec leur « bêtise » de caninbalisation de gamme (qui a deja eu raison des netbook à l’ancienne) ou les whitelist qui une fois le consommateur au courant via le web font oublier tout un pan de leur gamme au moment de l’achat)

    en tous cas, super article (et si vrai malheureusement)

    Répondre
  • 5 juin 2016 - 16 h 00 min

    Bon, d’une part, comme la plupart de ce qui est écrit dans les commentaires, je me suis contenté de passé en SSD (sur mes ThinkPad increvables).

    D’autre part, je me demande si le marché n’est pas cannibalisé par différents autres éléments :
    – un NAS qui évite d’avoir une grosse machine avec plein de disques dedans et qui permet d’avoir des SSD sur les postes de la famille
    – un routeur un peu sophistiqué, flashable et configurable à volonté
    – un paquet de Raspberry (en serveur LMS, en KODI pour lire les vidéos, en Retropie, en client LMS…)

    Du coup le budget consacré à la technologie reste « constant » mais ne va plus seulement dans le poste ordinateur, qu’en pensez vous ?

    Répondre
  • 5 juin 2016 - 18 h 51 min

    Excellent article, félicitations Pierre. C’est ce genre de boulot et de vision qui te donnent la crédibilité que tu mérites :-)

    Répondre
  • 5 juin 2016 - 23 h 38 min

    J’ai failli chialer.

    Et la faute du clergé – la presse – dans tout ça ?

    Répondre
  • 6 juin 2016 - 8 h 51 min

    @Dredd: J’en parle, j’en parle. Il y a clairement une part de responsabilité à ce niveau (Plus que le clergé, on pourrait parler de critiques gastronomique)

    Répondre
  • P.
    6 juin 2016 - 9 h 28 min

    Ces dames marocaines pourront faire l’économie du renouvellement de leur netbook puisque le Maroc interdit depuis quelques mois les services d’appel sur IP.

    Répondre
  • 6 juin 2016 - 9 h 43 min

    @P.: Ah tiens ? Je n’étais pas au courant. Un lien ?

    Répondre
  • 6 juin 2016 - 10 h 51 min

    Cet article est rigolo à lire, mais j’ai l’impression que c’est un peu du passéisme avec beaucoup d’enjolivures.
    Concernant l’évolutivité d’une machine, par exemple, malgré les beaux discours ca a toujours été assez limité, parce que sur 4-5ans les normes évoluent et qu’au final, pour l’utilisateur lambda, ca vaut mieux de racheter un nouvel ordi, si le besoin est présent évidement.
    Pour le professionnel ca peut avoir du sens, et il achète une machine plus chère qui va [peut-être] supporter cette évolution (en plus le Pro a d’autres considérations, comme les licenses de soft…)

    Il me semble que si le marché est en décroissance, c’est parce que:
    – tout le monde est équipé maintenant
    – on est arrivé à une certaine maturité du concept (ordi de bureau / portable) et des usages, qui fait que l’on a plus besoin de renouveler le parc, voir que l’on a plus besoin de PC tout simplement.

    Les gens ont achetés des PCs parce qu’il « fallait », sans forcément savoir ce qu’ils allaient en faire.
    Maintenant les usages sont bien établis (Web, mail, FB, word et consort, …) et une tablette peut faire ca, ou un smartphone. Dans certains pays, comme le Japon par exemple, les gens utilisent leur smartphone pour tout faire. Plus besoin de PC.

    Ceux qui veulent bidouiller peuvent toujours le faire, tant mieux pour eux, et les autres achètent un ordi ou tout est soudé. Je ne vois pas le problème (mis à part la réparabilité). En même mieux, comme tout est soudé, ben ca tombe moins facilement en panne.

    Puis même si c’était pas soudé, on retomberai dans le pb des limitations intrinsèques de la plateforme au moment de son achat, qui en limite considérablement les possibilités d’évolution futures.

    Je ne suis pas sur de voir ou veut en venir l’article, en fait, à part de faire le deuil d’un monde qui a eu son heure de gloire et qui n’a plus lieu d’être.

    Répondre
  • 6 juin 2016 - 11 h 32 min

    @MooMarama:  » sur 4-5ans les normes évoluent et qu’au final, pour l’utilisateur lambda, ca vaut mieux de racheter un nouvel ordi » puis « on a plus besoin de renouveler le parc » Il y a un soucis de cohérence ou alors je n’ai pas saisi ton propos…

    Je pense que le meilleur des deux mondes serait d’avoir un PC évolutif qui éviterait justement d’avoir a changer son PC mais plutôt de le faire évoluer en douceur.

    Aujourd’hui je ne vois pas ce que m’apporterais de plus un changement de processeur alors que je travaille sur un i7-3517U. Pourtant ce processeur est sorti en… 2012. Le gros changement pour moi a été de passer mon SSHD en SSD pur et de 4 Go de ram à 12 Go sur mon portable actuel. Le soucis c’est que j’ai du enlever 12 vis TORX pour le faire ce qui ne sera pas du goût de tous les utilisateurs. J’espère donc pouvoir continuer a utiliser mon excellent portable sous vieux Core à l’avenir en boostant peut être mon SSD 500 Go pour un modèle plus rapide un de ces quatre encore que je n’en voie pas l’utilité.

    Ce qui serait bien pour le grand public ce serait de proposer une machine moderne avec :moins de vis à enlever parce que cela lui suffirait. Mais on se heurte a un vrai soucis de marché effectivement. Si une puce de 2012 fonctionne encore parfaitement en 2016, elle fonctionnera probablement toujours très bien en 2018. Mon usage pro n’évoluera probablement pas entre temps. Limiter l’évolution de la machine est donc juste un moyen de pousser à un renouvellement de l’engin lui même plutôt qu’une pièce.

    « Puis même si c’était pas soudé, on retomberai dans le pb des limitations intrinsèques de la plateforme au moment de son achat, qui en limite considérablement les possibilités d’évolution futures. » C’est en partie le soucis dénoncé ici oui. Pourquoi ces limitations ? Je ne dis pas qu’il faut qu’une carte mère soit compatible avec une mémoire ou un processeur par encore sorti, je pense simplement qu’il n’y a rien de positif a empêcher de faire évoluer ce qui peut l’être facilement : mémoire, stockage, cartes et CPU quand c’est possible.

    Il suffit de lire le témoignage de @David pour comprendre dans quel travers nous sommes. Quand un constructeur limite artificiellement l’évolution d’une machine pour empêcher qu’on lui rajoute un stockage alors qu’un emplacement est bien présent en son sein. Ce n’est pas un problème de technologie ou d’évolution, c’est un problème marketing. Le constructeur agit de manière à ce que ce choix reste obligatoirement une option a déterminer lors de l’achat et empêche l’évolution logique de l’engin. Cela me parait un peu injuste de qualifier cela de « limitation technique ».

    Ce billet parle à des gens qui font des choses avec leurs machines, qui travaillent avec. Je veux bien que l’on clame partout que l’on est dans une ère « post PC », que le smartphone peut « tout » faire.
    J’ai simplement le sentiment que ce n’est pas vrai. Enfin pas pour moi ni pour l’immense majorité des gens que je côtoie.

    Le smartphone peut probablement (presque) tout consulter. Mais il ne peut quasiment rien faire de sérieux. Pas plus que la tablette. Je suis né avec 10 doigts sensibles qui n’ont pas de meilleure interface qu’un système de touches physique pour écrire sur un support informatique. Le clavier est la meilleure interface pour le moment jamais trouvée pour écrire sur un support informatique parce qu’il est parfaitement ergonomique, adapté à notre morphologie. Utiliser un seul doigt sur un minuscule clavier dans un écran de smartphone a beau avoir fait des progrès ce n’est pas supérieur à celui d’un PC. Du coup pour écrire un livre je ne vais pas utiliser un clavier de smartphone si je peux avoir un clavier de PC. Alors on peut brancher son clavier de PC à un smartphone mais on perd pas mal d’intérêt à la mobilité du smartphone. Et au passage on se fatigue sur un écran de quelques pouces quand on peut également en avoir un bien plus grand sur un PC…

    Dire que l’on peut faire le même travail avec un smartphone est simplement une vision de consommateur et non pas de producteur de contenu. Je ne parle pas non plus des différences énormes entre souris (ou tout système de manipulation du même type) et écran. La différence entre une interface au positionnement absolu (écran) et un positionnement relatif (souris) car rien que cette différence fondamentale englobe deux univers totalement différents de pratiques logicielle.

    Le premier permet de manipuler des choses visibles dans des déplacements limités. Le second permet de manipuler des objets virtuels dans des déplacements gradués sur une échelle virtuelle (mesurable en DPI généralement et débrayable).

    Je ne connais personne qui ne m’ai jamais dit « je n’utilise plus mon PC depuis 6 mois » mais qui n’ait pas conservé son PC pour autant. Parce que le jour où, vraiment, il faudra produire un truc sérieux, utiliser un logiciel de retouche photo, de montage vidéo, écrire un CV correct, une lettre importante ou lancer la retouche des 650 photos de vacances prises avec son reflex, non, ce jour là le smartphone actuel ne sera pas au niveau. Il est parfait pour envoyer une photo rapide ou un email, pas au niveau pour faire ce que fa peut offrir le moindre PC.

    Répondre
  • P.
    6 juin 2016 - 12 h 12 min
  • 6 juin 2016 - 12 h 32 min

    Très très bon papier, continuez !

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  • 6 juin 2016 - 18 h 59 min

    Merci pour cet excellent article!

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  • 6 juin 2016 - 20 h 29 min

    Tiens au fait Pierre où en sont tes « smartbooks » préférés qui selon toi il y a quelques mois (années?) devaient sauver le PC et étaient l’alpha et l’oméga de la future informatique _en fait des daubes impotentes et vite dépassées_ ?
    Tu pourrais nous en faire un brillant article stp.

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  • 6 juin 2016 - 22 h 30 min

    @jlduret: Tiens, une belle tentative de troll :D

    Ce billet bilan des Smartbooks a déjà été fait, en Avril 2013, il y a plus de 3 ans donc :)

    https://www.minimachines.net/a-la-une/les-smartbooks-peuvent-t-ils-revenir-dans-la-course-6155

    En 2009 sinon, lorsque ARM et plusieurs partenaires annonçaient des machines légères, fines, avec 15 ou 20 heures d’autonomie et des performances avancées, il y avait effectivement toutes les raisons d’y croire…

    Tiens au fait, toi qui ne croyais pas au concept du Chromebook et annonçait un pétard mouillé, cela te fait quel effet cette news là ?
    https://www.minimachines.net/a-la-une/chromebooks-et-applications-android-mariage-annonce-40565

    Le fait qu’il se vende en ce début d’année plus de chromebooks que de mac en général ? Que les Chromebooks auront bientôt la possibilité d’exécuter des applications Android. Tu pourrais nous en faire un brillant commentaire stp.

    Tiens au fait jlduret, si ma prose te parait futile, pourrais tu m’expliquer ceci sur ton blog ? (J’ai fait une copie d’écran)
    http://jlduret.blog.sfr.fr/2016/04/le-marche-du-pc-est-en-berne.html

    Qui n’est qu’une copie de ceci écrit par mes soins sur Minimachines :
    https://www.minimachines.net/actu/intel-prepare-restructuration-va-se-separer-de-12-000-employes-39836
    (image d’illustration créée par mes soins comprise )

    Et sinon, quand tu auras le temps, tu pourras égayer ma journée avec une explication, si possible, de la destruction de Mars par une civilisation extra terrestre à coup d’armes nucléaires comme lu sur ton blog ?

    http://jlduret.blog.sfr.fr/2014/12/la-vie-sur-mars-aurait-ete-aneantie-par-une-guerre-nucleaire.html

    :)

    Répondre
  • 7 juin 2016 - 3 h 45 min

    @Pierre Il y a vraiment de sacrés guignols sur le Web, à mon avis, celui là ne va pas duret longtemps :)

    Répondre
  • 7 juin 2016 - 5 h 12 min

    @Pierre Lecourt: Merci Pierre pour ta réponse.

    Je suis d’accord avec David et toi suis le fait de limiter artificiellement l’évolution d’une machine avec des locks au niveau du BIOS est nulle. J’imagine que HP fait ca pour avoir un effet de gamme et rentabiliser ses investissements (une unique carte mère)…

    Je voulais écrire une tartine pour te répondre, mais finalement j’essaie de faire court…

    Non il n’y pas de soucis de cohérence ; la phrase entière est : ca vaut mieux de racheter un nouvel ordi [que de faire évoluer], SI le besoin est présent.
    En l’occurrence, je pense que ce petit monde est arrivé à une certaine maturité et que ce besoin de renouvellement est moins présent.

    Concernant ta dichotomie , je ne suis plus du tout d’accord avec ca. Je pense que les OS de smartphone/tablette et les applications ont vraiment évolués dans le bon sens, et il n’y a plus de frontière claire prod/consommation. On peut produire du contenu sur un smartphone. On peut réaliser des tâches professionnelles sur un iPad.
    Tu sous entends que l’on ne peut pas faire le même travail sur un smartphone que sur un PC de bureau. De quel travail parle-t-on ? Il n’y a pas un unique type de travail dans la vie.
    Je suis météorologue, un PC comme un smartphone ca me sert à rien. Moi j’ai besoin d’un super calculateur.
    Je suis écrivain, un iPad est la machine parfaite pour travailler.
    Je suis photo-journaliste, mon outil du quotidien c’est un iPhone avec le quel je prends mes photos et j’enregistre mes interviews. Et j’ai pas besoin de PC pour la post prod, puisque c’est le journal qui va la faire.
    Et depuis quelques années, je vois des professionnels s’équiper en Chrome Book (ou Chrome PC).
    Etc.
    C’est sur que pour l’informaticien, bidouilleur, il n’y a rien de mieux qu’un PC, mais ca reste une minorité d’utilisateur à la fin.

    Je pense qu’avant il n’y avait que le PC, maintenant il y a tout un attirail de device ; que le consommateur a énormément de choix et peut justement s’équiper comme il le souhaite ; que l’informatique a enfin trouvé sa place (une utilité) chez les gens ; que ca va surement aller encore plus loin avec des trucs comme Amazon Echo.

    Finalement tant pis si je ne peux pas rédiger un CV sur un Smartphone, car je fais cette tâche que très rarement. Et le jour ou je devrais la faire, j’irai dans un Internet Café par exemple.

    Et à la fin les bidouilleurs arrivent toujours à faire ce qu’ils veulent. Enfin pour le moment c’est encore le cas, tant que Apple, Microsoft et Google ne bloquent pas l’installation de softs tierces. Et si ils le faisaient alors il resterait les RBpi et consorts.

    Bref pour conclure mon propos, ces nouveaux outils sont en effet moins versatiles, tu as tout à fait raison, mais ils sont aussi plus en adéquation avec les besoins des utilisateurs.

    PS: dans mon cas j’ai fait des choix différents de David avec ma mère, voici rapidos mon histoire :
    Il y a qqs années (2010 je crois) j’ai remplacé le MacBook de ma mère, qui avait 9 ans et dont l’écran partait en live, par un iPad2. Ma mère était réticente : plus de clavier, comment allait-elle faire pour gérer ses photos de vacances, etc.
    Ben que-ni-ni, très rapidement elle s’est adapté, et fait tout avec : retouche de ses photos de vacances, mail, consultation de ses comptes bancaires, Web,… son iPad a 5-6 ans, il marche parfaitement et il fait 600 g contre 2kg pour le MacBook, elle est juste super contente de ce changement et elle ne voudrait pas revenir en arrière. Certes il y a surement des limitations, mais compte-tenu des avantages qu’elle y a trouvé…

    PS2: j’ai tout de même évacuer certains problèmes comme l’obsolescence programmée ou la non réparabilité.

    Répondre
  • 7 juin 2016 - 7 h 45 min

    @Pierre Lecourt: Sérieusement ? Un lecteur envoie un simple commentaire, bien écrit et absolument pas insultant, sexistes… etc. et directement on crie au « troll » ?

    Je pense que Pierre (si tu me lis), tu devrais mettre quelques règles dans l’espace commentaires, pour que ceux-ci restent agréables à lire ;)

    Répondre
  • 7 juin 2016 - 8 h 01 min

    @Pierre
    Eh bien on dirait que j’ai mis le doigt où çà te fait mal, toi l’ex ardent défenseur des netbooks !
    Je ne voulais faire qu’un trait d’humour hein, reste calme et bois frais.
    Merci de lire mon blog. Je reprends des articles publiés par d’autres et qui me paraissent intéressant et j’ai repris ton article sur les PC à l’époque.
    Quant à l’article sur Mars, j’espère que tu as bien compris que ce n’était qu’une fadaise publiée par un illuminé et que je n’ai repris, comme d’autres articles que pour montrer jusqu’où va la bêtise humaine !
    Sur les Chromebook j’ai simplement toujours soutenu que tant que les liaisons (et là où les liaisons) ADSL seront lentes, ce type d’ordi ne pourra pas faire des miracles ; et je le maintien, c’est juste du bon sens.
    Je ne pige pas ta remarque sur « nanère les Chromebook se vendent plus que les Mac ». Et te fais remarquer que les Clio se vendent plus que les Porche ; mais çà c’est une règle marketing de base et ne prouve ni ne dément rien de notre sujet.

    Répondre
  • Guy
    7 juin 2016 - 8 h 34 min

    @MooMarama:

    « C’est sur que pour l’informaticien, bidouilleur, il n’y a rien de mieux qu’un PC, mais ca reste une minorité d’utilisateur à la fin. »

    Il faut penser également aux gamers, je parle des full massive 3D, la il y a un marché encore bien présent ou les fabricants gagnent encore de l’argent (carte vidéo, refroidissement, souris, claviers..).

    J’en connais beaucoup et même si certains ont tenté le portable gamers (RoG..) ils sont presque tous revenus au PC assemblé pour cause de problème d’évolutivité.

    Certes une partie du jeu part vers d’autres machines, il ne faut pas le nier.

    Sinon,pour revenir sur le terrain du vrai écran et de la souris il faut également évoquer l’utilisation de smartphone avec ces périphériques dans le cadre de projet tels que continuum ou mieux, Ubuntu avec protocole Miracast, qui permet de connecter un smartphone linux à ces périphériques en Wifi et d’afficher un bureau en conséquence.

    Bonne journée.

    Répondre
  • 7 juin 2016 - 10 h 53 min

    @Timothée: Il y en a une seule, mis à part les textes de lois pré-existant. La courtoisie.

    Il y a plusieurs manières de manier l’insulte. Celle là est pernicieuse puisqu’elle joue avec le rebrousse poil et, de loin en loin, de commentaire en commentaire, fait les gros yeux sur le theme du « Bravo mon grand c’est vraiment très intelligent » fait à un gamin qui vient de faire une bêtise. De manière récurrente, cela fini par poser un petit problème de foutage de gueule un brin lassant. Surtout quand c’est accompagné du pillage de ton site, mot pour mot, illustration comprise, sans aucune citation ni lien bien entendu.

    Répondre
  • 7 juin 2016 - 11 h 21 min

    @MooMarama: Je suis parfaitement d’accord avec le soucis d’évolution rencontré par les marchands désormais alors qu’il a été pendant longtemps le soucis des acheteurs. Aujourd’hui, oui, le monde des PC est largement suffisant pour éviter d’avoir a modifier sa machine tous les 2 à 3 ans comme c’était le cas dans les années 90 – 2000. En fait, c’est de moins en moins urgent. Quand je vendais des macines en 96 par xemple, des gens en rachetaient tous les ans parce que les logiciels évoluaient beaucoup et les puces aussi.

    Aujourd’hui un utilisateur moyen peut se satisfaire d’un vieil outil bureautique sur un vieil os avec un vieux CPU si son usage est la bureautique parce que depuis longtemps on peut rédiger son courrier avec un PC. Le reste est pour beaucoup qu’accessoire. (Même chose pour la retouche photo, la plupart des gens utilisent 5% max d’un photoshop, et ces 5% existent depuis la version 3…)

    Je ne dis pas qu’il y a des travaux impossibles a réaliser sur une tablette, c’est juste que l’ergonomie de la tablette ne se prête pas à tous les travaux. On peut retoucher ses photos de vacances sur tablette, avec un très bon résultat. Mais quand on a la possibilité de le faire sur un PC, avec des scripts, des outils ultra fins et une puissance CPU suffisante pour charger des fichiers RAW, on se rend compte de la différence entre les deux mondes. Une différence qui fait que le photographe amateur comme professionnel ne se posera pas la question.

    Idem pour une foule d’autres métiers qui utilisent la bureautique, le traitement du son, le calcul ou autres. On peut faire plein de choses sur smartphone et tablette, on peut même coller un clavier dessus, mais je ne vois pas l’intérêt alors que pour 1000€ on peut désormais avoir une bête de course capable d’effectuer les tâches plus finement et efficacement, qui durera pendant 4 ou 6 ans sans soucis. L’avantage de rester sur une tablette pour retoucher une image se limite donc à la mobilité et peut être à un apprentissage plus aisé.

    Finalement nous sommes plutôt d’accord. Je ne veux évidemment forcer personne a acheter un PC, je suis ravi que des utilisateurs trouvent dans un smartphone un outil plus agréable. On a vécu une période transitoire ou des gens qui n’avaient pas besoin d’un PC se sont retrouvés forcés de s’y mettre à cause d’internet. Mais de là a parler, comme je le lit régulièrement, de la mort du PC. La plupart des gens qui parlent de la mort du PC écrivent cette phrase sur un clavier de PC. Ce qui a le don de beaucoup me faire rire.

    Que l’on puisse substituer un smartphone à un paquet d’outils (PC-lecteur MP3-tv-appareil photo) me parait évident, je regrette juste que la plupart des gens imaginent que cela fonctionne aussi bien que l’ensemble de ces objets réunis.

    Je suis donc parfaitement conscient que les dames marocaines de mon billet n’iraient pas aujourd’hui acheter un PC, elles ont évidemment switché sur un smartphone. Mais leur gamin qui a récupéré le PC et qui fait des études ne pourra pas se satisfaire d’un smartphone pour les faire à mon sens. Le jour où leurs netbooks tomberont en panne, il lui faudra un autre PC.

    Pour conclure, ce qui m’agace souvent dans les phrases définitives à ce sujet c’est ce côté « mort du PC » remplacé par un appareil très efficace mais par définition difficile a spécialiser et non ergonomique en dehors de la mobilité. Non le PC ne mourra pas, cela me parait évident, puisque le monde actuel tourne grâce à des PC et que l’interface clavier écran est plus adaptée à mon ergonomie humaine qu’une interface tactile.

    Et ce n’est pas une minorité d’utilisateurs, il suffit d’aller dans n’importe quelle PME pour voir des gens accrochés à cette interface clavier / écran. Proposer à quelqu’un qui gère des chiffres, fait des commandes de pièces mécaniquesou qui lit/écrit des mails toute la journée de supprimer son interface clavier pour la remplacer par une interface tactile ne sera pas forcément très bien accueilli.

    Répondre
  • 7 juin 2016 - 13 h 55 min

    @ Pierre, le Big Boss du coin:

    « l’arme préférée des prophètes et des installateurs d’antennes : La parabole »

    Magnifique prose, sur le fond et la forme :-)

    Merci pour ce superbe article, sincèrement.

    Au plaisir de vous relire.

    Répondre
  • Neo
    13 juin 2016 - 0 h 02 min

    Pleinement d’accord avec ton dernier commentarie, Pierre.

    Je ne comprends pas ce désir de tuer un objet/format: ici, en l’occurrence, le PC.

    Si je ne me trompe tout le long de l’Histoire les outils sont disparus d’eux-mêmes lorsqu’on n’avait plus besoin ou d’autres meilleurs les ont remplacés dans ses fonctions. Si le PC existe encore ça doit être du fait qu’il remplit toujours des fonctions (ou a des vertus) que d’autres objets/ouitls/formats n’ont pas.

    Dans le format « clavier + écran » je suis passé de la machine à écrire à un PC fixe, puis (lors d’un demenagement) à un « portable » 15 pouces, puis (grâce a Blogeee) à un netbook 10 pouces (un gran compagnon pour mes voyages), puis (lors de la fin de XP) à un ultrabook 13 pouces. Et à chaque moment chacun a rempli ses fonctions.

    Dans le format téléphone je suis passé d’un téléphone fixe à un portable (sans internet) à un smartphone. Et à chaque moment chacun a été utile.

    Et dernièrement j’envisage acheter une tablette avec stylus car une amie m’a fait voir qu’elle pourrait m’être très utile dans un travail de recherche que je fais actuellement pour consulter des documents en PDF, les souligner, ajouter des notes.

    Bref, chaque objet a ses vertus. À quoi bon cette envie de tuer le PC? Si un jour il doit disparaitre il le fera tout seulen douceur quand il ne servira plus.

    PS: Sinon ce qui me manque dans mon smartphone c’est, justement, le format « clavier + écran ». En 2011 j’ai testé le Kyocera Echo aux Etats-Unis et j’ai adoré (mais pas pu l’acheter). J’espere qu’avec les nouveautés en écrans pliables (Lenovo Folio, par example) quelquechose de semblable apparaitra dans le marché dans un futur proche.

    Répondre
  • 13 juin 2016 - 22 h 04 min

    Honnêtement un smartphone de nos jours à de grandes capacités de productivité et pour le grand public hormis le jeu (et encore on peut trouver son compte sur smartphone avec une offre certe beaucoup moins importante).
    N’importe qui peut regarder un film en HD ou même en 4k pour de plus en plus de modèles, n’importe qui peut faire du traitement de texte avec la suite de Google, n’importe qui peut faire du montage vidéo avec adobe premiere mobile ou de la retouche photo avec photoshop express, n’importe qui peut composer avec fl studio mobile (bien que je doute que les puces audio de la plupart des mobiles puissent gérer sans latence un nombre important simultané de vstis).
    Le smartphone ou l’ordiphone sait produire comme n’importe quel autre ordinateur, c’est un fait.
    Après il faut pouvoir s’adapter au tactile mais comme pour tout il est question d’adaptation.
    Honnêtement, vous êtes attacher à l’ordinateur par nécessité ou par nostalgie.
    Oh et si il y a bien un point sur lequel un smartphone à clairementt l’avantage c’est sur sa dalle IPS ou AMOLED d’une qualité incomparable avec n’importe quelle dalle TN d’un ordinateur portable.

    Écrit depuis un smartphone Android avec le clavier virtuel vraiment ergonomique de Google.

    Répondre
  • Neo
    14 juin 2016 - 0 h 57 min

    @Guitton:

    « Le smartphone ou l’ordiphone sait produire comme n’importe quel autre ordinateur, c’est un fait. Après il faut pouvoir s’adapter au tactile mais comme pour tout il est question d’adaptation.Honnêtement, vous êtes attacher à l’ordinateur par nécessité ou par nostalgie. »

    Dans mons cas particulier je n’ai pas encore su taper aussi rapidement et confortablement sur un smartphone que sur un PC. Plus que necessité ou nostalgie je crois que c’est une question d’habitude, de facilité, de confort. Pour moi c’est toujours plus facile de taper sur un clavier réel complet (surtout s’il s’agit d’articles longs).

    « Écrit depuis un smartphone Android avec le clavier virtuel vraiment ergonomique de Google »

    Ceci dit je testerai ce cllvier virtuel dont tu parles mais je doute fort que je puisse écrire aussi confortablement sur lui que sur un clavier réel complet.

    Et finalement je me pose toujours les questions suivantes:

    1/ Pourquoi cette obssession de vouloir tuer à tout prix le PC?
    Quels sont les avantages (et les inconvénients)?

    2/ Pourquoi cette obssession de vouloir tout réduire à un seul gadget?
    Quels sont les avantages (et les inconvénients)?

    3/ Où est le problème de vouloir avoir plusieurs objets pour différents usages en fonction de nos nécessités / conforts (PC / smartphone / tablet)?

    Je n’ai pas de réponse (ou bien j’ai la mienne, celle qui me sert) mais j’aimerai connaître celle d’autres participants. Ce serait peut-être intéressant de connaitre differents points de vue.

    Cordialement. Neo.

    Répondre
  • 14 juin 2016 - 1 h 40 min

    @Neo:

    Au contraire, je ne veut en aucun cas tuer l’ordinateur ou tout du moins l’ordinateur dans sa forme classique puisque je le répète, le smartphone en est un aussi mais je pense que les deux sont complémentaires et plus le temps passera, moins s’encombrer d’un ordinateur classique sera utile.
    Essayez le clavier Google, vous verrez il est très intuitif et son correcteur très efficace.

    Pourquoi avoir du tout en un ? Pour le confort de ne pas avoir à s’encombrer de plusieurs appareils quand un seul est un couteau suisse mais comme pour tous les critères, c’est un choix qui regarde chacun.

    Croyez moi, je suis un adepte du tactile et avec de l’experience, je suis maintenant aussi rapide qu’avec un clavier réel, encore faut il avoir un bon clavier virtuel, celui de Google que j’utilise est considérer comme l’un des meilleurs avec ceux des roms de base d’Android.

    Répondre
  • 17 juin 2016 - 17 h 59 min

    […] n’y a pas longtemps j’appelais de mes vœux un marché du PC qui se renouvelle intelligemment. Plutôt que de sortir des machines en pagaille avec toujours un défaut rédhibitoire, préférer […]

  • 2 mai 2017 - 20 h 10 min

    @Moonrama, Photographe moi même et j’en connais plein d’autres, l’iphone ça ne concerne qu’une toute petite catégorie de photographes, la grande majorité (allez voir l’AFP, AP, Reuters, l’Equipe…etc), ils utilisent quasiment tous le temps des réflex et derrière, des PCs (ou mac) pour retraiter les milliers de photos qu’ils produisent au quotidien. Pour les indépendants, pareil, quand on produit de la photo « à la tonne », je vois mal comment travailler avec un iPad. Non, honnêtement, et après presque 15 ans avec le numérique, imaginez les To de photos…Avec un iPad? La bonne blague…

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 20 h 13 min

    @Bikun: Juste pour info, c’est un billet que j’ai remonté face à l’annonce de Windows 10 S, le commentaire de @MooMarama: date d’il y a un an…

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 21 h 23 min

    Je suis un passionné sans trop de limite de budget et pourtant quand j’ai acheté ma dernière une machine je me suis aussi tourné vers un X220 d’occasion. Une machine full compatible linux, sans taxe microsoft et sans prise de tête uefiesque… Bon je viens de voir que Dell semble reproposer une gamme correcte en Linux peut-être que ma machine de l’an prochaine sera du neuf une première depuis…. plus longtemps que ma mémoire le permet.

    Répondre
  • 2 mai 2017 - 23 h 09 min

    Pour rebondir je rêve de la mort du PC dans sa définition actuel un processeur type intel avec l’os imposé par redmond pour qu’il soit remplacé par un ordinateur dont l’utilisateur peut choisir l’os installé à l’achat windows, linux, chrome….

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 10 h 10 min

    Le plus gros soucis c’est qu’on est passé de gus dans des garages, à des sociétés toutes côtés en bourse. Donc avec toujours ce concept débile de faire toujours plus de marge, au bout d’un moment un secteur aussi concurrentiel que le pc c’est mort. La mode c’est le service, ça palpe plus.

    Avant, on vivait aussi le PC avec des évolutions majeures, voire des révolutions, assez souvent. La taille des dd (genre le passage au Gio), la puissance des CPU qui font des bons en avant et permettent de faire vraiment de nouveaux usages, les GPU, les connexions internet, et la dernière en date, les SSD. Bref quand on mettait à jour, biiiip quand on achetait un nouveau pc, on sentait la différence. Depuis c’est calme. Ils se rendent compte que 80% des usages c’est du surf, donc à moins de faire confiance à un vendeur Fnac, pas besoin de i7 et 16Go de RAM pour ça. Pis bon ça stagnent côté CPU, côté GPU c’est plus côté logiciel que ça semble bloquer, et le reste rien.

    Ajoutons à cela la tendance mazo suicidaire de vouloir verrouiller le matos et on en est là.

    La plus grosse deception depuis le siècle dernier (oui c’est du passéisme) c’est Dell. Avant on pouvait configurer sur leur site un pc au poil, choix du CPU, de l’écran du GPU, de la RAM, du dd etc, maintenant, si j’ai le choix dans l’antivirus (que j’utiliserais pas car je fous linux), je peux m’estimer heureux… Bref on ne s’éclate plus…

    Après, le PC au niveau industriel c’est quand même hyper chelou, c’est un ensemble de concurrents, qui se mettent plus ou moins d’accord sans que ça soit écrit sur ce qu’est un PC, et fabriquent chacun le leur et ou leurs composants. Mais ça reste des concurrents, d’où le comportement schizo contre les copieurs ET les innovateurs. Dur de faire un truc à la fois générique, et innovant…

    Mon PC et mon PC portable commencent à vieillir, mais comme c’est très bien expliqué dans l’article, ya toujours un défaut rédhibitoire, à croire qu’on veut nous forcer à aller dans le luxe quand on est pointilleux. Signe aussi, quand mon employeur ma demandé ce que je voulais comme PC portable, je lui ai dit de prendre un truc d’occaz…

    Donc voilà, aujourd’hui fini les produits vraiment innonvants, revolutionnant, on est dans le produit de masse (d’ailleurs c’est pas pour rien qu’yen a à Carrefour du PC). C’est vrai qu’il ne reste plus que maintenant pour nous consoller un peu d’innovation sur l’écosysteme autour (nas, arduino, RPI, et smartphones).

    C’est quoi le prochain truc disrupteur? la MRAM? le PC/Smartphone unifié ? La 5G pour la maison?

    Répondre
  • 3 mai 2017 - 10 h 59 min

    @Guitton:

    si on veut un minimum d’objectivité , pour des usages personnels de loisirs la tactile convient mais pour des usages de production dans un cadre professionnel l’interface souris/clavier/écran reste majoritaire et par déduction la plus adaptée, ne pas le reconnaître c’est généraliser sa propre expérience, c’est de la bonne volonté mais subjective…

    Répondre
  • yan
    3 mai 2017 - 13 h 18 min

    En fait, les fabricants ont réussi à supprimer le vrai plus apporté par un PC: L’évolutivité. Ils ont suivi Apple là encore, qui est pourtant né dans un garage, mais sans voir que ces derniers avaient changé de clientèle (sans forcément que la clientèle d)

    Au delà des fabricants de PC, il y a aussi le rôle d’Intel, de son support et de ses référence design qui sont les clous suivis par tout le monde.

    Car s’en écarter c’est risquer de voir le château de cartes s’effondrer, de devoir demander du spécifique aux quelques pourvoyeurs de BIOS (un foutoir sans nom codé cochon, qu’Intel impose, refusant tout support direct sur le démarrage de leur matériel et refusant de donner les sources de référence associés et même les firmwares non signés, qui le sont à la première exécution et sont alors liés au matériel!) qui sera facturé fort cher et globalement risquer des emmerdes dans une architecture ou on sent vraiment le poids du passé et de la compatibilité depuis les années 80… et que plus personne ne semble comprendre en fait: A croire qu’ils ont perdus certains sources VHDL de certains blocs et reconduisent car ça marche… tant qu’on reste dans le reference design!

    Répondre
  • yan
    3 mai 2017 - 13 h 20 min

    @yan:
    Oupsss…

    Sans forcément que la clientèle dans sa globalité ait changé, c’est Apple qui a change de marché: En gros, ils sont passés des enthousiastes à ceux qui refusent de faire fonctionner leur cerveau! Ce marché, de niche sur l’ordinateur personnel, leur est désormais totalement acquis et vouloir les imiter n’a aucun sens.

    Répondre
  • 4 mai 2017 - 2 h 33 min

    @Bikun: Y a un point sur le quel on est d’accord, c’est absurde de gérer des To de photos sur un iPad.
    Mais a quoi ca sert? Ce besoin n’existe pas réellement il me semble.
    C’est tout a fait possible, en tant que photographe pro, de travailler avec un iPad et un reflex haut de gamme ou un smartphone. Ca a du sens et certains le font. Après ca dépend de quel type de photo on veut produire. Pour du studio c’est très limité et puis en général on a pas besoin de mobilité.
    Pour de la photo de mariage, vaut mieux avoir un gros reflex qu’un iPhone, sinon le photographe se fait jeter.
    Mais il a d’autre domaine de la photographie pour lesquels être très mobile, voyager léger, est un plus.
    Après il y a le problème de l’archivage. Un iPad ne peut pas le faire, pas plus qu’un notebook d’ailleurs.

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  • 4 mai 2017 - 15 h 15 min

    Mais j’étais passé à côté de ce billet moi!
    Bonne idée que d’être allé le repêcher (ah ah ah) :)

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  • 4 mai 2017 - 18 h 48 min

    /me est en train de faire une indigestion de surimi avec de la mayo 1er prix :x

    la honte pour un breton ;(

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  • 5 mai 2017 - 13 h 50 min

    tres bon article et tres bon analyse dans laquelle je me retrouve parfaitement.

    j’ai moi meme plusieurs machines 1 fixe (tour) et mobile ( hybride asus t200 apres etre passé par des netbook asus 1201N avec sont excellent GPU Nvidia Ion pui HPDM1 et sont excellent APU e350 )
    lres tablettes ios ou android, j’ai revendu.

    sur le marché des netbooks maintenant presque remplacé par les hybrides, je suis d’accord : plus rien d’attrayant. tout le monde copie sur la surface, avec les tablettes qui ne tiennent plus sur les genoux faute de clavier attachable, et plus aucune originalité (meme cpu, ram, ssd de 32o, etc.. ; ou sont les batteries supplementaires et les emplacement pour SSD dans le clavier chez asus ? )
    bref, vu l’absene d’evolution sur les CPU/GPU sur ce type de machne, le T200 risque de durer jusqu’a sa mort physique, pourtant, le meme type de macine avec SSD dans le clavier detachable en plus puissant ( CPU/ GPU), compatible x86, me tenterais bien, mais il n’y a rien…

    coté fixe, que dire…. j’ai un vieux PC dont le CPU est sorti il y a 10 ans, monté moi meme aavec des composants vendu par les assembleurs. et il est toujours la et vaillant
    mieux, jusqu’a l’année derniere, via de menues evolutions suivies ( ram 2Go puis 4 puis 8Go, et GPU) je pouvaient meme jouer aux jeux recents triple A grace a un bon equilibre CPU / ram / GPU contraitement aux machines actuells du marché (un core i7 avec un GPU inutile par exemple. quand pour le meme prix, on peu avoir un plus petit CPU avec un GPU dedié plus efficace pour les usages familiaux)

    et je suis d’acord avec toi pierre pour me retrouver parfaitement dans ta description.
    a part le CPU et la carte mere, tout a ete changé en 10 ans, petit a petit, a moindre cout

    a l’origine un « simple » core 2 due e6850 3Ghz + 2Go de ram et une CG nvidia, puis une ATI 5770 1Go qui a tenu jusqu’a l’anée derniere
    coté ram, 2Go DRR2 monté avec le temps a 8Go.
    coté DD, plusieurs D mecaniques remplacé depuis par plusieurs SSD. mais pour montrer cette tendace a nous empecher des constructeurs, le chipset de ma carte mere asus P5K compatible AHCI a vu sa compatbilité AHCI desacivée de maniere software dans le bios fournisseur (intel). heureuseent il y a des passionés et des bios alternatifs reactivant cette fonction !!
    coté OS, un win xp, passé en seven a sa sortie, et migré gratuitement sous win 10, il ameme eu la derniere release Windows 10 hier soir sans aucun probleme

    ses perf ? je joue toujours aux dernier jeux que j’ai acheté grace a la Nvidia 1060 acheté recement. 10 secondes pour demarer, totalement fluide pour mes usages bureautique

    donc pourquoi changer pour un truc ou souvent c’est soudé ou les composant sont signés.

    aujourd’hui oui, je cherche a changer tout de meme, mais je n’irai pas chez un constructeurs, deja j’ai tous les composants annexes chez moi, je n’ai besoin que d’un trio CPU + CM + ram.
    pourquoi, car les touts derniers jeux AAA demandent 4 coeurs physiques ou logique, en dessous de 4 thread ça ne se lance plus ou ça rame peu importe le GPU.

    donc pour 500€ env, je vais surement prendre un combo Ryzen 5 ( 6 coeurs 12 threads, de quoi voir venir) + CM + 32Go de ram, ou 16Go pou commencer. et il ser epaulé par la Nvidia 1060 6Go deja presente avec mon core 2 duo !

    de quoi voir venir et un achat pensé pour durer !

    que vons devenir mes anciens commposants ? de quoi monter un pc bureautique ( mail / web / video / « vieux » jeux) pour ma famille qui risque de durer encore longtemps !!

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  • 7 mai 2017 - 1 h 57 min

    Excellent article.
    Déjà, le parallèle avec un port que je connais, mais j’ai un doute lorsque certains de mes ami(e)s bretons ne connaissent pas la Bretagne.. Passons.
    Et c’est peut-être CA, le problème.
    Ce qui me rassure est néanmoins que la famille et les amis me POSE la question du choix d’une machine en fonction de leur utilisation. Le commercial a ses limites.
    Sinon, il est clair que je vois difficilement ne pas acheter un PC fixe non assemblé par mes sons (c’est du légo) et un portable hors asus ou msi. Mais bon : si j’INVESTIS, c’est pour 10 ans.
    Avec la possibilité de vraiment contrôler mes machines.

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  • 2 août 2017 - 15 h 35 min

    […] d’un Windows 10 S ne change pas le malaise actuel de l’informatique personnelle : On change la recette de la mayonnaise mais le plat reste le […]

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